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Auteur Fil de discussion: La naissance d'un bouffon  (Lu 3927 fois)
Drazel
Invité
« le: 29 Octobre 2009 à 12:38:44 »

Treize ans plus tôt.


Perché sur la plus haute tourelle du palais impérial Reikon, entre deux statues imposantes, un enfant regarde la neige tomber. L’air émerveillé, le sourire aux lèvres, il se régale de voir tomber les flocons les uns après les autres.
Venant d’en bas, un cri semble le sortir de son rêve.

« Drazel ? Drazel ? Tu es là ? »

Contrarié, l’enfant se place devant la porte d’entrée, les mains dans le dos, attendant cet empêcheur de tourner en rond.
Entre alors un homme maigre, mal coiffé et portant de grosses lunettes.

« Vous me cherchiez maitre ? »
« J’étais sur de te trouver ici ! Tu sais bien que c’est l’heure de ton cours de Pagdi pourtant… Allons, vient, nous retournons à la bibliothèque. »
« Mais… Pourquoi ne pas faire cours ici ? La vue est tellement belle ! Regardez ! »


En effet, depuis cet endroit, toute la ville était observable, un spectacle unique. Mais loin de s’émouvoir, le précepteur prit l’enfant par la main et commença à descendre les escaliers.

« Vois-tu, la bibliothèque du château est la plus grande de l’ile, ne pas s’en servir serait une insulte envers ceux qui l’ont entretenu au fil des années.  Lorsque j’aurais besoin de t’enseigner l’astronomie, alors nous retournerons la haut. »

Le jeune garçon gonfla ses joues d’un air contrarié.

« Les livres, ça sert à rien… »

Une voix profonde et sensuelle lui fit alors écho.

« Ne dit pas ça, les livres sont une source de savoir très puissante. »

Devant eux se tenait une femme magnifique, vêtu de noire. Dans un cri, Drazel couru vers elle et s’agrippa à ses jambes.

« Mère ! »

Elle sourit et le prit dans les bras.

« Merci Iwlor. Le cours de Pagdi attendra pour cette fois, je dois présenter quelqu’un à mon fils. »

Puis ils s’éloignèrent tout deux vers l’entrée du château.

« J’ai appris à faire des pirouettes aujourd’hui ! Ainsi qu'un nouveau tour de passe passe ! Et puis, j’ai visité le château de fond en comble hier ! Il est gigantesque ! Et j’ai rencontré une vieille dame qui raconte des histoires de l’ancien temps, elle a même connu père ! Il faut que je la présente à Messaline… d’ailleurs, ou est-elle ? »
«Ta sœur est encore souffrante. Il lui faut du repos, ses dons la fatigue. »


L’enfant hocha la tête d’un air grave. Depuis toujours, sa sœur était malade. Elle avait hérité d’un don, lui permettant d’avoir des visions poussées… Trop poussées pour son jeune âge.

« J’irais lui raconter mes histoires avant d’aller dormir alors. Souvent ça la fait rire ! Elle dit que ça l’aide beaucoup…
Mais au fait, qui allons nous voir ? »
« Nous allons accueillir un ami de longue date... »


Sans un mot de plus, ils arrivèrent dans la cours intérieur du château. Là, sous la neige, un homme descendait de sa licorne. Il était grand, de carrure imposante, avait un air décidé et une aura de puissance se dégageait de lui.
A ses cotés se tenait un jeune garçon, qui devait avoir plus ou moins l’âge de Drazel, mais qui le dépassait déjà d’une tête. Il portait dans son dos une longue épée de bois et avait autour du cou un fin collier d’argent.
L’inconnu  les regarda avec un sourire nostalgique.

« Enchanté jeune prince. Vous ressemblez parfaitement à votre père… »

Puis il fit une révérence devant sa mère.

« Ravie de vous revoir Morrigane.  Mes recherches n’aboutissent toujours pas, j’en suis désolé… Et je vais maintenant partir explorer les endroits les plus dangereux du monde, c’est pourquoi j’aimerais que vous preniez en pension cet enfant que j’élève depuis maintenant  sept ans. C’est un garçon très obéissant, peu bavard, et qui a un don pour les armes. »
« Nous nous occuperons de lui comme il se doit, n’ayez crainte »


L’homme étrange fit un hochement de tête satisfait, ébouriffa les cheveux de son protégé et se remit en selle.

