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La miséricorde de L'amour
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Fil de discussion: La miséricorde de L'amour (Lu 36070 fois)
Oniria
Gardienne du Culte (24)
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Re : La miséricorde de L'amour
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Répondre #20 le:
15 Octobre 2012 à 08:53:45 »
Oniria s'agita dans ses songes.
Eron, Elora,
marmonna-t-elle dans son sommeil.
Puis elle repartit dans un autre songe, où Foster apparaissait. Foster, le mari de Nerwen. Mais celui d'Oniria aussi. La jeune mage se sentait perdue. Était-ce le même homme? C'était impossible, il aurait dû être très âgé ! Pourtant, Oniria avait épousé un homme jeune, qui ressemblait trait pour trait à l'époux de Nerwen, sa grand-mère. Était-ce leur fils? Oniria eut un sursaut de dégoût face à cette possible abomination... Aurait-elle épousé son oncle sans le savoir? Son visage se tordit de douleur et elle replongea dans ses cauchemars...
Nerwen et Foster étaient à présent seuls dans leur chambre, alors qu'à coté l'enchanteresse s'affairait à sa toilette, le chevalier jusqu'ici vigilant et sur ses gardes semblait enfin reposer son esprit. S'approchant de la fenêtre pour en refermer les volets, il contempla le ciel et l'horizon
Pas d'étoiles, le ciel est couvert et l'air est frais le vent se lève ... Il y aura de l'orage cette nuit....
Se retournant vers la cheminée et avançant en direction du feu, le chevalier laissa son regard être capté par la danse lancinante des flammes.
Pour la première fois depuis des jours entiers, le chevalier, harassé par de nombreuses batailles, s'offrait le luxe d'un instant de répit et laissait vagabonder son esprit. Puis se laissant basculer en arrière, il tomba de tout son poids sur le lit grinçant. Contemplant les ombres que le feu produisait sur le plafond, Foster sentit le sommeil engourdir son corps meurtri par les combats. Résistant dans un ultime effort a l'appel des songes, il jeta sa cape et son épée à côté de son armure de mithril scintillante sur la chaise voisine. Puis, se glissant dans les draps en ressentant chaque caresse de la couverture comme autant d'invitations à succomber au repos, Foster se tourna à nouveau vers la chaise apercevant la petite bourse pendant au coté de sa ceinture. Cette bourse même qui à ses yeux contenait plus que toutes les richesses et plus que tous les espoirs qu'un roi ne pourra jamais avoir. Le chevalier se rappela les motifs verts et bleutés ainsi que les motifs celtes et les écritures elfiques magiques qui ornaient les alliances...
Comment lui dire ? .... Les plus puissants ogres ne me font pas peur mais lui ouvrir mon cœur me fait trembler. Comprendra-t-elle tout l'amour que je lui voue ?...Trop de questions et trop de fatigue... La nuit m'avisera et mes idées seront plus claires aussi bien pour elle que pour moi.
Foster s'abîma dans le monde des songes peu à peu, bientôt Nerwen viendrait à ses cotés, lui caresserait la joue comme à son habitude et se blottirait contre lui, mais en attendant ce moment de bonheur il rêverait de son regard et de son visage angélique...
Nerwen passa sur son visage un linge humide, qui la rafraîchit et la lava des fatigues de ces derniers jours. Elle était heureuse d'avoir retrouvé son bien-aimé, et son cœur bondissait de joie dans sa poitrine.
Elle sortit de sa besace une petite brosse et commença à brosser ses longs cheveux en chantonnant tout bas. Puis, elle fit glisser à ses pieds sa longue robe de mage et se retourna vers le lit.
Elle s'approcha doucement et contempla quelques instants le chevalier endormi. Un sourire attendri lui vint aux lèvres. Qu'il était beau ainsi! Ses cheveux bruns en bataille sur l'oreiller et son doux visage perdu dans un monde de rêves.
Elle s'allongea à ses côtés et lui caressa tendrement la joue. Elle déposa un baiser dans ses cheveux, puis lui murmura "je t'aime" à l'oreille.
Finalement, elle se blottit contre lui et le sommeil l'emporta. Elle se mit à rêver...
Il faisait sombre. Tout était calme. Trop calme. Et soudain, c'était l'enfer. Les bruits de bottes, les hurlements, les flammes qui léchaient les murs. Les soldats tsuchis arrivaient... Et le visage de son frère qui lui criait "Va-t'en! Sauve-toi petite perle!" Puis la course éperdue, affolée... Et le sang, tout ce sang, trop de souffrances et trop de morts...
Nerwen se débattait tant et si bien entre les draps qu'elle finit par tomber du lit. Elle s'éveilla en sursaut, le corps secoué de tremblements, et la sueur collant ses cheveux à son front; Elle se leva et alla se passer de l'eau sur le visage. Ces cauchemars n'en finiraient donc jamais?
Elle revint vers le lit. Foster dormait toujours profondément. Elle le regarda un instant, puis revint s'allonger à ses côtés.
Il s'étonnait parfois qu'elle soit si secrète, qu'elle bâtisse des remparts d'apparente indifférence autour d'elle. Mais savait-il que c'était pour se protéger, et pour le protéger lui? Elle avait vu tous ceux qu'elle aimait mourir et n'avait rien pu faire. A présent, elle avait peur de perdre celui qu'elle aimait plus que tout au monde. Peur que lui aussi soit victime de cette malédiction qui faisait disparaître tous ceux à qui elle s'attachait.
Elle lui caressa doucement les cheveux. A présent c'était différent. Elle était magicienne et pouvait Guérir. Mais on ne guérit pas de la mort. Si Foster disparaissait aussi, les blessures de son cœur ne se refermeraient jamais. Les premières lueurs du jour pointaient à l'horizon. Nerwen n'arrivait plus à dormir. Elle resta immobile, à veiller sur le chevalier endormi...
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Oniria
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Re : La miséricorde de L'amour
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Répondre #21 le:
18 Octobre 2012 à 09:08:08 »
A présent, Oniria assistait au mariage de Nerwen et Foster. Ils étaient si jeunes, presque des enfants ! Et ils avaient pourtant connu tant d'épreuves et de séparations avant de pouvoir se marier... Oniria ne comprenait toujours pas qui était réellement Foster, et ce mystère lui étreignait douloureusement le cœur...
Nain stri entra dans la taverne, et se dirigea vers l'estrade pour féliciter et embrasser les 2 jeunes mariés.
Ils étaient particulièrement élégants. Les bottes en fer de Nerwen étaient repeintes en blanc pour l'occasion, et l'épée de Foster rangée bien sagement dans son fourreau tout noir.
Le chevalier s'éloigna ensuite des 2 tourtereaux pour aller saluer sa charmante reine.
Puis-je me joindre à ta table chère Miyu?
Voyant Thief, Tic Tac et Nain stringaooo (toujours moqueur), Nerwen leur sourit également.
Merci à vous d'être venu, je suis contente que beaucoup de valeureux Mizus se soient déplacés ce soir...
Thief attendait près de la piste de danse.
Comme de coutume, c'est aux jeunes marries d'inaugurer la piste. Où est le marié?
Thief regrettait l'absence de Nainventive, la soirée risquait de manquer de cavalière! Et il se rappelait des piètres prestations de danse de sa majesté!
Foster avait revêtu son prestigieux uniforme de l'armée du royaume de mizu et distrayait les invités en attendant que Nerwen lance officiellement le début des réjouissances.
Se retournant vers l'élégant chevalier qu'était Nain Stringaooo, Miyu lui adressa un léger sourire tout en acquiesçant la tête en guise de réponse. Le guerrier s'installa alors confortablement à sa table.
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Re : La miséricorde de L'amour
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Répondre #22 le:
19 Octobre 2012 à 00:33:12 »
Je m’occupais toujours d’Oniria et des ses deux jumeaux ce jour là. Les Délires de la mère étaient entrecoupés de phases de consciences brèves, lui permettant de manger un peu et de se désaltérer… Cependant, elle replongeait systématiquement dans l’inconscience quelques minutes après…
A ce moment là, elle était au coin du feu, transpirante mais calme, plongée dans des rêves qui ne concernaient qu’elle et son passé… Les jumeaux dormaient paisiblement près de leur mère, brillant d’une aura légèrement bleuté pour le garçon, et doucement rougeâtre pour la petite… Surement dût à leur caractère de sorciers et à leurs lignées : Mizu et Tsuchi…
J’entendais la rumeur au loin dans le village de Calensil. Rien d’inhabituel à cette heure de l’après midi… D’autant que le soleil brillait malgré le froid mordant de ce début d’hiver…
Je tentais de m’étirer un peu… Cela faisait plusieurs heures que je travaillais sur une nouvelle potion qui permettrait de se téléporter de quelques mètres rapidement en cas de bataille afin de surprendre l’ennemi par exemple. Le principe était simple : une décomposition des cellules et une recomposition quelques mètre plus loin, et cela en quelque dixièmes de seconde… Cependant, les résultats n’étaient pas très concluant, les « morceaux » arrivant souvent séparément… Je travaillais auparavant sur un poison capable de tuer quelqu’un en quelques instant suite à la découverte d’une plante étrange, cependant, lorsque la fiole s’était cassée et que j’avais vu Eron juste à coté, je failli mourir d’apoplexie et d’angoisse… J’avais donc abandonné pour le moment ce projet au profit de la téléportation immédiate…
Fatiguée, je me levais et sortie faire quelques pas dehors. J’invoquais une petite boule de feu dans mes mains afin de me réchauffer légèrement. Le ciel était clair, mais on pouvait sentir dans l’air les prémisses d’un hiver très froid et venteux, une gaine de neige ne tarderais surement pas à venir recouvrir le sol de Mircalensil…
En jetant un coup d’œil à l’abri qui permettait de stocker le bois, je m’aperçu que les réserves étaient presque vide, je me rendais donc au cœur du village dans l’objectif d’en acheter au château. Le bourg était bondé, la foule s’entassant près des différents marchands, et rendant ma progression difficile… Je passais devant l’étal de l’apothicaire, ou je vis notamment qu’elle avait reçu un petit stock de nénuphars… C’était le premier cadeau que Temudjin m’avais fait, me le faisant parvenir par hibou avec une petite lettre :
« Ma Dame,
Cela fait plusieurs jours que mes pensées sont avec vous… Et je dois vous avouez quelque chose…
Quand nous étions sur Havre tout les deux, j’ai prié mon maitre, Krali, qu’il vous fasse succomber à vos blessures… Ainsi, j’aurais été en mesure d’invoquer sa puissance pour vous faire mienne… J’ai rêvé de vous avoir à mes cotés pour l’éternité à la minute ou je vous ai vu dans le souterrain… Vous auriez été si docile à mes ordres, me rejoignant chaque fois que je l’aurai ordonnée…
Vous m’avez envouté ma Mie… Et j’aimerais vous revoir…
Je vous ai fait porter un Nénuphar… C’est une plante rare, et je sais que vous saurez l’apprécier à sa juste valeur. J’espère seulement que mon hibou ne vous aura pas renversé le contenu du sac dessus… Il est tres maladroit par moment…
Un vieux sorcier fou…»
Refoulant les sentiments de manque et de nostalgie que m’inspirait cette plante, je fis l’acquisition d’une pièce, afin d’avoir tout de même le sentiment de la présence de mon bien aimé… Dieu qu’il me manquait ! Cela faisait des semaines que je ne l’avais pas revu, et nos courriers se faisaient de plus en plus rares en raison de nos occupations personnelles… Cependant, ce n’est pas pour cela que je l’en aimât moins, bien au contraire, et son absence devenait terriblement douloureuse pour moi…
Je profitais de l’apothicaire pour me refaire un stock des fleurs qui me manquaient de part mes expériences assidues, et repartis pour le château. Après avoir joué des coudes plus qu’a mon accoutumée, je parvins à me procurer quelque buches pour le feu au château. Elles étaient encore trop vertes, mais ca ferait l’affaire… M’en retournant vers la cabane de la vielle dame, j’appelais mon hiboux par la magie. Celui-ci vint quelques secondes plus tard, et je lui accrochais à la pate une petite besace que je rempli d’eau et dans laquelle je plaçais la fleur aquatique… Je n’écrivis aucun mot, sachant pertinemment que Temudjin ferait le lien avec son premier message.
