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21  Forum Roleplay / Roleplay Libre / Le mystère du caleçon rouge le: 02 Octobre 2013 à 14:28:40
Enfant des batailles, témoin secret des grands évènements qui ont forgé l'empire, artefact imprégné du lourd passé des hommes et de leur histoire, de leurs forces et de leurs faiblesses, le caleçon rouge de LeGrosdompteur* est aujourd'hui un symbole clanique puissant. Il est bien plus qu'une simple étoffe de matière brute: il donne de l'ardeur au combat et se nourrit lui-même de la valeur des combattants. Il reçoit et donne en échange. Seul un coeur pur et noble peut manier le caleçon et jouir de ses facultés. Tissé avec du lin sauvage, une inscription derrière: "détourne le regard" et devant, le nom de son porteur: "LeGrodompteur*", toutes deux brodées au fil d'or. (La proposition d'une inscription unique "au lapin agile" sur le devant fut rejetée par le haut conseil des sages)
Bien souvent les grandes entreprises se font dans la douleur et la peine. Comment ce lin sacré fut arraché aux coteaux volcaniques qui l'ont vu naître? Personne ne le sait, mais c'est probablement là d'où vient sa force mystérieuse. Il s'est chargé durant des décennies - des siècles?- des puissances sulfureuses du volcan et des fumées portant le magma des entrailles de Sistearth. Ami de la marjolaine et la belladone, des racines de mandragore et du facétieux pourpier, sa connaissance de la nature des choses dépasse notre entendement. Puis alors on l'arracha aux siens, il fut roui, teillé, peigné cardé, filé, sans ménagement. Mais ce qui ne l'a tué l'a rendu plus fort.
Potionnirias* le façonna. Entre ses mains habiles le lin tissait une toile qui deviendrait légendaire. En avait-elle conscience alors à cette époque, cette jeune novice talentueuse empreinte de l'inconsciente fougue de ceux qui ne mesurent pas l'importance de ce qu'ils sont en train d'accomplir? Beaucoup à l'époque critiquèrent le fait qu'un caleçon ne ferait que ridiculiser le royaume et tout ceux qui l'approcheraient à moins de 50 pieds de distance. Mais Potionnirias*, alors en avance sur son temps savait fort bien qu'une aussi puissante magie devait être soustraite à la vue et aux convoitises humaines. Et un caleçon était bien la dernière chose que l'on put désirer. Ainsi, pendant de longues années, le secret fut bien enfoui. Une légende cours parmi les Mizus que certains chevaliers meurent dans l'euphorie après avoir eu le cou brisé entre les cuisses du porteur de "Celui-qui-n'a-pas-de-nom" (c'est ainsi que les initiés le nommaient entre eux, ou parfois "tu-sais-qui"). Certains mêmes, lassés des batailles et des souffrances se jetaient littéralement entre les jambes de LeGrodompteur* afin de connaître eux aussi cette plénitude.
Mais les secrets sont-ils des secrets s'ils ne sont pas un jour ou l'autre révélés? Cela devait bien arriver. Alors que LeGrosdompteur* faisait sa lessive d'été sur l'île de Paradigme*, goûtant aux joies insouciantes du soleil régénérant, du raku glacé, et de sa nudité, on s'introduisit dans son fief (oui parfaitement!) et sournoisement on lui déroba le caleçon qui séchait, étendu sur un fil. Depuis, nous, les experts "Sistearth" parcourons le monde et interrogeons les gens dans villes et les villages afin de restituer son bien à son propriétaire.
La prophétie dit que quand l'enfant prodigue reviendra au pays, alors en son nom seront sacrifiés les veaux les plus gras et la prospérité renaîtra... (Il n'est pas dit que cette prophétie s'applique à l'objet en question)
Note à la population: nous savons qu'en publiant ces lignes, tous les profiteurs de Sistearth viendront au château, un caleçon rouge à la main, en soutenant qu'ils ont retrouvé le "caleçon unique" et réclamant leur prime . Cette tentative est vaine. "Le caleçon unique" a été fait SUR MESURE et est parfaitement adapté à la seule morphologie de LeGrodompteur. Pour être encore plus clair relisez "cendrillon".
* noms modifiés
22  Informations et outils / Wiki & Outils / emplacement Sire tella le: 13 Septembre 2013 à 03:42:28
Sire Tella est noté en 145,243 dans le wiki et 299,132 dans "outils"
Donc c'est 299,132 la bonne position.
23  Forum Général / Général / Re : Recherches de PNJs itinérants le: 10 Septembre 2013 à 21:34:54
je cherche Epprah.
forte récompense (sentimentale, la récompense)
24  Forum Roleplay / Roleplay Libre / Re : Les tribulations de Fifrelo le: 13 Août 2013 à 04:28:09
JOUR 2
On vit s’agiter une petite clochette dans l'entrebâillement de la porte. Celle-ci était accrochée à un bonnet, qui lui-même était campé sur une tête ravagée par l'alcool plus connue sous le nom de Fifrelo. D'un oeil furtif il - notre héro - inspecta ce nouveau lieu de débauche et de plaisirs. Personne. Il se risqua à entrer à pas de loups, en ciblant instinctivement le bar. Dans le silence religieux du lieu, on percevait de faibles grincements venant de l'étage. Arrivé à l'autel des foies suppliciés, Fifrelo appela.
« Patron! Cria-t-il. A boire! » Aucune réponse.
« Ne me laissez pas mourir de soif! » renchérit-il en vain. Les gens de la maisonnée étaient-ils donc insensibles à sa douleur? Fifrelo fit du tapage, chantant une paillarde et martelant le sol de son talon pour imprimer la cadence, tout en portant à ses lèvres la flasque qu’il conservait en secours. On entendit alors à l’étage un remue-ménage ponctué d’un pas lourd et lent. Les escaliers craquèrent. Le patron apparut de sa splendeur, affublé d'une chemise poussiéreuse auréolée. Il avait la figure rouge et chaude luisante, des cheveux gras aux reflets mats, le pantalon moitié boutonné, le tout dégagé du soucis d’avoir si cruellement fait languir son hôte. Après avoir aspiré sa morve d’un ronflement du nez :
« Que me vaut le plaisir, messire bouffon? » ironisa-t-il, agacé.
Fifrelo qui n'avait plus un sou en poche évoqua dans un charabia de son cru la possibilité de boire à crédit, comme cela se pratiquait, disait-il, dans les établissements de bonne réputation. "Crédit", ce mot qui évoquait un cortège d’ardoises impayées avait pour vocation d'échauffer les oreilles de son interlocuteur qui lui ordonna de déguerpir.  Attitude fort déplacée à l’égard du sieur Fifrelo ; lui, Fifrelo, 2eme bouffon du roi à la cours ! Lui à qui la langue aux pieds des nobles était voisine ! Quel outrage ! Quel affront ! En représailles il nargua ce cuistre d’une danse grotesque ponctuée de pieds de nez, prodigués avec insistance. C’est alors que le maître des lieux, décidé à en découdre, chargea furieusement. Fifrelo, qui avait tout le courage d’un petit lapin au fond de son terrier, esquiva d’un bond félin qui le propulsa sur la table voisine, figé, en équilibre sur une jambe, et affichant son fameux « double pieds de nez », celui qui outrageait la cours avec tant de délice et d’insolence. Mais ce dernier bond avait réveillé le bouillonnant magma endormi aux tréfonds d’un estomac instable. Celui-ci jaillit d’une force prodigieuse en une cascade bigarrée, vestige d’un festin dont l’on aurait presque pu par endroit déceler l’exacte nature, tant il avait été goulûment avalé.
Il y eut un court instant, où le patron, encore incrédule de sa déconvenue et de sa malchance, s’immobilisa. Fifrelo dans un éclair de lucidité se rua vers la porte pour s’échapper. Mais fallait-il la pousser, la tirer, la faire pivoter dans le sens des aiguilles d’une montre, ou bien dans l’autre sens, alors que de lointains souvenirs commandaient de tirer une chevillette ? La providence dut faire glisser son assaillant dans le reliquat tombé au sol et s’y vautrer de son long pour permettre à Fifrelo d’ébranler la porte en tous sens jusqu’à ce qu’elle cède enfin...
Une bouffée d’air glacé et de liberté lui fouetta le visage, et il s’en fut en courant dans le petit matin. Le patron qui avait rejoint le perron put profiter du dernier agacement des grelots de son bonnet tintinnabulant au loin...