« Je repars sur le champ alors. Merci beaucoup. Prenez soin de vous ! »

Et il repartit comme il était arrivé.
Le petit qu’il avait amené n’avait pas bougé, ni pipé mot. Drazel s’approcha de lui et lui fit un de ces sourires enfantins plein d’innocence.

« Salut ! Moi c’est Drazel ! C’est la première fois que je vois quelqu’un de mon âge ici… Même si tu es déjà bien plus grand que moi. Ça te dirait qu’on soit ami ? Je pourrais te faire visiter le château… Tu verras, il est super grand ! »

En lui parlant, il lui avait tendu une main, l’invitant à le suivre. Le petit garçon, d’un naturel pourtant solitaire, ne put s’empêcher de faire un demi sourire et de saisir cette main.

« Et au fait, c’est quoi ton nom ?! »

« Je m’appelle Lahw... »

Journalisée
Drazel
Invité
« Répondre #1 le: 05 Novembre 2009 à 20:18:24 »

Douze ans plus tôt.

Le soleil brillait au dessus de la capitale Reikonne. Un soleil froid, mais un soleil quand même. Une belle journée d’été, du moins, un été hivernal, comme on en connaissait dans ces contrées gelées.

Le château était en effervescence. En cette période de l’année, tout le monde souhaitait s’y rendre pour les fêtes de l’été. Moins célèbres que les grandes fêtes de l’hiver, mais beaucoup plus festives. Marchands ambulants, artistes, voyageurs des quatre coins du monde, et une foule de curieux grouillaient dans la capitale du matin au soir, dans une agitation générale.

Un  tel défilé était un émerveillement sans pareil, et encore plus pour des enfants.
Courant à toute vitesse, Drazel se précipitait vers la cour intérieure. Il venait d’apprendre qu’un spectacle devait y avoir lieu. Tournant dans les couloirs du château sans ralentir son allure, il bouscula une femme de chambre et dévala les escaliers à grandes enjambées.

Il arriva complètement essoufflé à sa destination. Pas mal de personnes se trouvaient là, mais semblaient déjà se disperser.

« Raah nan, je peux pas les avoir loupé! »

Il se fraya un chemin au milieu de la foule en jouant des coudes et se retrouva au centre du cercle, là où aurait du se trouver les acteurs. Mais il ne restait personne.

« Mais… J’ai pourtant couru ! »

Furieux contre lui-même, il tourna le dos pour s’en aller, quand un tintement de cloche attira son attention.

Au milieu de la cour se tenait un étrange personnage qui venait d’y apparaitre. Il avait le visage poudré de blanc, des habits en tissus de toutes les couleurs et portait un chapeau singulier, noir et jaune, orné de grelot. Son visage souriant semblait figé, au point d’en faire frémir le jeune garçon. Mais quand il se mit à pirouetter sur lui-même, l’enfant commença à rire.

L’étrange homme commença alors un spectacle surprenant. Exécutant une étrange danse, il sautillait dans tous les sens. Puis, il sauta en l’air, fit un magnifique salto en arrière et retomba sur ses mains, sur lesquelles il se mit à marcher en faisant le tour de l’assemblée. Il se remit debout, virevolta avec grâce entre les badauds, subtilisa cinq bourses sans en alerter les porteurs et se mit à jongler avec. Puis il fit trois petites pirouettes en  arrière, renvoya aux propriétaires affolés leurs effets, et termina par  une longue révérence. Durant tout son numéro, son visage était resté souriant, et aucun son n’était sorti de sa bouche.


Drazel n’en pouvait plus, il sautillait sur place et applaudit fortement, les yeux brillants.
Mais il avait été apparemment le seul à apprécier. La foule s’éloigna en grommelant contre l’homme, dont le spectacle avait plus choqué les esprits qu’autre chose.
C’est alors qu’un gaillard énorme lui envoya une pierre en pleine tête. Il la reçu directement, mais ne broncha pas, posant ses yeux sur son agresseur.

« Saltimbanque inutile, on a pas b’soin d’gars comme toi ! »

Révolté, l’enfant se plaça face à l’homme  dont l’haleine laissait sentir une odeur nauséabonde de liqueur.