Je repris la route en regardant mon hibou s’envoler à la recherche de mon bien aimé…
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Re : La miséricorde de L'amour
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Répondre #23 le:
19 Octobre 2012 à 00:33:43 »
Ce fut cependant avec surprise que je le vis revenir, quelques minutes plus tard, sans son fardeau à la pâte… Je soupirais de déception… Cet idiot de volatile avait encore du se tromper de destinataire… Temudjin ne recevrait jamais mon présent chargé d’émotions…
L’humeur sombre, je parcouru les derniers mètres qui me séparait encore de mon abri…En m’approchant d’avantage, j’aperçus que la porte était entrouverte. Saisie par la panique, je laissais tomber les buches en devenant livide et en songeant aux jumeaux et à Oniria… Si quelqu’un leur avaient fait du mal, je crois que je ne m’en remettrais jamais…
J’activais instinctivement ma magie, dressant les maigres protections que je connaissais, en restant sur le qui vive, et je m’avançais vers ce qui servait de perron…
Un sorcier en sorti soudain, dégageant une aura que je ne connaissais que trop bien pour l’avoir côtoyé près de la mort… L’écusson sur sa robe m’appris qu’il était Tsuchi, et il ne me fallu que quelque seconde, lorsque son regard fut attirer par le mien, pour que mon cœur s’emballe de plus belle, faisant trembler mes jambes et m’arrachant un cri.
Je ne restais pas immobile très longtemps, me mettant soudainement à courir vers l’inconnu…
Ce dernier laissa tomber son paquetage, tout aussi heureux que je l’étais de m’avoir perçu à travers ses yeux aveugles… Il m’accueillit à bras ouverts, grognant sous l’impact, mais me serrant aussi fort qu’il le pouvait tout en enfouissant son nez dans les plis de mon cou… Je ne peux nier avoir fait la même chose, inspirant son odeur à m’en faire éclater les poumons… Dieu qu’il m’avait manqué ! Temudjin… Mon Tendre aimé…
Je ne saurais dire combien de temps nous restâmes ainsi, mais je crois que l’éternité aurait pu se jouer que nous n’aurions pas bougé… J’étais dans ses bras, dans le creux de son amour, et il était près de moi… Tout cela était important, et le reste pouvait attendre…
Enfin, presque tout le reste… J’entendis les couinements préliminaires aux longs hurlements que poussaient la petite quand elle avait faim… C’est donc avec regret que je me dégageais des bras de mon aimé, l’invitant par la main à le faire entrer à l’intérieur…
Nous n’avions encore rien dit, se contentant de savourer le moment présent alors qu’il m’aidait à nourrir les jumeaux… Il ne fit aucun commentaire à propos de la pile de lettres qui lui était adressées sur la petite table et que je ne lui avais jamais envoyé… Il se contenta de s’assoir près du feu et d’être là…
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Re : La miséricorde de L'amour
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Répondre #24 le:
19 Octobre 2012 à 00:34:47 »
Plus tard dans la soirée, après que nous ayons retrouvé l’usage de la parole, je le vis tenter de récupérer quelque chose dans sons paquetage sans que je m’en aperçoive… Il parut gêné quand il réalisa que je l’avais pris sur le vif, mais je ne pipais mot… Nous dinâmes en bavardant, nous racontant les dernières semaines en entrecoupant nos récits d’étreinte nécessaires pour calmer mes émotions ainsi que les siennes. Je lui racontais ce qu’il c’était passé avec Oniria, la potion, l’accouchement, l’inconscience et la reviviscence de cette dernière… Il se pencha alors sur elle, posant une main sur son front, et patienta quelques instants, les yeux fermés… Il m’indiqua qu’il pourrait peut être l’aider grâce aux dons que Krali lui avaient offerts, afin d’accélérer ses souvenirs et de la faire revenir définitivement et plus rapidement… J’acceptais volontiers se service qu’il me promit de me rendre le lendemain des le matin… Et nous continuâmes de discuter…
Alors que mes yeux commençaient à me piquer désagréablement, je le vis soudain prendre une grande inspiration, son visage qui naguère me dérangeait de part ses yeux aveugles se crispa sous un accès de stress. C’est donc avec attention et inquiétude que je l’écoutais :
« Ma très Chère, c’est aujourd’hui que j’officialise mon changement de but dans ma vie. Comme vous le savez, mon engagement auprès de mon peuple et de mon clan à vouer ma vie à nuire à votre peuple se trouve ébranlée par les sentiments que j’ai développés à votre égard depuis notre rencontre dans les tunnels sous Mirage.
J’ai perdu la rage qui était mienne auparavant, lorsque je croisais un Mizu. Je ne prends plus de plaisir à faire mes quêtes en votre absence, tellement mon esprit est focalisé sur votre précieuse personne. En l’état, j’ai besoin de m’assurer de la réciprocité de ces sentiments, car je souhaite et vous le demande officiellement… »
Le Sorcier s’agenouilla tout en parlant, manifestement en proie à des douleurs dues à son âge et à sa vie mouvementée… A ce moment là, mon cœur s’arrêta de battre tant l’émotion était intense… Tant la joie se mêlait au stress de ce moment…
« …Acceptez-vous de me donner votre main, afin que nous partagions nos vie dans le mariage, pour le meilleur comme pour le pire ?
En gage de mon amour, veuillez accepter ce solitaire comme symbole de nos fiançailles… »
Ca y était. Il l’avait dis, il l’avait fait… Mes rêves devenaient réalités… Je le regardais avec tant d’amour que je crois qu’il ne douta pas une seconde de ma réponse, cependant, la crispation dans ses épaules ne diminua pas… Je m’agenouillais à mon tour, me mettant à la hauteur de l’homme que j’aimais, et je le pris dans mes bras, nous faisait basculer par terre… Nous étions fiancés… Je l’embrassais avec autant de passion que je le pus, lui chuchotant alors a l’oreille ma réponse… :
« Oui, je le veux… »
La tension de ses épaules diminua soudain et je portais alors mon regard féminin sur l’anneau qu’il m’avait apporté et qu’il avait gardé dans la main : il était magnifique… La gemme était d’une rare pureté, et l’or blanc de l’anneau était finement ouvrager, de sorte qu’aucune imperfection ne venait troubler sa rondeur… J’imaginais sans peine qu’il serait parfaitement adapté à mon doigt… Cependant, je n’osais le toucher, de peur que ce beau rêve parte en fumé… C’est alors que Temudjin me pris la main gauche et me passât le solitaire à l’annuaire, et ou je relâchais un souffle que je n’avais pas conscience d’avoir retenu…
Ce soir là, nous fîmes l’amour aussi tendrement que si c’avait été la première fois, partageant dans ce moment toute l’ampleur de nos sentiments l’un envers l’autre, et se comblant mutuellement de bonheur par notre simple présence…
Nous nous réveillâmes alors à l’aube, enroulés dans nos capes de sorciers, le visage encore imprégnés des derniers vestiges du sommeil… Il avait neigé au dehors. Le sol était recouvert d’un manteau blanc, et le froid qui passait par les interstices des planches de bois de la cabane ne nous incitaient pas à bouger… Nous eûmes le même reflexe au même moment, invoquant une petite boule de feu afin de réchauffer la pièce…
Je me levais, toujours nue de notre moment d’amour de la veille, et m’habillais, passant ma plus belle robe de sorcière. Je pris les jumeaux dans mes bras, qui malgré leur réveils étaient tout deux très calme, comme si une intelligence beaucoup plus vielle incarnait les petits êtres…
Je les nourris, les langeaient, et les rebordaient afin qu’ils reprennent leur nuit, puis je m’occupais de leur mère. Temudjin avait déjà commencé son travail, psalmodiant doucement en apposant ses mains sur la mage, et faisant manifestement appel à ses dons d’adepte de Krali… Bien que lui faisant entièrement confiance, je ne comprenais pas bien comme Krali aurait un impact sur l’état d’Oniria… mais j’étais prête à tout pour abrégé cet état paradoxal.
Son travail dura une bonne partie de la journée, après quoi il me dit que le résultat apparaitrait le lendemain : Ou elle se réveillerait enfin, ou pas.
Le reste de du jour fut accordé aux préparatifs de notre mariage qui aurait lieu peu de temps après les neiges de la mi-hiver, et la nuit nous fut entièrement dédiée…
Je m’endormis plus amoureuse que jamais, tout en étant terriblement anxieuse du lendemain… Son art allait-il fonctionner ? Oniria se réveillerait-elle enfin après avoir revécu ses souvenirs à une vitesse accélérée… ? Que de questions encore, mais la seule qui m’importait réellement cette nuit là concernait un ventre que je souhaitais réellement voir se rebondir…
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Oniria
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Re : La miséricorde de L'amour
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Répondre #25 le:
22 Octobre 2012 à 09:46:48 »
Dans son sommeil agité, Oniria avait soudain senti une vague d'amour sans précédent se répandre dans la pièce. Ce sentiment très fort lui donnait une puissance incommensurable et elle sentit la vie recommencer à couler dans ses veines. Elle eut également la sensation qu'on lui prodiguait un enchantement. Cependant, cette magie était une magie de mort. Oniria ne comprenait pas pourquoi on en usait sur elle. Essayait-t-on de la sauver ou de la tuer?
Un vagissement lui parvint et la jeune mère sourit dans ses songes.
Elora. Eron, murmura-t-elle. Je vous aime.
Elle retomba dans ses songes, revivant cette fois un autre épisode du mariage de Nerwen et Foster, puis la fin d'un mondre, vu par Nerwen et le commencement d'un autre... Le tout dans un défilement accéléré d'images et de sensations vertigineuses...
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Dernière édition: 22 Octobre 2012 à 09:51:23 par Oniria
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Re : La miséricorde de L'amour
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Répondre #26 le:
22 Octobre 2012 à 09:57:52 »
Argos entra et vit qu’il était en retard..... Il alla voir les jeune mariés qui étaient assis à une table. Il les salua leur souhaita tous les voeux de bonheur et alla rejoindre Miyu à sa table.
Merci d'être venu Argos,
répondit Nerwen lorsqu'il la salua.
Ne t'en fais pas, nous venons juste de commencer. Je te souhaite de passer une excellente soirée.