épilogue
Ne retrouvant point le chemin de sa demeure, Fifrelo devait, plus tard, se réveiller quelque part au milieu d’un champ, allongé dans l’herbe tendre et fraîche……….s’il eût été chanceux ! Et s’il eût été malchanceux, dans quelque matière moins noble.
25  Forum Roleplay / Roleplay Libre / Re : A la Taverne de la Plume du Dragon le: 07 Août 2013 à 17:25:10
  Depuis combien de temps n’avait-t-il revu sa taverne natale ? Fifrelo avait depuis été mandaté par l’intendante du royaume en personne pour une enquête des plus importantes. En effet, un vol avait été commis au sein du clan. Seule la tenancière Dame Evea, dont la taverne abritait les plus vils soûlards seizons, trafiquants en tout genre, canailles de la pire espèce, eut pu nous mettre sur une piste. Je vous laisse imaginer la fierté d’un jeune novice partant à l’aventure à l’autre bout du monde avec pour seuls compagnons ses chansons et ses rêves de gloire, nanti d’une confiance qu’il s’efforcerait d’honorer! L’intendante lui avait bien donné des ordre précis pour accomplir sa mission, et Fifrelo se doutait que si elle ne se chargeât pas elle même de la besogne c’était pour mieux fricoter à son aise dans les recoins cachés de la bibliothèque avec son époux qui avait depuis peu rejoint nos rangs.