« Ce qu’il a fait était particulièrement réussi ! Pour qui vous vous prenez ? »

Et sans réfléchir, il lui balança un terrible coup de pied dans le tibia. L’ivrogne rugit et voulu se jeter sur son petit agresseur, mais il fut déséquilibré par la douleur et atterrit par terre, devant une foule hilare. Furieux, il se releva et sorti un petit poignard de sa manche.

« Toi l’sale gosse… Vais pas te louper… »

Réalisant avec panique ce qu’il se passait, Drazel réussit à esquiver d’un bond en arrière le premier assaut, mais déjà arrivait le second. Il se baissa de justesse à tel point que la lame effleura ses cheveux, faisant tomber une petite mèche à terre. L’homme, emporté par sa colère, allait frapper une nouvelle fois, lorsque soudain une épée  de bois jailli et frappa sa main avec violence. Un craquement sourd se fit entendre, son poignet s’était cassé net. Deux gardes alertés par la foule, s’approchèrent en courant et saisirent l’homme qui pleurait sur sa main, afin de l’emmener au cachot.
Submergé par ses émotions, Drazel s’assit à terre et regarda son sauveur.

« Tu tapes vraiment fort…  Mais merci !»

Lahw rangea sa latte de bois à sa ceinture et le regarda d’un air calme.

« On ne te touche pas, c’est tout. Mais si tu pouvais éviter de te fourrer dans des situations pas possibles à chaque fois… »

« …la vie serait bien moins drôle pour nous deux ! »

Il se mit à rire de sa remarque, ce qui fit sourire l’apprenti bretteur, chose rare.
Une main se posa alors sur l’épaule de l’enfant, qui sursauta.
C’était le bouffon pour qui il avait failli se faire écorcher. Ils se regardèrent un moment sans dire un mot. Il avait encore aux lèvres son petit sourire mystérieux, et  de ses yeux jaunes d’or il dévisageait  le jeune garçon, et  semblait fouiller au plus profond de son âme.
Au  bout d’un moment, l’homme arrêta de sourire pour laisser place à une expression beaucoup plus  neutre, voire triste.

« La vie se doit d’être drôle, tu as raison. Et cela pour tous. Ne l’oublie jamais… Même dans les pires moments… »

Puis il saisit son étrange chapeau à grelot, et le déposa sur la tête de l’enfant.

« Adieu… Jeune Drazel. »

Et il s’en alla disparaitre au coin d’une rue.
Sans avoir réellement saisi le sens de ces mots, Drazel savait qu’ils étaient importants et il les grava à jamais dans sa mémoire.
Puis il se releva et ajusta son nouveau couvre-chef en le faisant tinter un brin. Assez fier de l’effet qu’il produirait aux yeux de tous, il regarda son ami avec un grand sourire.

« Étrange bonhomme… Mais quel talent… Je rêverais d’en avoir au moins le quart ! Au fait, tu me cherchais ? Que se passe-t-il ? »

Lahw prit un air encore plus grave qu’à l’accoutumée.

« Ta mère te demande… C’est à propos de Messaline… »

Le sourire de Drazel se dissipa et il baissa légèrement le menton avant de se mettre en marche.

Au fond de lui résonnait les mots du saltimbanque : « …Même dans les pires moments… »
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« Répondre #2 le: 29 Juillet 2010 à 22:27:02 »

Treize ans plus tôt .


Assis sur un rocher au bord de l’eau, un enfant regarde les vagues s’écraser contre la paroi rocheuse. L’air absent, en pleine réflexion. Il fait tourner dans sa main un petit couteau.
Un cri venant de derrière semble le sortir de sa réflexion.

<< Lahw ? Lahw ? Tu es là ? >>

D’un geste rapide le jeune garçon bondit du rocher pour se retrouver debout et commence à marcher lentement vers l’endroit d’ou vient la voix.
On voit alors apparaitre un homme assez massif, vêtu d’un manteau noir.

<< Vous me cherchiez mon Oncle ? >>
<< Oui, j’ai une chose dont je dois te parler. >>
<< Il s’agit de mon prochain entrainement mon Oncle ? >>
<< Pas vraiment non, vient par ici. >>

Ils se dirigèrent tout deux vers la falaise qui était un peu plus loin, d’ici on pouvait voir les étendus de terres et de mers à des kilomètres à la ronde.