Argos répondit simplement:
Merci
Il se leva et alla chercher un pichet, puis revint s’asseoir à sa place .... Il le but cul-sec et moins de temps qu’il ne faut pour le dire.
Ravie de vous revoir, Argos
entama Miyu.
Bonne ambiance, n'est-ce pas?
Les musiciens jouaient un morceau assez lent et doux. Les deux jeunes mariés semblaient plongés dans leur monde merveilleux...
Miyu pouvait voir de la lumière s'émaner de ce couple. Surprise, elle cligna des yeux mais celle-ci paraissait réelle.
*C'est certainement la force de leur amour...* conclut-t-elle
La porte s'entrouvrit doucement, Maÿline passa sa tête par l'ouverture puis entra en silence dans la taverne des Mizus. Elle aperçut Nerwen qui dansait et décida donc d'aller se mettre dans un coin en attendant de pouvoir lui parler.
Skarsnick :
Arrivant d'un pas rapide vers la salle ou se déroulais les festivités, le mage se glissa rapidement dans la foule pour éviter qu'on ne remarque son retard...
Il semblais émerveillé par la décoration, le buffet mais aussi la mariée, qui était plus belle que jamais...
Mais il resta discret pour ne pas attirer l'attention.
Nerwen et Foster avaient ouvert le bal, et tournoyaient doucement, les yeux dans les yeux. Plus rien n'existait à part eux deux...
La musique les entraînait dans une bulle de bonheur, et Nerwen pouvait voir des milliers d'étoiles dans les yeux brillants de Foster...
Je t'aime,
murmura t-elle dans un sourire.
Moi aussi je t'aime,
répondit Foster, tout aussi radieux.
Nerwen, un peu fatiguée de danser, alla s'asseoir et se servit un peu à manger. La danse lui avait donné faim. Elle aperçut du coin de l'oeil Skarsnick qu'elle n'avait pas encore eu le bonheur de croiser. Délaissant son repas, elle s'approcha du mage.
Bonsoir! Je suis heureuse de vous voir ici. J'espère que vous passez une bonne soirée...
Skarsnick:
Le mage s'empourpra un instant, cela le rendait amusant lui qui avait la peau si blanche...
Heu bonsoir chère dame Nerwen, je vous trouve tout simplement splendide, je passe une très agréable soirée, je vous remercie de vous en soucier...
Je n'ai malheureusement pas eu le temps de voir votre époux j'espère que tout ce passe pour le mieux pour vous! Si vous avez besoin de quoi que se soit demandez moi, je serai ravi d'être utile...
Puis plus doucement:
Pour pardonner mon retard inacceptable...
Nerwen :
Vous êtes pardonné Skarsnick. Peu importe le retard du moment que vous êtes présent. Je n'ai besoin de rien, je vous remercie. Par contre, si vous avez besoin d'une cavalière... Foster est allé se reposer quelques instants, toutes ces danses l'ont épuisé. Moi je viens de manger un peu, donc je suis prête à repartir de plus belle!
Cux arriva enfin, essoufflé par sa course. Il regarda autour de lui pour voir où en étaient le choses. Il espérait ne pas avoir raté le principal...
Avisant Cux qui venait d'entrer Nerwen l'interpella :
Cux, quelle joie de te voir! Comment vas-tu mon cher ami?
Skarsnick :
Ce serai un honneur de danser avec vous ma chère amie...
Ne pensez vous pas que ce ne soit pas vraiment la bonne soirée?
Je veux dire votre mari aimerai j'en suis sûr vous avoir a ses côtés
Skarsnick fit un signe de tête pour saluer le nouvelle arrivant.
Nerwen :
Ne vous en faites pas mon cher ami. Foster m'aura à ses côtés pour le restant de ses jours, s'il me supporte jusque là!
Elle sourit joyeusement.
Et puis je dois m'occuper de mes invités... Je voudrai que chacun garde de ce mariage un souvenir inoubliable, comme il l'est pour moi.
Skarsnick :
S'inclinant devant la mariée, le jeune mage dit d'une voix plaisante:
Ma chère amie, voudriez vous me faire le plaisir de m'accorder cette danse et pardonner d'avance ma maladroiteté?
Nerwen :
Je vous accorde cette danse avec plaisir, et vous pardonne d'avance. Je suis certaine que vous avez fait de grands progrès et que vous sous-estimez vos talents de danseur...
Et Nerwen se laissa entraîner sur la piste de danse.
Skarsnick prit la main de sa cavalière et l'attira contre lui, puis pris le temps de juger le rythme de la danse, avant de partir d'un pas réguliers mais peu souple dans cette danse...
Voyez, madame, je me suis entraîné un peu... mais seul ce n'est pas facile...
Surtout si je vous serre trop ou que je fais des erreurs conseillez moi...
Peut être qu'un jour je danserai à mon propre mariage...
Nerwen :
Je l'espère de tout coeur. Vous êtes quelqu'un de remarquable, et je suis sûre qu'un jour vous trouverez celle qui pourra vous rendre heureux...
Je trouve que votre danse s'est bien améliorée. Encore un peu de pratique et vous serez aussi à l'aise à danser qu'à manier votre bâton de mage...
Elle baissa la voix pour ajouter:
J'ai entendu parler de vos exploits contre les Tsuchis... Bravo! Vous avez du courage...
Skarsnick :
Je suis un mizu heureux!
Heureux de servir un bon roi, de vivre dans un magnifique royaume, de partager les moments de bonheur des autres mizus comme votre mariage, de danser avec d'amicale Mizue.
Pour les tsuchi j'étais en colère, je pensais canaliser ma colère utilement en partant au front, mais j'ai presque honte de ce que j'ai fait, j'ai tué des chevaliers qui ne faisaient que défendre leur patrie et leur terre... J'espère que je retrouverai la tranquillité et la paix.
Je ne m'en suis pas pris aux jeunes par contre, pas comme ce qu'ils avaient fait dans mon village. Je suis resté digne, enfin à peu près...
Une seizon m'a grièvement blessé, j'ai été impressionné par sa puissance et je ne pensais pas qu'elle me prendrai pour cible...
Je suis donc rentré au château plus tôt que prévu...
J'espère apprendre de mon erreur...
On apprend toujours de ses erreurs,
dit Nerwen mélancoliquement.
Se reprenant, elle ajouta:
Je suis moi aussi heureuse d'être Mizue, et la plus heureuse des Mizues ce soir! Tous les invités ont répondu présent, ce qui m'emplit de joie. Je ne crois pas avoir vu une aussi agréable soirée depuis longtemps...
La musique s'étant arrêtée, Nerwen et Skarsnick cessèrent de tournoyer sur la piste de danse.
Je suis un peu lasse,
déclara la jeune mariée.
Vous êtes devenu un bon danseur vous savez... Si nous allions nous asseoir? J'aperçois mon époux assis là-bas. Allons le rejoindre si vous voulez bien...
Apercevant que Nerwen et Skarsnick quittaient la scène, Miyu se leva et rejoignit les musiciens. Leur chuchotant quelques mots à l'oreille, tous la regardèrent stupéfaits puis commencèrent à rigoler. S'asseyant tranquillement devant une harpe celtique, elle commença jouer un morceau agréable et harmonieux et les convives se détendirent après une musique plutôt rythmée...
Skarsnick salua la jeune femme avant de reprendre:
Merci, ça été un honneur et un privilège, sans oublier un réel plaisir...
Je vous suis, je ne connais pas votre mari et je suis sûr qu'il est très sympathique...
Nerwen vint s'asseoir près de Foster et fit les présentations:
Foster, voici Skarsnick, mage de notre royaume. Skarsnick, voici Foster, chevalier mizu, et, depuis peu, mon époux.
Elle sourit tendrement à Foster.
Puis elle releva la tête en entendant des notes cristallines s'élever dans la salle. Se tournant vers l'estrade, elle vit Miyu, sa chère amie, assise devant une harpe dont elle tirait une musique douce et cristalline. Ses yeux s'embuèrent d'émotion. Miyu avait fait beaucoup de progrès depuis ses débuts difficiles à l'école de musique où elles allaient toutes deux...
Tictac, qui s'était discrètement éclipsé après l'affaire malencontreuse du Djinn, revint dans la salle attiré par l'odeur du lait fraise et des noisettes puis s'abandonna à l'écoute de la douce mélodie...
...l'air de rien, il jeta tout de même une noisette dans l'oreille de Nain stringaooo...
Skarsnick :
Inclinant la tête devant le chevalier Foster:
Chevalier, c'est un honneur de vous rencontrer, j'ai beaucoup entendu parler de vous mais je n'avais jamais eu l'honneur de vous rencontrer,
Relevant la tête, le jeune mage s'assit et écouta la reine Miyu jouer de la harpe.
Oniria sourit en revivant les doux souvenirs de son ancêtre et un nom lui vient aux lèvres. YodaX. Il était mizu lui aussi et membre du SSN, comme l'étaient ses ancêtres à l'époque. La boucle semblait bouclée. Oniria avait retrouvé ses racines en épousant ce sorcier si adorable. La prophétie pourrait bientôt s'accomplir et le maître du Chaos serait vaincu. Du moins, elle l'espérait de toutes ses forces... Cependant, le souvenir suivant la fit retomber dans les affres de l'angoisse. Le monde de ses ancêtres avait été englouti, détruit et le sang et la mort s'étaient répandus sur la planète soeur, laissant peu de survivants...
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Re : La miséricorde de L'amour
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Répondre #27 le:
23 Octobre 2012 à 08:41:35 »
Le lendemain, les météorites commencèrent à tomber... Au début, personne ne s'en formalisa. C'étaient de petites pierres, insignifiantes. Les gens les retrouvaient dans leur jardin au matin, certains les collectionnaient. Nerwen et Foster étaient heureux, ils attendaient un enfant.
Le chevalier dut bientôt repartir au combat et l'angoisse et les cauchemars recommencèrent à torturer Nerwen dans son sommeil. Cependant, la petite vie dans son ventre s'épanouissait et lui donnait le courage de combattre ses démons.
Mais un jour, alors que la jeune mage était presque à terme, les météorites devinrent énormes et s'abattirent sur les hommes...
Oniria cria dans son sommeil agité.
NOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNN !
Elle était cependant impuissante. La fin du monde se déroulait dans sa mémoire, c'était le passé de cette terre qu'elle revivait, la disparition de ce continent unique nommé Planète sœur... Elle n'avait aucun pouvoir pour le changer.
Oniria voyait Nerwen courir malgré son ventre proéminent de femme enceinte. Elle la voyait tenter d'échapper aux grosses pierres qui s'abattaient sans relâche sur le sol. La colère des Dieux avait pris pour cible Sistearth et ils détruisaient tout sur leur passage...
Oniria gémit doucement en voyant le sang et la désolation se répandre sur la terre autrefois bénie des Dieux. Des larmes se mirent à couler sur son visage.
Mais son cauchemar était loin d'être terminé...
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Re : La miséricorde de L'amour
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Répondre #28 le:
24 Octobre 2012 à 08:47:00 »
A présent, Oniria voyait dans ses songes une très belle jeune femme aux cheveux roux... La Planète-Soeur semblait avoir été épargnée finalement. En tout cas, elle était à nouveau habitée. Oniria ne savait pas bien par quel miracle... La jeune femme était accompagnée par des guerriers, qui semblaient jeunes et vaillants...