Dame Evea habitait sur l île d’Oubli. Fifrelo parvint à son antre au terme d’un harassant voyage. Il s’adressa à elle en ces termes :

"Chère Dame Evea
Je souhaitais ardemment vous rencontrer. Voyez-vous, une mission de reporter que mon clan m’a déléguée, m’a fait parvenir jusqu’à votre taverne - endroit fort agréable - pour vous entretenir d’un sujet que je qualifierais d’ « insolite ». Laissez moi vous en exposer les faits. Vous connaissez certainement LeGrodompteur(1), membre éminent du clan des Poumons-de-Chevreuils(1), chevalier noble et vaillant, décoré de nombreux mérites et grand stratège militaire. Vous devez vous douter que les grands personnages eux aussi ont leurs petits travers, des petites manies apparemment sans importance mais qui revêtent pour eux un intérêt capital. Et bien figurez-vous qu’il y a quelques jours LeGrodompteur(1) a perdu un objet auquel il tenait beaucoup. Un porte-bonheur certainement. Il s’agit, d’un....euh....d’un caleçon....un caleçon de couleur rouge. Si son possesseur y accorde tant d’attachement, nous pouvons facilement imaginer que cette étoffe a du traverser des contrées sauvages et inexplorées, participer à de nombreuses et glorieuses batailles, approcher de grands rois et côtoyer des maîtres et des dieux, qui sait ? Il a vécut et vibré de concert avec son porteur, et cela nul ne peut le nier. Aussi sommes-nous activement à la recherche de ce caleçon, dont la perte, ou le vol – comme nous en avons émis l’hypothèse -  a mis en émoi notre confrérie. Notre ami LeGrodompteur(1) est abattu depuis, il est taciturne, il s’enferme chez lui et n’en sort plus, il ne se rase ni se lave. Sur ce dernier point, je vous l’accorde, cela, ne change pas de d’habitude. Mais revenons-en au fait ; auriez-vous par hasard ouï quelque information à propos de ce caleçon rouge ? Peut-être est-il au centre d’un plus vaste trafic de caleçons ou de vêtements au sens large ; auriez-vous entendu parler de pareille machination ? Les tavernes sont propices au déliement des langues. Enfin connaîtriez-vous sur Sistearth un fétichiste des caleçons ?  Nous pensons que c’est un mobile probable. Nous espérons mon clan et moi que vous pourrez nous renseigner de manière à aider notre ami.
Je vous adresse, en attendant, mes hommages respectueux et vous souhaite prospérité en affaires tant qu’en santé. En restant à vostre écoute."