<< Est-ce que tu distingue les terres qu’on peut apercevoir tout au fond là-bas ? >>
<< Oui, ce sont les terres gelées d’Adélie n’est-ce pas ? >>
<< Tout à fait. Et c’est là que nous allons. >>


Le jeune garçon se leva et dit :

<< Très bien je vais faire mon bagage tout suite mon oncle. >>
<< Non, attends. J’ai autre chose à te dire… >>


Au tond du vieil homme l’enfant compris qu’il y avait quelque chose d’important et revint s’assoir.

<< Je t’ai déjà expliqué pourquoi nous voyageons tant n’est-ce pas ? >>
<< Car vous recherchez Triton, votre meilleur ami. >>
<< Tout à fait. Mais à partir de maintenant tu ne pourras plus venir avec moi dans mes voyages… >>


Le jeune garçon tourna la tête vers son Oncle avec un air surpris.

<< Très bien, mais puis-je savoir pourquoi ? >>
<< Je vais devoir me rendre sur des iles bien trop dangereuse pour un petit enfant. Tu as beau être très entrainé et déjà très fort pour ton âge, les monstres qui habitent ses iles dépassent ton imagination. >>
<< Je comprends. >>


Le vieil homme tourna la tête vers l’enfant.

<< Lahw, tu me surprendras toujours par le tond si calme que tu gardes. On dirait que rien ne t’affecte, que tu ne ressens aucune émotion. >>
<< Comment ça mon Oncle ? >>
<< Tu n’est qu’un enfant et tu réagis déjà comme un adulte. >>


Le vieil homme ébouriffa les cheveux du jeune garçon avant de poursuivre :

<< Enfin tu es comme ça c’est tout. >> dit-il avec un sourire aux lèvres.


<< Mon Oncle il est l’heure de mon entrainement je peux y aller maintenant ? >>
<< Non pas d’entrainement aujourd’hui, je ne t’ai pas encore tout dit. >>
<< Que dois-je savoir d’autre mon Oncle ? >>
<< Une fois que nous serons sur Adélie j’aurais une personne à te présenter, c’est le fils de Triton, il doit avoir le même âge que toi. Tu devras le protéger au prix de ta vie si il le faut ! >>


Sans aucune émotion le jeune garçon répondit :

<< Très bien mon Oncle. >>
<< Essaie de t’en faire un ami. C’est toujours bien de se lier à quelqu’un. >>
<< C’est tout ce que je devais savoir ? >>
<< Oui tu peux maintenant y aller, nous partirons à la tombé de la nuit comme ça tu auras le temps de t’entrainer quand même. >>
<< Merci mon Oncle. >>


Le jeune garçon parti un peu plus loin est commença par des exercices musculaires puis par la répétition de technique de combat à l’épée qu’il maitrisait à la perfection.
La nuit commençait juste à tomber quand il s’arrêta pour aller faire son sac avant de se mettre en route.

Quelques jours après ils arrivèrent enfin à la capital Reikonne, La neige tombait abondamment comme à son habitude et recouvrait toutes les maisons d’un épais manteau blanc. Malgré cela on pouvait apercevoir deux personnes qui attendaient dans la cour intérieur du château. Il y avait une très belle femme avec de longs cheveux noirs vêtu d’une robe de la même couleur et un jeune enfant qui avait plus ou moins le même âge que Lahw. Il était plutôt excité et avait du mal à tenir en place.
Le vieil homme descendit de sa licorne et salua le jeune enfant :

<< Enchanté jeune prince. Vous ressemblez parfaitement à votre père…>>


Puis il fit une révérence devant sa mère.

<< Ravie de vous revoir Morrigane.  Mes recherches n’aboutissent toujours pas, j’en suis désolé… Et je vais maintenant partir explorer les endroits les plus dangereux du monde, c’est pourquoi j’aimerais que vous preniez en pension cet enfant que j’élève depuis maintenant  sept ans. C’est un garçon très obéissant, peu bavard, et qui a un don pour les armes. >>
<< Nous nous occuperons de lui comme il se doit, n’ayez crainte >>


Le vieil homme fit un hochement de tête satisfait, ébouriffa les cheveux de Lahw et lui chuchota à l’oreille :

<< Tu vas me manquer mon petit. >>

Et il se remit en selle.

<< Je repars sur le champ alors. Merci beaucoup. Prenez soin de vous ! >>

Le jeune Lahw n’avait pas bougé, ni pipé mot. Le jeune enfant s’approcha de lui et lui fit un de ces sourires enfantins plein d’innocence.