Mushu décide d'aller boire un petit verre à la taverne du Dragon, il entre et jette un regard rapide...
Il ne voit que Georges le tavernier et Alnora assise à une table...
Il se dirige d'abord vers Alnora pour la saluer...
- Bonjour Alnora, heureux de te voir dans cette taverne, j'espère que tu t'y sens chez toi...
Ensuite, Mushu fait quelques pas pour aller saluer Georges le tavernier...
-Bien le bonjour Georges, une bonne odeur chatouille mes narines et me donne faim, peux tu me servir une assiette de ce délicieux repas et un verre d'eau stp...
-Fort bien m'sieur, 'stallez vous, j'vous apporte ça d'suite...
Mushu se dirige ensuite vers une table libre juste à côté de celle d'Alnora.
Cux sortit des toilettes. Il se sentait plus léger.
Il voulut se rasseoir à sa table, mais aperçut ses compagnons attablés ailleurs.
Il s'assit à côté d'eux.
- Alors, quelles nouvelles les amis?
Mushu vit sortir Cux des toilettes et le regarda se diriger vers Alnora et lui-même.
- Bien le bonjour Cux ! Pas grand chose comme nouvelle, si ce n'est qu'on a une nouvelle équipe du tonnerre... Veux-tu manger un bout avec nous ?
- Wep, j'ai pas trop faim, mais rien que pour vous accompagner je vais prendre la même chose.
- Georges, la même chose!
- Tu l'as dit Mushu, c'est vraiment une équipe de tonnerre. Vivement le clan. Tout est prêt, y'a plus qu'à aller passer l'acte chez le notaire.
- Faut trouver le propriétaire aussi, nous n'avons toujours pas décidé !
Mushu regarde l'assiette que Georges vient de lui apporter et se demande s'il arrivera à finir tellement elle est grosse...
Il porte la première fourchette à sa bouche et...
- Mmmm, délicieux Georges ! ça faisait longtemps que je n'avais pas eu repas si délicieux !
-A vot'plaisir m'sieur...
Alnora sourit à son ami Mushu. Leur équipe, les Coeurs de Dragon, s'était formée il y a peu grâce à sa rencontre avec ces fiers et valeureux Mizus, mais leur collaboration portait déjà ses fruits. Et ce ne sont pas les Tsuchis, qui en avaient fait les frais, qui iraient renier la valeur de leur groupe de combattants !
- Je me sens très bien dans cette taverne,
répondit-t-elle à Mushu.
J'espère que mon tendre époux aura bientôt fini de soigner notre licorne et pourra nous rejoindre pour partager ce repas.
Foster poussa la porte et entendit les dernières paroles de son aimée.
Je suis là mon ange,
murmura-t-il en arrivant doucement derrière elle.
Oniria sursauta dans son sommeil et une nouvelle vague d'angoisse la submergea. Foster? Encore lui? Il ressemblait trait pour trait à l'homme qui avait épousé Nerwen... Et aussi à son propre mari, disparu après la bataille avec le maître djinn du chaos. Mais qui était cet homme? Pourquoi revenait-il sans cesse? Etait-ce le même individu ou un homme qui lui ressemblait? De plus en plus troublée, Oniria sentit des sueurs froides dans son dos...Elle avait peur de comprendre, peur de découvrir une vérité dérangeante. Un cri d'angoisse s'échappa de ses lèvres.
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Re : La miséricorde de L'amour
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Répondre #29 le:
30 Octobre 2012 à 19:33:44 »
La jeune Alnora avait reformé le clan mizu des Cœurs de Dragon. Cependant, déçus par le roi mizu, les CDD, comme on les appelait familièrement, avaient finalement décidé d'aller voir si l'herbe était plus verte ailleurs... Ainsi, Oniria se souvenait que son clan était passé par tous les royaumes, avant de rejoindre les Terres du feu des Tsuchis...
La décision n'avait pas été aisée au début.
Alnora avait toujours été Mizue, sa famille l'était, ses amis l'étaient. Mais le peuple Mizu l'avait déçue, tellement déçue. Ce peuple pour qui elle s'était battue, pour qui elle avait souffert, et qui ne les soutenait jamais, elle et son clan.
Elle sentait aussi que l'abattement gagnait à l'intérieur même des Cœurs de Dragon. Le départ de Mushu chez les Tsuchis avait été vécu comme un déchirement pour de nombreux membres. Et pour Alnora surtout, qui se souvenait quand ils avaient fondé ce clan.
A présent ce clan était toute sa vie. Sa nouvelle famille, celle qu'elle n'avais pas eu la chance d'avoir dans son enfance. Alnora serait morte cent fois pour n'importe quel membre de ce clan. Et les voir partir lui arrachait le cœur.
Alors il fallait trouver une solution à cet abattement généralisé, à cette perte de motivation, à la lassitude des Coeurs-de-Dragon.
Derrière les frontières, là-bas, dans les marais, un peuple prospérait. A sa tête, un ancien Coeur-de-Dragon, lui aussi déçu par les Mizus, venait de gagner le pouvoir. Shifty....
Alnora se remémorait leurs batailles ensemble. Shifty avait été, et restait un vrai CDD. Généreux, loyal, honnête, courageux. Il serait un bon roi, Alnora en était persuadée.
Elle lui écrivit une lettre, lui expliquant ses déceptions. La seule réaction de son vieil ami fut de lui offrir l'asile. "Venez", disait-il. "Venez chez les Seizons".
Alnora réfléchissait encore. Elle n'était pas seule, elle avait un clan avec elle. Il fallait que ce clan accepte de partir, sinon elle resterait.
Mais lors de la réunion du clan pour discuter du changement de royaume, la majorité des Coeurs de Dragon accepta de partir. Nyrah et Fulman, en revanche, préférèrent rester Mizus. Qu'à celà ne tienne, nous pouvions être un clan mixte, Seizon-Mizu. Les deux peuples étant en paix, aucun obstacle ne s'y opposait.
Alors la décision fut prise. Les Coeurs-de-Dragon deviendraient Seizon.
Avec un pincement au coeur tout de même...
Ils rassemblèrent l'argent pour payer leur droit d'entrée et leur nouvelle nationalité, et firent leur demande officielle.
Alnora prit sa plus belle plume, et écrivit un adieu au peuple Mizu. Elle espérait un peu que celà serait pour eux une occasion de réagir, de se secouer... Puis elle envoya elle aussi sa demande, et attendit.
Le lendemain, Alnora arrivait à Faileriel. Une ville prospère, vivante. Très vite les CDD auraient l'occasion de montrer leur courage, car les Reikons envahissaient le marais. Le roi fit appel à eux, et les Coeurs de Dragon se rendirent à l'appel.
Avec émotion, Alnora apperçut Shifty sur le champ de bataille...
"Shifty, mon ami", murmura-t-elle les larmes au yeux.
Il était roi à présent. Le sorcier CDD était devenu souverain d'un grand peuple. Et tentait de le mener avec justice et honneur. Alnora était fière de lui...
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Re : La miséricorde de L'amour
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Répondre #30 le:
31 Octobre 2012 à 10:41:41 »
Oniria s'agita à nouveau dans son sommeil. De mauvais souvenirs recommençaient à la tarauder...
L'accueil du peuple seizon n'avait pas été aussi chaleureux que celui de son roi. Le clan Coeur de Dragon n'avait jamais réussi à s'intégrer et avait dû en outre subir les reproches des Mizus, qui les considéraient désormais comme des traîtres. En effet, la défection de leur clan avait considérablement affaibli le royaume mizu, qui comptait autrefois sur leur vaillance au combat et leur loyauté pour défendre leur peuple contre les Tsuchis sanguinaires. Le roi mizu, Mister Horobi, ne devait désormais compter que sur lui-même et son clan pour participer aux batailles, ce qui modifiait considérablement le rapport de force avec les Tsuchis sur les champs de bataille. Les Coeurs de Dragon étaient un clan puissant, qui ne craignait pas le combat. Leur départ les avait rangés au rang des parias, traîtres et déserteurs... Leur ancien royaume ne leur pardonnait pas et même leurs anciens amis leur avaient tourné le dos, hormis quelques exceptions...
La vie dans le royaume seizon était loin d'être rose. Faileriel, la capitale, était pourtant une cité prospère, qui bénéficiait des talents de commerçants hors pair du peuple des marais. Malheureusement, malgré leur envie de sympathiser avec ses habitants, les Coeurs de Dragon se heurtaient à la froideur et à la méfiance des Seizons. Même leurs exploits sur les champs de bataille n'avaient pas suffi à aider les CDD à s'intégrer. Le peuple marchand était décidément fidèle à sa réputation: dur en affaires, y compris lorsqu'il s'agissait de relations humaines...
Harcelés de tous côtés, critiqués et rejetés, les Coeurs de Dragon avaient d'abord tenté de résister par tous les moyens à la vague de lassitude qui les gagnait. Puis, la colère les envahit. Mizus et Seizons les rejetaient? Tant pis pour eux ! Les Reikons et les Tsuchis, leurs ennemis de toujours, se feraient un plaisir de les accueillir !
Et le roi mizu, Mister Horobi, qui avait tant déçu les Coeurs de Dragon, paierai de son sang ses erreurs passées. Ils se donneraient rendez-vous sur les champs de bataille. Et on verrait qui étaient les plus vaillants au combat !
La moitié du clan fit ainsi une demande d'admission au royaume des neiges, pays des assassins et des fourbes. Et l'autre moitié contacta le royaume du feu, celui des guerriers tsuchis, leurs ennemis d'autrefois, dont les exploits guerriers n'étaient pas que des légendes... La colère et la soif de vengeance avait ainsi gagné le coeur des membres du clan CDD. Et lorsque leurs demandes furent acceptées, ils rejoignirent les Reikons et les Tsuchis armes au poing, bien décidés à rallier au plus vite les champs de bataille...
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Dernière édition: 18 Avril 2013 à 16:44:18 par Oniria
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Re : La miséricorde de L'amour
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Répondre #31 le:
31 Octobre 2012 à 11:22:45 »
Mais encore une fois, le Monde était menacé. Et Alnora avait été choisie, avec une jeune reikonne nommée Sixoclock, afin de tenter quelque chose pour le sauver. Moroine lui-même, le grand dragon disparu, les avait contactées en personne. Le sort de la planète soeur reposait entre leur mains...
A Sixe ET Alnora
[Lettre, L'écriture est d'une qualité exceptionnelle, elle n'a aucun défaut à tel point qu'elle parait de nature magique]
Cette missive a été copiée et envoyée aux deux destinataires, à SixeOclock chef des Dragons noirs et à Alnora chef des Coeurs de Dragon
Chers élus,
Vos deux clans bénissent le nom de ma race.
Le maléfices qui vous tiens est trop vieux et trop puissant pour qu'un dragon, aussi sage soit-il, puissent en venir à bout.
Vos jours sont comptés, votre temps est comptés.
En ma personne, je ne peux pas vraiment vous venir en aide, même si cela reste mon désir.
Je ne peux que vous révéler ce qui vous attend:
Effroi va, sous peu, se rendre sur vos terres afin de choisir les âmes vaillantes pour sa future armée, je vous serait gré de l'éviter, il est fou et lent, mais reste incontestablement un grand sorcier.