Fifrelo espérait la réussite de sa mission. Qui sait, cette relique serait-elle un jour l’étendard glorieux sous lequel se rallieraient tous les sujets du royaume ; un symbole écarlate portant fierté et honneur, courage et liesse. Devant, trembleraient leurs ennemis.
Dame Evea lui offrit un raku, qu’il prit soin de conserver jusqu’à la sortie de l’établissement, voulant paraître au plus à son avantage. Puis il le but d’un trait et se lança sur le chemin du retour au triple galop. Mais ce raku et toutes ces aventures avaient plongé Fifrelo dans une béate somnolence qui l’amena bien vite en un doux et profond sommeil. Il fut bercé de songes merveilleux. Etant resté en selle, il ficha sa licorne dans un platane en bord de route. Ce n’est que grâce à l’aide de villageois qu’il put libérer sa monture et rallier au plus vite sa chère taverne « de la Plume du Dragon ».
(1) les noms ont été volontairement modifiés afin de garder l'anonymat et ne pas influer sur l'enquête jusqu'à ce que lumière soit faîte sur ces évènements.
26  Informations et outils / Améliorations et Idées / Re : Rétablir l'île tuto pour les jeunes joueurs le: 04 Août 2013 à 17:23:45
Bonjour
Je viens témoigner.
Je suis tout nouveau dans ce jeu, et il est vrai que la première chose que j'ai fait c'est dépenser les PA en me déplaçant. J'ai donc joué 15 secondes le premier jour. Au delà de ça, le système de PA oblige à faire de bons choix tout de suite et ne pas trop s'égarer, ce qui est impossible sans connaitre le jeu. Au bout de 15 jours, après avoir été bien aidé par quelqu'un de mon royaume, et coaché à donf par mon parrain, et aussi lu des tonnes de pages sur le forum et le wiki, je commence tout juste à voir à peu près comment ça  fonctionne et comment on peut évoluer. Mais clairement, sans une aide soutenue de la part des autres joueurs, j'aurais arrêté au bout de 2 jours. L'idée de l'île tuto avec PA illimités me semble bonne, même si après ça doit être frustrant de revenir à la normale...
27  Forum Roleplay / Roleplay Libre / Les tribulations de Fifrelo le: 04 Août 2013 à 01:20:56
Prologue
Où l’on apprend comment l’ami Fifrelo se retrouve plongé dans un monde inconnu

JOUR 1
La porte de la taverne grinça dans un cri qui déchira la nuit. La pâle clameur de la gent nocturne s’éteignit en un instant. On entra. C’était Fifrelogrelin, 2eme bouffon du roi à la cours, dans un état capiteux. Il referma la porte d’un lourd coup de péniche qui fit trembler les murs. Quelques tableaux, natures mortes et scènes bucoliques témoignant de la vie dans les campagnes d’autrefois, tombèrent au sol. Le monticule de cendres dans l’âtre, vestige d’une bûche bien pesée, conservait en son cœur une chaleur douce. Ce décor rustique admirable contenta Fifrelo qui acquiesça d’un sourire.
Mais l’heure était aux choses sérieuses car le temps s’était écoulé depuis la dernière rasade à l’estaminet d’où on l’avait refoulé sans ménagement; ses fesses portaient encore les stigmates de lourds et nombreux godillots.
En quelques galipettes, Fifrelo accéda au comptoir, où il vacilla; ses roulades ayant dangereusement troublé l’équilibre de son estomac. Le patron était absent.
- « Aubergiste ! Aubergiste !.......Tavernier ! » Hurla-t-il d’une voix puissante et glaireuse. « Mon foie crie famine. »
Il lui fallait d’urgence un pichet de cette orge fermentée qui le maintenait hébété et heureux de l’être. Mais le patron était sourd à ses suppliques, occupé à quelque affaire. Il rentra chez lui et décida de revenir le lendemain soir.
28  Forum Roleplay / Roleplay Libre / Re : A la Taverne de la Plume du Dragon le: 02 Août 2013 à 01:33:10
Fifrelo ouvrir un oeil lourd qu’il roula tout alentours. Une fois de plus il s’éveillait dans un endroit différent de celui où il s’était endormi, mais bien la première fois dans une couche aussi douillette. Communément, étables et tas de fumier l’attendaient aux portes de Morphée; souvent victime de mauvais plaisants. Il vit qu’il se trouvait toujours à la taverne. Il se leva et chercha ses compagnons. Dans une chambre voisine il trouva Kawa encore las. Son visage affichait un dessin au tracé à la fois assuré et imprévisible, mais inachevé. L’encrier était resté à la tête du lit. De quel rite paien ces traits audacieux étaient-ils l’expression ? Fifrelo ramassa la plume et entreprit de finir l’ouvrage. Mue par une volonté créatrice et une main leste, la parure de dame l’oie sillonnait le visage de Kawa de courbes entrelacées mêlées de saccades et de taches sitôt essuyées d’un revers en longues traînées baveuses. Son faible talent pictural n’avait rien de commun avec son prédécesseur et toute espérance artistique était désormais noyée dans l’encre noire. Fifrelo décrocha le petit miroir du mur avant de sortir sur la pointe des pieds et refermer doucement la porte.
Il descendit les escaliers pour rejoindre la salle principale et son oeil fut attiré en contrebas par le rouge vif de journaux gisant au sol. C’était le « Tsuchi mag », certainement un nouveau quotidien local. Il s’empara de l’un d’eux et en feuilleta vivement les pages à la recherche de la rubrique nécrologique. Son récent métier de légiste lui imposait une recherche constante de cadavres frais et coopératifs. Mais déception, on ne mourait pas souvent ces temps-ci... Fifrelo referma le journal. « ils sont trop rouges » dit-il « et bons pour des poissonniers »
29  Forum Roleplay / Roleplay Libre / Re : A la Taverne de la Plume du Dragon le: 26 Juillet 2013 à 02:50:22
Toujours affalé, les bras ballants, et sa face rougeaude collée à la table, Fifrelo, inerte, percevait dans le vague les conversations des convives, ne pouvant rien d’autre que sortir la langue pour laper les flaques de raku renversées au pied des chopes. Il avait jusque-là su conserver breuvages et dignité...et aussi le secret de ce sortilège contre les effets du raku. Celui-ci se nommait « eau ». Mais Fifrelo n’en soufflerait mot...
30  Forum Roleplay / Roleplay Libre / Re : A la Taverne de la Plume du Dragon le: 24 Juillet 2013 à 15:35:26
Kawa n’avait pas pris ombrage des paroles véhémentes de son compatriote. C’était signe de sagesse, et d’humilité de ne pas avoir usé de sa position illustre et son expérience pour rabaisser un jeune novice; c’eut été facile. Et l’humilité est si peu commune aux grands personnages. Oui, effectivement ils allaient sûrement bien s’entendre. Fifrelo leva son verre.
« Mes amis, honneur aux anciens et bienvenue aux nouveaux. » Il but une rasade de raku qui sembla plus chaude encore que la précédente.