<< Salut ! Moi c’est Drazel ! C’est la première fois que je vois quelqu’un de mon âge ici… Même si tu es déjà bien plus grand que moi. Ça te dirait qu’on soit ami ? Je pourrais te faire visiter le château… Tu verras, il est super grand ! >>

En lui parlant, il lui avait tendu une main, l’invitant à le suivre. Le petit garçon, d’un naturel pourtant solitaire, ne put s’empêcher de faire un demi sourire et de saisir cette main.

<< Et au fait, c’est quoi ton nom ?! >>
<< Je m’appelle Lahw... >>
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Lahw
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« Répondre #3 le: 29 Juillet 2010 à 22:28:03 »

Douze ans plus tôt.

Le soleil brillait au dessus de la capitale Reikonne. Un soleil froid, mais un soleil quand même. Une belle journée d’été, du moins, un été hivernal, comme on en connaissait dans ces contrées gelées.

Le château était en effervescence. En cette période de l’année, tout le monde souhaitait s’y rendre pour les fêtes de l’été. Moins célèbres que les grandes fêtes de l’hiver, mais beaucoup plus festives. Marchands ambulants, artistes, voyageurs des quatre coins du monde, et une foule de curieux grouillaient dans la capitale du matin au soir, dans une agitation générale.

Le jeune Lahw fut appelé par la Reine Morrigane :

<< Entre, entre. Tu ne sais pas ou est encore passé mon jeune fils ? C’est à propos de sa sœur. >>
<< Il est parti voir un spectacle dans la cour intérieur. >>
<< Peux-tu aller le chercher s’il te plait, c’est très urgent ! >>
<< Très bien j’y vais tout de suite. >>


Le jeune garçon parti avec hâte et quand il fut presque arrivé dans la cour Lahw vit Drazel mettre un coup de pied dans le tibia d’un ivrogne qui en rugit et voulu se jeter sur son petit agresseur, mais il fut déséquilibré par la douleur et atterrit par terre, devant une foule hilare. Furieux, il se releva et sorti un petit poignard de sa manche.

<< Toi l’sale gosse… Vais pas te louper… >>

A ces mots le jeune Lahw senti qui ça allait mal tourner, il sauta alors la dizaine de marches qui lui restait et couru aussi vite qu’il pu. Le temps qu’il arrive Drazel avait déjà dû esquiver deux coups. Lahw vi que l‘ivrogne, emporté par sa colère, allait frapper une nouvelle fois, le jeune garçon eu peur pour son ami mais il sauta et sorti son épée de bois avant de frapper la main de l’homme avec violence. Un craquement sourd se fit entendre, son poignet s’était cassé net. Deux gardes alertés par la foule, s’approchèrent en courant et saisirent l’homme qui pleurait sur sa main, afin de l’emmener au cachot.
Submergé par ses émotions, Drazel s’assit à terre et regarda son sauveur.

« Tu tapes vraiment fort…  Mais merci !»


Lahw rangea sa latte de bois à sa ceinture et le regarda d’un air calme.

« On ne te touche pas, c’est tout. Mais si tu pouvais éviter de te fourrer dans des situations pas possibles à chaque fois… »

« …la vie serait bien moins drôle pour nous deux ! »


Il se mit à rire de sa remarque, ce qui fit sourire l’apprenti bretteur, chose rare.
Lahw regardait autour d’eux afin de s’assurer qu’il n’y avait aucun autre danger à l’horizon.
Un bouffon parlait à Drazel, il saisit son étrange chapeau à grelot, et le déposa sur la tête de l’enfant.
Drazel se releva et ajusta son nouveau couvre-chef en le faisant tinter un brin. Assez fier de l’effet qu’il produirait aux yeux de tous, il regarda son ami avec un grand sourire.

« Étrange bonhomme… Mais quel talent… Je rêverais d’en avoir au moins le quart ! Au fait, tu me cherchais ? Que se passe-t-il ? »

Lahw prit un air encore plus grave qu’à l’accoutumée.

« Ta mère te demande… C’est à propos de Messaline… »


Le sourire de Drazel se dissipa et il baissa légèrement le menton avant de se mettre en marche suivit de près par Lahw.
« Dernière édition: 30 Juillet 2010 à 00:20:22 par Lahw » Journalisée
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