Les îles ont disparu une à une, engloutie par la puissante magie de Xerkèes, restez sur Sanctuaire, sur la terre bénie, celle-ci ne pourra pas être perdue.
Je sais que vous avez certainement d'autres préoccupations, cependant il me semble important que vous renouiez contact avec Nali. Cela peut vous sembler étrange, mais la déesse aura besoin de soutiens dans sa lute.
Trouvez le plus possible d'anneaux de vie, débarrassez-les de leur bague de métal afin de réunir un grand nombre de pierre de vie. Trouvez au plus profond de Sanctuaire, le passage que j'ai ouvert pour vous, rejoignez le temple de Nali et déposer les offrandes que vous aurez collectée, faites ensuite demi-tour sans regarder derrière vous.
Nali devrait se sentir renforcée par ce cadeau, et sa lutte contre Xerkèes sera plus équitable.
Je regrette de ne pouvoir venir vous aidez.
Moroine.
Alnora entra dans la boutique de Cassiopée, et acheta quelques potions pour le long et périlleux voyage qui l'attendait. En s'approchant du comptoir pour payer, elle s'adressa à la vendeuse:
"Bonjour Cassiopée. Vous qui voyez de nombreux voyageurs, vous devez entendre parler de beaucoup de choses je suppose. Je voulais vous demander si vous auriez par hasard eu vent d'un souterrain qui serait apparu récemment sur Sanctuaire. Selon mes informations, il pourrait conduire au temple de Nali par un autre chemin qui celui qui existait sur les îles. Auriez-vous entendu parlez de quelque chose dans ce genre, ou sauriez-vous qui pourrait me renseigner?"
Alnora sortit de sa bourse quelques pièces d'or, tout en attendant la réponse de la vendeuse...
_____________________________________________________________________
[La marchande réfléchit quelques seconde avant de répondre]
J'ai entendu dire que certain avait vu un portail s'ouvrir dans l'ancien temple Seizon, celui qui est dans les marais...
Mais personne n'a osé traverser ce portail encore...
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Dernière édition: 31 Octobre 2012 à 11:30:10 par Oniria
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Re : La miséricorde de L'amour
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Répondre #32 le:
31 Octobre 2012 à 11:28:46 »
*
Alnora jeta un dernier regard à la lumière du Soleil, puis s’engouffra dans le souterrain, en compagnie de Sixeoclock. Les deux jeunes femmes avaient été choisies pour apporter à Nali des présents afin de renforcer son pouvoir. Le monde était menacé. Les peuples tsuchi et reikon étaient frappés d’une terrible malédiction qui les rendait malade. Le vil Nextépé tentait de les affaiblir. Les îles avaient déjà disparu, engloutissant avec elles les peuples monstres. Les dieux étaient en colère, et leur bataille avait commencé, au mépris de la vie des humains…Les totems se volatilisaient les uns après les autres. Alnora ressentait une angoisse sourde, une anxiété qui grandissait chaque jour. Elle voyait des images terribles en rêve. Le feu, les cris, le sang…
Alnora secoua la tête, comme pour chasser ces pensées néfastes. Elle prit une grande inspiration pour se calmer, et tenta de se concentrer sur sa tâche. Trouver le temple de Nali, déposer les pierres de vie que les généreux tsuchis l’avaient aidée à rassembler. Et puis partir, retrouver Foster, son tendre chevalier, qui ne pouvait malheureusement pas la suivre dans cette quête. Elle sentit son cœur se serrer en songeant à leurs adieux, et ses pensées s’égarèrent à nouveau. Son chevalier l’avait serrée très fort contre lui, en lui recommandant la prudence, comme il le faisait à chaque fois qu’ils se séparaient, même pour un temps très court. Mais cette fois il l’avait regardée intensément, longuement, et elle avait senti à travers ce regard tout l’amour qu’il lui portait. Fugitivement, elle avait eu une sensation étrange, comme si c’était la dernière fois qu’elle le voyait. Elle avait repoussé ce malaise avec la même détermination qu’elle le faisait à présent. Elle accomplirait sa tâche. La déesse serait alors assez forte pour gagner la bataille, et Sanctuaire serait sauvée. Et Alnora et Foster seraient à nouveau réunis…
Elle avançait silencieusement, perdue dans ses pensées, quand elle aperçut une lumière vacillante au détour d’un couloir.
« On approche », murmura-t-elle, saisie par la solennité des lieux.
Sixoclock acquiesça en silence, et les deux jeunes femmes continuèrent d’avancer vers la source lumineuse.
Puis l’autel apparut. La statue de la déesse de la Vie s’élevait, majestueuse et rassurante, éclairée par des bougies qui semblaient ne jamais s’éteindre. Le lieu était empreint d’une magie ancienne, qu’Alnora pouvait ressentir dans ses veines. Il y avait beaucoup de pouvoir ici, et les deux jeunes femmes espéraient que les pierres de vie qu’elles apportaient permettraient à la déesse de triompher. Sixoclock et Alnora sortirent les petites pierres violettes de leurs besaces, et les déposèrent au pied de l’autel. La lumière des bougies vacilla.
Alnora prit la parole, dans une prière à haute voix à la déesse de la Vie.
« ô grande déesse Nali. Nous t’apportons une offrande, de la part des peuples tsuchi et reikon. Nos concitoyens ont tenu à te montrer leur attachement, en te faisant cadeau des pierres de vie qu’ils ont collectées ou reçues après des épreuves difficiles. Ce sacrifice témoigne de la confiance qu’ils te portent et de leur attachement pour toi. Nous espérons que ces présents t’aideront à augmenter ton pouvoir, et à gagner la bataille que tu mènes. »
Elles ouvrirent les mains, paumes ouvertes vers le ciel, les petites pierres violettes brillant de mille feux, espérant que la déesse accepterait leur offrande...
[Dans un grondement soudain, le temple fut baigné d'une lueur blanche tandis que toutes les pierres de vie que vous possédiez s'évaporait dans un scintillement magique...
L'appel semblait avoir été entendu.
Les minions proches fuirent dans une course effrénée et Miss PoluX, pourtant morte il y a peu, se releva]
Puis les deux jeunes femmes suivirent les instructions de Moroine, et s’éloignèrent sans regarder derrière elles. Le reste du chemin se fit en silence. Alnora aurait dû se sentir soulagée à l’idée d’avoir accompli sa quête, et pourtant elle se sentait de plus en plus mal à l’aise. Une image fugitive passa devant ses yeux, celle de Foster criant son nom, le visage déformé par l’angoisse. Elle se passa la main sur le visage, et sentit la sueur couler de son front. Elle ferma les yeux, prise de vertiges. Sixoclock s’approcha d’elle, inquiète, et lui demanda ce qui se passait.
« Je ne sais pas. Je sens une catastrophe arriver. Je crains que nous n’ayons échoué. »
Alnora se reprit, et elles réussirent à gagner la sortie. Tout semblait étrangement calme dehors. Les oiseaux ne chantaient plus, le silence régnait. Un silence de mort.
Alnora sentit à nouveau le malaise la saisir. Cette fois un déferlement d’images la frappa de plein fouet. Les pierres volaient, les maisons s’effondraient, le village tsuchi était en ruines. Et au milieu du chaos, elle vit son chevalier. Elle l’avait laissé à la scierie, et il était en train de tenter de sauver le bâtiment des flammes. L’incendie ravageait l’édifice, et des dizaines de tsuchis se passaient des seaux d’eau pour tenter de l’éteindre. Mais l’eau semblait inutile face à la fureur des flammes…
Alnora vacilla sous la violence des flashs qu’elle recevait. Un grondement s’élevait de la terre, s’amplifiait jusqu’à devenir assourdissant. Et soudain l’horreur. La terre se mettait à trembler, le sol se fissurait de toute part, et elle vit le village tsuchi disparaître dans le gouffre qui s’élargissait jusqu’à former un trou béant. Le sol se dérobait sous les pieds de Foster, qui n’eut que le temps de crier le nom de son aimée avant de disparaître dans l’abîme.
« NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON ».
Alnora hurla et s’écroula à terre, terrassée par la douleur.
Mais le grondement se rapprochait à présent. Il était réel, terriblement réel. Alnora comprit alors qu’elle n’avait pas rêvé. Le village tsuchi venait vraiment de disparaître, et la colère de la terre ne connaissait pas de limites. Rassemblant tout son courage, elle se releva, essuya ses larmes d’un revers de main, et fixa Sixoclock droit dans les yeux.
« C’est la fin. Nos villes ont disparu, nous allons disparaître à notre tour. Nous avons échoué. J’ai été heureuse de vivre cette aventure avec toi. Nous avons fait notre possible, mais Nali n’a pas été assez forte malgré nos offrandes.»
Alnora entama alors une incantation, qui pourrait peut-être les protéger de la violence du choc. Elle ne savait pas si cela fonctionnerait, mais la souffrance serait peut-être moins vive lorsque la mort viendrait. Le sol se mit à trembler sous leur pied, et un vacarme assourdissant emplit l’air. Alnora ferma les yeux, et revit le sourire de Foster. Leur éclats de rire, leurs moments de complicité, leurs instants de tendresse. La terre valsait sous ses pieds, elle se sentait ballotée dans tous les sens. Mais elle ne sentait aucune douleur, seulement le désir profond de rejoindre son chevalier. Elle revit également les membres de son clan. Ses chers petits Cœurs-de-dragon… Ils avaient passé tant de moments intenses ensemble. A guerroyer, à fêter les victoires, à accomplir des quêtes, à conter leurs histoires au coin du feu, dans leur manoir perdu au milieu des îles d’Oubli. Un sourire se dessina sur ses lèvres, alors que la violence de la terre se déchaînait autour d’elle. Elle savait qu’elle allait retrouver tous ces êtres chers, et qu’ils seraient à jamais réunis. Un murmure s’échappa de sa bouche.
« Foster, je t’aime. »
Puis Alnora disparut, engloutie sous un torrent de pierres…
*
Oniria sursauta et s'assit sur le lit d'un bond.
La sueur inondait son visage.
"Ils arrivent"
cria-t-elle.
Avisant Oriana, elle tendit la main vers elle.
"Vite, nous sommes en danger, le clan des Saigneurs, suppôt du maître djinn du chaos, a retrouvé notre trace. Ils veulent me tuer, ainsi que mes petits. Il faut fuir !"
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Re : La miséricorde de L'amour
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Répondre #33 le:
01 Novembre 2012 à 16:53:57 »
Temudjin et moi n’arrêtions pas de discuter de notre mariage… De plus, une information nous était parvenue et nous indiquait que le père Van Hant se trouvait sur Calensil… Il ne nous restait donc plus qu’a parcourir ses terres pour trouver le Père… Temudjin était d’ailleurs partit à l’aube afin d’arpenter l’ile. Quand à moi, j’avais troqué mes grimoires contre de vieux livres de coutures qu’une voisine m’avait apporté après avoir appris la nouvelle de notre Mariage. Elle escomptait bien m’aider à réaliser une robe digne de ce nom, et c’est un peu gênée que j’avais acceptée… J’étais… Disons, un petit peu effrayé par la tournure que prenait les événements… Cette dame était revenue le lendemain avec des tonnes de tissus –soieries, crêpes, satins, tulles, toiles - en tout genre, le tout dans des tons très, très blancs… Elle avait argumenté en me disant que cela me changerai de ma robe de sorcière noire et Rouge, et j’avais contrée que j’accepterais dans le seul cas ou les broderies et les perles seraient justement noires et rouges… C’est en bougonnant qu’elle avait acceptée et à peine cette question fut-elle réglée qu’elle me mit sur une chaise et qu’elle commença à prendre mes mesures…
Au bout de ce qui me sembla être des heures, alors que le premier jupon était déjà en place et que les toiles était tendues, Oniria s’agita et hurla : se redressant brusquement et sortant de son long sommeil :
"Ils arrivent, nous sommes en danger, le clan des Saigneurs, suppôt du maître djinn du chaos, a retrouvé notre trace. Ils veulent me tuer, ainsi que mes petits. Il faut fuir !"