Après être sorti se rafraîchir, l'archer était revigoré et affichait une prestance flamboyante. Chasser l’ours à main nue devait lui seoir plus qu’aller cueillir la noisette.
« Un beau fiasco ? Votre bibliothèque ? Comment deux superbes architectes peuvent-il produire un fiasco ? Je n’en crois pas un mot. Peut-être y a-t-il une raison pour que cet édifice soit biscornu, une raison qui nous échappe, une raison profonde qui se révèlera elle-même le moment venu. La nature des choses n’est jamais le fruit du hasard, je pense....

Il avait repéré le petit manège d’Oniria, qui inclinait doucement la tête de manière à faire tomber ses boucles folles sur son visage afin de pouvoir les replacer d’un geste auguste et ravissant. Le raku décuplait les sens de toute évidence.... et en altérait d’autres. Un afflux sanguin lui traversait déjà le visage.
« Je viendrai à la bibliothèque dés que possible. J’ai grande hâte ! » dit-til à Oniria. « Pour ton mari, je suis fort aise qu’il ne s’en prenne pas aux nôtres. Et la confrontation engendre-t-elle souvent créativité et amour. Pas si insolite à mes yeux. Je n’en suis pas étonné au vu de ton caractère, du moins ce que j’en connais. Mais de quelle prophétie parles-tu ? Je prends tous les arts divinatoires avec prudence. Qui est le maître du chaos ? Pourquoi vous traque-t-il ? Et je n’ai pas de fiancée pour le moment, mais sur le Flambeau j’ai aperçu de loin une certaine Violine tout à fait à mon goût, si toutefois je puis parler d’une autre beauté en ta présence »
Il reprit une rasade de raku, qui acheva de lui rougir le face en totalité.