Je la regardais, choquée. Mes pensées se bousculaient, elle était réveillée, elle vivrait, les petits hurlaient en fond en percevant le retour de leur mère, et elle était terrifiée. Que m’avait-elle dit déjà ? Partir, fuir, le clan des Seigneurs. Oui, c’est ca. Le clan était sur l’ile. Il fallait trouver une solution…
C’est à ce moment qu’elle se révélât.
Bien. Les Dieux vous regardent Mesdames. Il est temps…
Eron et Elora s’étaient tûent. Je regardais dans la direction de la voix. La dame, alors empêtrée dans les tissus changea. Elle leva les mains, et une grande lumière violette éclaira non seulement la pièce mais aussi la femme. Les tissus tombèrent au sol, dégageant un cercle aux pieds de la demoiselle… Ses traits changèrent, et une quantité indescriptible se succéda sur son visage…. Enfin, une dame blonde sans âge se présenta, ses yeux étaient violets et dégageaient beaucoup de puissance. Une véritable aura entoura la femme. Quand elle reprit la parole, sa voix avait changée, mais n’était pas descriptible… J’eu l’impression qu’elle résonnait dans la pièce et aussi à l’intérieur de moi, il me semblait aussi que milles femmes parlaient en même temps, j’entendis la voix de ma mère, de ma grand-mère, et de certaines de mes anciennes camarades qui avaient péris face au chaos… Toutes étaient réunies en une seule et même personne. Puis j’entendis aussi la voix de la vielle dame, celle qui nous avait accueillis chez elle et qui avait soudain disparu…
Sur la robe mauve de la femme se trouvaient deux symboles : une grenade et un pinceau…
Avisant les dessins, mes yeux s’écarquillèrent. Je bafouillait quelque chose, livide, et m’agenouillait soudain, laissant par la même mes genoux cédés sous mon poids et le choc.
Alors, la déesse Nali reprit :
Oriana relève toi. Cela fait des mois que je suis votre parcours. La vie à été légué trois fois ces jours-ci… Elora et Eron sont nés, emportant avec eux une part de tout les Dieux que vous connaissez… Chacun de nous leur à fait don de quelque chose. Pour la plupart il c’est agit d’une partie de leur magie, pour d’autre, d’un attribut qu’ils leur étaient propres… Pour ma part, je leur ai offerts de naitre à l’écart du chaos…
Oniria, ton repos à été long. Tes reviviscences intenses… Mais tu as trouvé la réponse que tu cherchais, et il ne te reste plus qu’a l’accepter afin de continuer ta quête…
Ce que tu as dis est vrai : les Saigneurs sont en route. Ils on récemment changés de royaumes afin de vous retrouver, toutes les deux.
Je vous ai parlé de 3 vies… les jumeaux en ont consommé deux.
Nali reporta alors son attention sur moi, et j’eu le sentiment que ses yeux violets voyaient mon âme.
Oriana, il y a quelques heures, à peine un jour, Temudjin et toi avez créez une autre vie. Ton corps ne te le permettait pas, aussi, tu pourras adresser une prière à Yohula qui a béni votre amour, et à Zapalane, qui a temporairement guéris ton corps des sévices qu’il a subi. Et cette dernière vie croît en toi à l’heure ou je te parle. Vous aurez un fils. Une fois qu’il sera né, tu redeviendras stérile. Cependant, son âme est déjà ancrée, et il jouera un rôle dans votre quête.
Je portais la main sur mon ventre, trop choquée encore pour pouvoir faire quoi que ce soit d’autre… J’aurais un fils… Mon ventre deviendrait rond et je sentirai la vie se déployer dans mon corps…
Nali reprit :
Le chaos prend plus de poids à chaque mort qu’un peuple inflige à son ennemi. La haine est toujours sa nourriture, et elle grandi toujours un peu plus… Mais chaque fois que l’amour prime sur l’inimitié, il décroit. Yohula et moi-même sommes les plus aptes à vous aider, cependant, Malara et Polkiu peuvent certainement participer à leur manière… Prenez garde à Xerkèes… sa nature profonde le pousse à soutenir malgré lui le chaos..
Il faut aujourd’hui que vous repartiez en quête. Oriana, ton mariage avec Temudjin devra avoir lieu cette semaine. Van Hant repartira samedi à 1 heure de la nuit, comme à son habitude. Cela vous laisse donc encore quelque jours pour le trouver et pour finir les préparatifs.
Je ne peux nier que je suis ravie que tu te sois enfin réveillée Oniria, je doit reconnaitre que j’abhorre la couture, et la magie permet bien des choses !
Comme pour mimer ses paroles, Nali leva les mains, dont la lueur violette s’échappa à nouveau. Son regard se porta successivement à ses pieds ou gisait les tissus, sur la table ou les perles étaient triées, et sur moi. La lumière s’amplifia jusqu'à ce que je doive fermer les yeux pour m’en protéger. Quand je les rouvrit, une magnifique robe flottait face moi, donc le bustier était ornées de multiples pierres, donc certaines ressemblait fortement aux pierres de vies que Nali avait offert aux Sistearthiens il y a bien longtemps, mais jamais je n’en avait vu de si grosses. Il y avait aussi des perles, des rubis et des diamants noirs. La jupe était sobre et élégante, avec un drapé merveilleux qui se terminait en une courte traine. Se trouvais aussi un voile en dentelle ourlée de noir et de rouge, qui s’accrochait par une sorte de petit peigne ressemblant à un diadème. Il n’était pas prévu pour cacher le visage, mais seulement le haut du front et les cheveux, exactement comme je le souhaitais. Le tout était magnifique et semblait, non, était irréel… Lorsque j’effleurais le tissus, la robe retomba dans mes mains, aves une légèreté tout aussi irréelle que sa conception. J’étais littéralement émerveillée.
Oniria prit la parole, mais je ne me rappelle plus de ce qu’elle à dit… Les récents événements et révélations avaient eu raison de moi, et je sombrais dans l’inconscience. Trop d’émotions d’un coup…
Un peu plus tard, quand j’émergeais enfin, Temudjin était près de moi, affichant un sourire béat, Oniria s’occupait amoureusement de ses enfants qu’elle n’avait pas encore eu le loisir de prendre dans ses bras et Nali était partie. La robe était sur le bureau, preuve que tout cela n’était pas qu’un rêve.
Temudjin semblait tout aussi émerveillé que moi quelque minutes (heures peut être ?) plus tôt, et il m’apprit qu’il était sur le seuil de la porte lorsque Nali c’était révélé à nous, et qu’il avait donc assisté à toute la scène. Elle c’était d’ailleurs retournée et adressée a lui une fois que j’eu rendu mes armes et mes esprits.
Elle lui avait expliqué pourquoi il était nécessaire que l’on se marie rapidement, quelque chose en rapport avec une inversion proportionnelle entre le chaos et l’amour… Ca et le fait que Yohula avait imposé cette close pour que notre enfant vive… Je dois reconnaitre qu’a cet instant, peut m’importait le chaos, seul mon fils importait… Et il était vital pour lui que nous trouvions Van Hant…
Plus tard dans la soirée, alors qu’Oniria avait fini de nous raconter ses reviviscences, après que la nuit fut tombée, et après que tout le monde à part Temudjin et moi-même dorme, j’osais enfin lui poser la question qui me brulait les lèvres…
Voulait-il un enfant ? Cela le dérangeait-il que Nali ai interférée en ce sens ? Je n’osais le regarder lorsque je lui posais ces questions… Et c’est avec appréhension que j’attendis les réponses… Et je n’en eu d’ailleurs aucune… Il me prit simplement dans ses bras et me dît qu’il m’aime… Je crois que cela me suffit, et je m’endormis. Demain, nous trouverions Van Hant, et nous nous marierions…. Et d’ici moins d’un an, nous aurions un fils…
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Re : La miséricorde de L'amour
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Répondre #34 le:
08 Novembre 2012 à 20:53:08 »
Oniria revivait. L'énergie coulait à nouveau dans ses veines. Elle avait vu avec émerveillement la déesse Nali apparaître dans la pièce.
Ses mots résonnaient encore à ses oreilles. Il fallait reprendre la quête. D'autant que le temps pressait. Les Saigneurs étaient à leurs trousses, elle le sentait. Nali elle-même lui avait confirmé que le clan entier avait rejoint le royaume seizon. Ils savaient donc où elle était et avaient choisi la façon la plus simple de la retrouver.
Néanmoins, elle ne voulait pas encore quitter le douillet refuge mis à leur disposition par la déesse. Pour la première fois, elle pouvait prendre ses bébés dans ses bras, pour la première fois, elle voyait leur regard, leur sourire, et son cœur se mit à fondre de bonheur et d'amour.
Elora, Eron,
murmura-t-elle en leur souriant et en les berçant, chacun dans un bras.
Vous êtes mes petits amours. Je vous aime infiniment.
Elle releva un instant la tête vers Oriana et Temüdjin et sourit. Leur bonheur faisait plaisir à voir. Elle ne pouvait se résoudre à rompre le charme qui maintenant cette maisonnette dans une bulle de bonheur et d'amour. Ne manquait que YodaX à ce tableau idyllique. Elle l'avait appris de la bouche d'Oriana, son époux n'avait pu rester à son chevet que très peu de temps, appelé par d'autres obligations par son royaume. Mais il était venu, et sa présence avait aidé Oniria à survivre.
Le couple s'était endormi et Oniria, qui n'avait pas sommeil (elle avait dormi pendant des jours!) tournait et retournait les paroles de la déesse dans sa tête après avoir couché ses bébés et chantonné pour les endormir.
Oniria, ton repos à été long. Tes reviviscences intenses… Mais tu as trouvé la réponse que tu cherchais, et il ne te reste plus qu’a l’accepter afin de continuer ta quête…
De quelle réponse parlait la déesse? Oniria avait l'impression que sa tête était plutôt remplie de questions que de réponses. La question la plus lancinante concernait Foster. Qui était cet homme qui avait traversé les vies de ses ancêtres et la sienne sans jamais vieillir? Elle avait peur de comprendre et pourtant, peut-être était-ce là la réponse mentionnée par Nali?
Oniria sortit un parchemin de sa besace, qui avait été rapportée dans la maison par Oriana, et traça dessus les mots de la déesse, afin de s'en souvenir.
Le chaos prend plus de poids à chaque mort qu’un peuple inflige à son ennemi. La haine est toujours sa nourriture, et elle grandi toujours un peu plus… Mais chaque fois que l’amour prime sur l’inimitié, il décroit. Yohula et moi-même sommes les plus aptes à vous aider, cependant, Malara et Polkiu peuvent certainement participer à leur manière… Prenez garde à Xerkèes… sa nature profonde le pousse à soutenir malgré lui le chaos..
Il faut aujourd’hui que vous repartiez en quête. Oriana, ton mariage avec Temudjin devra avoir lieu cette semaine. Van Hant repartira samedi à 1 heure de la nuit, comme à son habitude. Cela vous laisse donc encore quelque jours pour le trouver et pour finir les préparatifs.
Elle inscrivit aussi les réminiscences qui lui étaient parvenues du passé et les noms dont elle se souvenait, de peur de les oublier au fil du temps. Nerwen, Alnora, les Coeurs de Dragon, Cux, Arwenn, Nain Stringaoo, Shifty... Foster. Elle inscrivit ce nom trois fois. Un malaise la saisit... Non, c'était impossible...
Elle n'eut cependant pas le loisir de formuler sa pensée. Dans un grand fracas, la porte éclata en mille morceaux et Nahaz et Connavar firent irruption dans la pièce. Avant même qu'elle n'ait eu le temps de réagir, Oniria fut frappée d'un grand coup d'épée, qui la fit valser à l'autre bout de la pièce. L'encre se répandit sur le parchemin qu'elle venait d'écrire, effaçant toutes ses notes, à son grand soulagement. Au moins, ces barbares n'auraient pas d'indice sur la quête...
ORIANA! TEMUDJIN ! hurla-t-elle pour alerter le couple endormi. Vite, sauvez-vous avec les petits, je vais les retenir !
En hâte, Oniria invoqua une barrière sacrée autour du couple et des enfants. Une fleur rouge s'épanouissait à son côté, à l'endroit où l'épée de Connavar avait entaillé son flanc.
Elle voyait des étoiles danser devant ses yeux, mais tenait bon.
Une prière à Shankara lui vint aux lèvres... Elle espérait qu'Oriana et Temüdjin pourraient s'enfuir à temps avec les enfants... Ces derniers s'étaient réveillés, mais, étrangement, ne pleuraient pas. Avec un peu de chance, emmitouflés comme ils l'étaient dans les couvertures, les Saigneurs ne les avaient pas encore vus...
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Dernière édition: 08 Novembre 2012 à 21:11:10 par Oniria
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Re : La miséricorde de L'amour
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Répondre #35 le:
15 Avril 2013 à 11:59:36 »
Ce jour-là, Oniria et ses bébés avaient eu une fois de plus la vie sauve grâce à Oriana et à Temüdjin... Ils avaient pu s'enfuir de justesse, en échappant à la folie meurtrière des Saigneurs.
Les jours avaient passé...
Le chaos avait à nouveau tenté de se répandre sur le monde. Un brouillard épais s'était abattu sur la planète, plongeant tous ses habitants dans l'effroi. Heureusement, la mobilisation de tous les royaumes avait permis de lever cette menace. Les mineurs avaient récolté sans relâche des charbons, que les alchimistes avaient préparés sur des flambeaux, afin que la Lumière puisse revenir. Les socles lumineux avaient été élevés dans chaque château et le brouillard avait été vaincu.
Et voilà que la quête reprenait, de façon inattendue... La Larme de la Déesse, perdue lors de la fuite d'Oniria avec ses enfants, avait été localisée.
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Re : La miséricorde de L'amour
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Répondre #36 le:
15 Avril 2013 à 12:03:34 »
La jeune mage reprit ses notes de l'époque, les messages envoyés aux sages, leurs réponses...
Les premiers documents, les plus anciens, commençaient avec le Père Valentin... C'est là que sa quête avait vraiment démarré:
Au Père Valentin:
Oniria:
Bonjour Père Valentin,
Je me marie aujourd'hui avec YodaX, un mizu qui a su apprivoiser mon coeur.
Pourrions-nous envisager de réserver votre salle pour la réception et le banquet qui suivront?
Merci beaucoup.
Oniria
La réponse du prêtre avait été le point de départ de toute cette aventure...
Père Valentin:
15/08/12 02:54
Bonjour Jeune enfant,
Quelle merveilleuse nouvelle : L'amour malgré l'appartenance à des royaumes opposés.
Vous pouvez effectivement réserver la salle de réception pour y célébrer votre amour, mais....la dernière personne à qui j'ai prêté la clé a eu un léger soucis avec et du coup je n'ai que cette clé cassée.
Avant de pouvoir ouvrir à nouveau la salle du bal, il faudrait pouvoir la réparer mais je ne sais comment !
[Le Père Valentin réfléchit un moment]
Peut-être pourriez vous demander au maître des clés s'il peut en refaire une?
Oniria:
Voulez-vous parler de Kiniwa?
Oniria réfléchit.
Je sais comment réparer cette clé. J'ai lu un manuscrit ancien qui indique que pour ramener la Paix sur la planète soeur, il faut trouver la Larme de la Déesse... J'ai enfin réussi à rejoindre mon époux, qui est venu m'aider à protéger nos enfants (j'attends des jumeaux de lui, Eron et Elora. La Prophétie indique qu'ils sauveront notre Monde et ramèneront l'harmonie sur la planète-soeur...). La Haine est vivace sur ces terres, depuis le passage du Maître djinn du chaos. Les Mizus ont cette Haine dans leurs coeurs et n'ont pas hésité à me tuer, moi, une femme enceinte des enfants de leur propre peuple...Et ils détruisent tout sur leur passage, nos structures de clan n'ont pas résisté à leurs assauts répétés et sauvages...
Oniria s'interrompt, les larmes aux yeux.
Je veux simplement protéger mes enfants et les élever dans un monde d'amour et de paix.
La prophétie prédit que YodaX tuera le Dragon. Avez-vous déjà lu cette prophétie, Père Valentin?
Oniria sort de sa besace une feuille de papier enroulée.
Souhaiteriez-vous l'étudier avec moi? Peut-être donne-t-elle les clés pour trouver la Larme de la déesse?
La clé de la salle de bal avait été cassée suite au mariage de Newyn et Podel, auquel Oniria avait été conviée. Seule la Larme de la Déesse, qui avait de grand pouvoirs de guérison et de réparation, pouvait la rendre comme neuve. Mais il fallait qu'elle soit utilisée à bon escient, sinon...
Oniria chassa de sa tête les sombres pensées qui tentaient de s'y frayer et consulta le document suivant. Il reprenait un message d'Arcanis au souverain des alchimistes. Lorsqu'Oniria avait rassemblé les Coeurs de Flamme, ce clan informel dédié à la recherche de la Larme de la Déesse, il avait été l'un de ses compagnons. Le roi alchimiste avait été contacté pour sa grande connaissance de la magie, mais il n'avait malheureusement pas pu les aiguiller.
Le message d'Arcanis:
Bonjour Sir Warzazaf,
<Le jeune mage s'inclina profondément devant le souverain alchimiste>
Je viens vers vous pour solliciter votre aide. Les temps sont durs et une sombre destinée étend ses ailes. La bataille contre le Maître de la haine n'a pas eu les effets escomptés. En effet celui-ci a planté ses semences de haine dans le coeur des mizus et ces derniers détruisent tout sur leur passage, tuant femmes et enfants et n'hésitant pas à tuer la mère portant le fruit de l'un de leurs concitoyens.
Récemment, nous avons connu quelques changements dans notre Monde : les temples des dieux ont été transportés sur l'île d'Aurore et les terres des dieux sont maintenant inaccessibles. Malheureusement pour nous, le peuple mizu règne actuellement en maître sur Aurore et nous interdit l'accès aux temples.
Nous avons entendu parler d'un artefact : la Larme de la Déesse. Cet artefact qui, dit-on, aurait de grands pouvoir magiques, pourrait nous aider à rétablir l'ordre, chasser la haine de notre monde et ramener l'Amour.
Avez vous des informations ? Pouvez vous nous aider à trouver cette Larme de la Déesse pour nous permettre de vaincre le mal ?
<Le jeune mage Arcanis s'inclina de nouveau respectueusement devant son important interlocuteur et attendit patiemment sa réponse>
Arcanis
Enfin, Arktimus avait lui aussi été sollicité.
Quant à Kiniwa, contacté par YodaX, il n'avait jamais donné suite aux demandes des Compagnons concernant la clé... De fait, elle était restée cassée et personne ne savait si Kiniwa saurait la réparer lui-même ou si la Larme était indispensable...
Bonjour Arktimus,
Je viens vers vous afin de requérir vos lumières et votre aide. Comme vous le savez peut-être de terribles événements sont en train de se produire. Le maître du chaos a instillé la haine dans le coeur des hommes. Les mizus ont d'abord exprimé cette haine en commettant des massacres horribles, tuant femmes, enfants et femmes enceintes. Puis le traître Nahaz a tenté un coup d'état. Il l'a raté, et en profite désormais pour tuer tous les petits tsuchis. C'est affreux!
Nos compagnons sont mobilisés pour chercher les artefacts qui doivent rétablir la paix mais notre quête est longue et difficile... Le temps presse. Pouvez-vous m'aider?
Avez-vous entendu parler de la Larme de la déesse ou de la clé de la salle de bal? Savez-vous quelque chose sur la Griffe du Grand Dragon antique?
Oniria se tut, attendant une réponse...
La réponse n'était pas venue à l'époque... Et elle venait maintenant, alors qu'Oniria avait cessé sa quête depuis des semaines, préférant se consacrer à ses bébés. Devait-elle reformer les Coeurs de Flamme? De plus, une information lui était parvenue sur une Larme de la Déesse sertie, détenue par un Mizu. Existait-il donc deux artefacts? Elle était pourtant certaine que YodaX n'en avait recueilli qu'une...
Mille questions tournaient dans sa tête. Une sourde angoisse l'étreignait. Que devait-elle faire?
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Re : La miséricorde de L'amour
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Répondre #37 le:
15 Avril 2013 à 22:34:48 »
Cela faisait maintenant plusieurs mois que j’avais quitté la maisonnette seizon…
Plusieurs mois que les Saigneurs étaient entrés, enfonçant la porte, et frappant Oniria afin qu’elle ne poursuive pas sa quête contre le chaos…
Plusieurs mois que mes contacts avec la mage était rares, du fait notamment de notre fuite… Nous ne voulions pas que les Saigneurs puissent nous retrouver, raison pour laquelle nous évitions de nous revoir…
Mais cela faisait aussi plusieurs mois que j’avais appris ma grossesse, 6 exactement, et le petit avait déjà un caractère bien trempé… Il savait fort bien manifester son mécontentement lorsque mes activités lui déplaisaient, et me le signalait par de puissants coups de pieds… Cependant, j’ai aussi remarqué qu’il avait d’ors et déjà des capacités étonnantes… Chaque fois que mon esprit s’égare auprès de Temudjin, mon époux, le père de mon enfant, je le sens s’apaiser, se détendre… Comme si le simple fait de penser à lui le rapprochait de son père… Mais peut être n’est-ce qu’un simple délire de femme enceinte ! Je n’en sais à vrai dire pas grand choses…
Ce que je sais par contre, c’est que les souvenirs du dernier jour à la maisonnette me hantent encore aujourd’hui…
Lorsque Nali est venu vers nous, nous étions tous sous le choc… Oniria c’était réveillée, c’était purgée du chaos et du mal, ses petits allaient bien mais dégageaient une impression étrange, et j’étais avec Temudjin…. Beaucoup de choses et de révélations se sont succédé ce jour là…
J’ai appris que j’étais enceinte, malgré mon corps blessé, mais que cela ne durerait que si mon mariage avec Temudjin n’était accompli avant que Van Han ne quitte Calensil… Il ne nous restait alors que quelques jours, à peine quelques heures, pour tout organiser …
Et cela a été difficile… Bien plus que nous ne l’imaginions… Nous avons couru, le samedi toute la journée, à la recherche du prêtre, encore perdu dans ses recherches sur l’ile du commerce. Mais nous ne le trouvions pas… Quand minuit à sonner le samedi soir, j’ai cru que mon cœur allait s’arrêter de battre… Plus qu’une heure avant qu’il parte, et nous ne l’avions toujours pas trouvé… Nous nous sommes alors séparé de façon à optimiser notre temps, et Temudjin le trouva une quinzaine de minutes plus tard… Il était tout au Sud de Calensil, absorbé dans l’étude du coït des djinns sacrés… Moi, j’étais tout au Nord…
45 minutes… C’était ce qu’il me restait pour traverser toute cette immensité marécageuse…
J’ai couru de plus belle, sans plus avoir cure de l’état de ma belle robe blanche, sans plus me soucier de rien sauf d’arriver à temps…
Quand enfin j’arrivais, le prêtre avait emballé ses affaires, Temudjin tentait en vain de le retenir encore quelques minutes, et le prêtre commença à partir, il devait prendre le bateau à Calensil afin de ne pas arriver en retard pour sa correspondance suivante. Il devait rallier Oubli avant le matin, une histoire entre les tritons et les sirènes…
J’étais si près… Et tellement loin à la fois, je faisais de grands signes, pour attirer l’attention des deux hommes, mais aucun ne me vit arriver… Je hurlais, mais aucun son ne sortait de ma bouche à part mon souffle haletant de la course que je venais de faire… Il ne restait que quelques minutes avant le départ du bateau maintenant… Plus que quelques minutes avant la mort de mon fils qui n’aurait jamais vu le jour…
Je tentais alors quelque chose que seul l’énergie du désespoir me permit d’accomplir, je lançais une boule de feu : je canalisais toute la puissance de ma magie, laissant grandir et grandir encore ce feu entre mes paumes rougies, et je lançais, aussi fort qu’il m’était humainement possible de le faire, alliant ce sort au souffle d’Ereziel, de façon a pousser le feu aussi loin qu’il était possible d’aller…
Et je crois que ca fonctionna, le feu se propagea juste devant le prêtre, entre lui et son bateau, et paniqué, il se retourna. Temudjin, pensant à une attaque des Saigneur, avait lui aussi préparer un sort pour se défendre, mais ce n’était que moi, à genoux dans le marais, qui tentait désespérément de les rejoindre au plus vite.
J’étais à terre, ma belle robe blanche plus foncée que la terre, les joues maculées de boue et sur lesquelles on voyait clairement des trainées plus claires, diluée, preuve des larmes que j’avais versées pour la vie de mon fils sans même m’en rendre compte… Mon Amour hurla en me voyant ainsi, et couru à ma rencontre afin de m’aider dans les derniers mètres qui nous séparaient de notre mariage.
Van Hant avait toujours les yeux grand ouvert lorsque nous sommes arrivés face à lui, et que l’appel aux voyageurs résonnait dans le port…
Plus que quelques secondes...
Aujourd’hui, je peux dire que mon mariage fut l’instant le plus bref de ma vie.
Vant Hant nous pris les mains, les unis, puis invoqua un petit feu follet au dessus et en dessous de nos mains jointes. Les feux se croisèrent plusieurs fois avant de s’élever vers les Dieux. Il nous dit quelques mots dont je ne me rappelle rien, et s’en fut en courant pour ne pas rater son bateau.
C’était fait, ce fut tout.
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Re : La miséricorde de L'amour
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Répondre #38 le:
15 Avril 2013 à 22:35:59 »
J’étais si fatiguée que je restais plantée là, ne comprenant pas si nous y étions arrivé.
1 heure sonna alors, au moment où la passerelle du bateau fut retirée et la voile libérée.
Un frisson nous parcouru Temudjin et moi, et une belle lumière couleur de la vie nous entoura, avant d’être comme aspirée par mon ventre. Nous avions réussi…
Je tombais d’épuisement par terre, et l’obscurité m’engloutit.
Je ne saurais dire comment, mais je me réveillai dans la maisonnette tôt le matin, blotti contre mon Epoux – n’est ce pas fantastique ? Mon Epoux…-, et j’entendais au loin babiller Eron et Elora, tout deux calmes mais réveillé… Je ressombrais aussitôt.
Puis un grand bruit, fracassant, et un hurlement terrible. Que ce passe t-il ? La porte avait éclatée et s’ouvrait devant Connavar et les Saigneurs, à la recherche d’Oniria…
Oniria… Le cri ? C’était elle je crois, elle dit quelque chose, je n’ai pas compris… Je la regardais, elle était implorante dans son regard, et paniquée, une main plaquée contre son flan.
Attaquée. Nous sommes attaqués, il faut partir, fuir, sauver ce qui peu encore l’être. Et ce fut comme si j’étais dans un rêve : je me levais d’un bon et prenais les jumeaux, bien emmitouflés dans une couverture, ne pleurant pas, attentif avec une lueur dans les yeux qui indiquait une maturité et un âge bien plus avancer… De plusieurs millénaires je pensais alors… Une barrière nous recouvris, moi, les jumeaux et Temudjin, qui c’était préparer à combattre, et nous partîmes….
Nous ne regardâmes pas une seule fois derrière nous et primes le premier bateau qui arrivait. Il partait pour Morelia… C’est a ce moment là que je repensais à Oniria et que l’effroi me pris au cœur…
Elle était blessée, seule face à un clan entier… Je priai pour elle et me rappelai la présence d’une boite étrange et pleine de magie dans la maison… Il y avait un retournaporteur, si elle s’en rappelait, elle aurait une chance de s’en sortir et de guérir dans la sécurité relative de Karkann…
Nous avions fuis, et aujourd’hui encore, j’en garde la culpabilité… Pendant des jours, je regardais le ciel, chaque soir et chaque matin, dans l’attente d’y voir surgir le hibou d’Oniria, m’indiquant qu’elle avait survécu, pendant des mois, je pleurais, assise sur ma chaise d’empoisonneuse, la perte de la mère des jumeaux, d’une sorcière puissante, et d’une amie en devenir… Je pleurai ma lâcheté, ma traitrise je pensais à l’époque. Nous nous occupâmes des Jumeaux du mieux que nous le pouvions et le temps passa, marqué par l’arrondissement progressif de mon ventre… Je crois que Temudjin était heureux, nous avions une vie simple, et bientôt, la tristesse s’effaça pour laisser place à une douce léthargie…
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Re : La miséricorde de L'amour
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Répondre #39 le:
15 Avril 2013 à 22:36:40 »
Nous étions enlacés, à moitié nu, riant, nous chamaillant doucement dans la maison quand nous l’avons sentis tout les deux. Une présence, une présence inattendue près de la maison. C’était il y a deux mois. Nous nous levâmes, Temudjin et moi, l’esprit acéré et les sorts prêts à être lancés, nous nous plaçâmes devant la porte, prêt à protéger les enfants de notre corps si cela s’avérait nécessaire.
Nous la vîmes en même temps amaigris mais avec le regard vif, Oniria se tenait devant nous.
Je restais bouche bée face à la femme que je croyais morte. Elle nous regardait, un léger sourire sur les lèvres. Je m’avançais vers elle, timidement d’abord, puis en courant, je la pris dans mes bras, la serrant comme si ma vie en dépendait, sans me rendre compte des larmes qui ruisselaient sur les joues. Les sanglots étaient lourds de toute une culpabilité refoulée, mais silencieux…
Au bout de quelques instants, elle me prit doucement les épaules pour me repousser. M’essuyant les yeux, je la fis entrer dans la maison, toujours sans rien dire, n’était pas certaine que ma voix résisterait. Elle se dirigea d’emblée vers ses petits, qu’elle prit dans ses bras en chuchotant des mots que je ne pouvais entendre. Ses yeux étaient brillants de larmes contenues. Les jumeaux babillaient gaiement, heureux de retrouver leur mère.
Enfin, elle s’assit, sur cette même chaise où j’avais pleuré tant de larmes pour Oniria.
Je commençais alors d’une voix rauque sans parvenir à finir ma phrase :
Je pensais que tu étais….
Je dégluti avec difficulté
J’ai eu tellement peur, je suis désolé d’etre partie, de t’avoir laissé… Tellement désolé… Nous n’avons pas eu le temps… Nous voulions sauver les enfants, je suis tellement désolé…
Les sanglots reprirent de plus belle avant qu’Oniria ne m’apaise :
- Te rappelles tu que j’ai crié quelque chose ce fameux jour ?
- Oui, mais je n’ai pas compris ce que c’était…
- Je te disais à toi et Temudjin, de t’enfuir avec les enfants, et que je retiendrais les Saigneurs…
Un éclair de stupeur passa sur mes traits, marquant la fin d’une longue culpabilité… Oniria sourie, me prenant la main… Nous passâmes beaucoup de temps à discuter.
Elle nous raconta comment elle s’en était sortie, sa longue convalescence, et ses projets futurs… Sa blessure lui avait rappelé la fragilité de la vie, et de la sienne et celles de ses enfants… Que toutes les quêtes du monde ne pourraient plus l’empêcher de profiter et de voir grandir ses jumeaux, profitant de ces instants de paix pour retrouver son époux YodaX, qu’elle n’avait pas pu revoir depuis longtemps…
Oniria passa la nuit à la maison, blotti contre ses petits, et elle repartie au matin, accompagné de Eron et Elora, un sourire nouveau et frais plaqué sur son visage. Nos au revoir furent aussi difficiles que nos retrouvailles, et elle se volatilisa…
Cela faisait 2 mois. Je n’avais plus de nouvelles depuis, nous avions convenu ensemble de ce mutisme… Eviter le retour des Saigneurs était primordiale, à la fois pour la survie d’Oniria et de ses jumeaux, et aussi pour la mienne… J’étais maintenant bien grosse, et chaque jour me rapprochaient de mon terme… Mon corps blessé manifestait son mécontentement, m’usant de plus en plus. Bientôt, je ne pourrais plus sortir de ma couche et devrait rester aliter jusqu'à l’accouchement… je n’était aptes à rien, et pas au combat.
Malgré cela, il y a quelques semaine, Temudjin avait du s’absenter… Il n’avait pas pu revenir depuis, et le quotidien devenais difficile… J’avais déjà eu des contractions, et je ne pensais pas pouvoir tenir jusqu’au terme… Mon fils s’agitait de plus en plus, et il dégageait, comme les jumeaux, une puissance terrible que je ressentais à chacun de ses mouvements.
Puis je reçu ce message… La quête reprenait, la larme de la déesse avait été retrouvée, et son porteur était Mizu… Mais une deuxième larme semblait existée, et le mystère restait entier… Jamais, au grand jamais, je n’avais entendu parler d’une deuxième larme…
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