On entendit la galopade de tout un cheptel. Un homme poussa le panneau de l’entrée, c’était Galzbar, son cher parrain, qui les avait rejoints. Fifrelo se leva pour le saluer. Il voulut étreindre une forme fantomatique qui fait parfois apparition après avoir consommé en excès de certaines boissons. Il tituba dans le vide, et tâtonna pour mettre la main sur l’original. « Parrain ! » s’exclama-t-il joyeusement  « Quel plaisir de te voir. Tu veux des ménestrels, de la musique !  Tu vas être servi. » Fifrelo sorti son violon qu’il avait toujours sur lui dans son ballot et entama une mélodie entraînante pour réjouir l’assemblée, tout en happant sa chope des lèvres, se penchant en arrière pour en vider le fond. C’était un peu faux et parfois grinçant mais le coeur y était. Quand il eut fini, il se rassit sur sa chaise en s’affalant sur la table. « Tu sais, pour moi cette auberge dépasse de loin celle de la licorne blanche. Et cela même si je n’y ai jamais mis les pieds. »

Fifrelo vit avec effarement qu’une chope vidé cul sec de raku n’avait fait que rehausser le teint de Galzbar, là où une demi-mesure l’avait, lui, plongé en léthargie.
« Une licorne ! Pour moi ! C’est trop d’honneur. Alors j’accepte de bon coeur ce merveilleux présent. Tu nommeras aussi ceux que je dois remercier, qui l’ont capturée et dressée. Mais que dois-je faire de mon krzombi ? Je m’y étais attaché. Oniria a raison, ça ressemble à une serpillière, je l’avais surnommé « Serpouille ». Il leva son verre une fois encore « A la santé de vous tous mes amis », puis s’effondra.
31  Forum Roleplay / Roleplay Libre / Re : A la Taverne de la Plume du Dragon le: 23 Juillet 2013 à 04:02:22
Fifrelo ne savait quoi des paroles d’Oniria ou du raku était le plus enivrant. La bibliothèque semblait un endroit magique regorgeant de trésors de connaissances du monde, montagnes de secrets enfouis au plus profond d’une science mystique déchiffrable par ses seuls adeptes. Qui n’a jamais rêvé un jour d’en comprendre les divins mécanismes ? Qui n’a jamais rêvé d’en contempler l’obscure beauté à l’impalpable scellée ? Oniria avait un savoir des plus étendus, ce qui forçait son admiration, en plus de la façon sensuelle dont elle buvait ce jus de mûre....maudit jus de mûres ! Fifrelo n’arrivait pas se l’enlever de la tête, ni les pensées qui allaient de pair et commençaient à devenir inconvenantes.

« Quel fascinant récit ! » s’écria t-il.  « j’ai hâte de visiter cette bibliothèque à mon tour et que vous m’initiiez à tous ces secrets... » dit-il en s’emportant. « Mais cela est sans doute trop tôt. Comprenez, je veux tout savoir sur ce qui existe, et vous avez attisé ma curiosité au delà de ses limites. Si j’ai bien compris, acquérir un ouvrage est le premier pas. Il faut nécessairement le recopier pour qu’il puisse servir... ? Sans vouloir offenser, votre mari mizu est il lui même en guerre contre nous ? tue-t-il des tsuschi ? Pardonnes mon abruptesse...

On entendit des sabots au dehors. Puis un pas lourd. Un vieil archer dépenaillé et crasseux entra. Il offrit à boire ; c’était un ami. Il braillait fort et brassait beaucoup de poussière. Il commença par critiquer ouvertement l’ouvrage de Galzbar, ce qui déplut fortement à Fifrelo, qui ironisa :
« Bonjour à toi, grand seigneur Kawarschrei ! permets moi de m’empoussiérer la main avant de te la serrer, je ne voudrais pas paraître impoli devant tant de grâce. » Il lui tendis une main crasseuse à souhait. « Ainsi l’oeuvre de parrain Galzbar te déplait ? Serait-elle de mauvais goût ?  Comme cette vieille cape rapiécée dont tu te pares, ou cette maladroite galanterie  ? » Fifrelo se devait de défendre coûte que coûte Galzbar, même en face d’un archer aussi expérimenté et personnage méritant du royaume. Il faut dire que son verre de raku était à moitié vide, et c’était la première fois ! Peut-être de là lui venait tant de hardiesse. Oniria eut des paroles plus modérées, et plus sages.
32  Forum Roleplay / Roleplay Libre / Re : A la Taverne de la Plume du Dragon le: 21 Juillet 2013 à 17:58:54
Fifrelo loua fort les architectes, et n’osa pas commander de jus de mûres après la révélation qu’Oniria lui avait faite sur une certaine propriété ; l’intendante abordait avec facilité des sujets déconcertants, surtout pour un jeune mage déjà impressionné. Malicieuse Oniria ! La jeune dame semblait posséder un solide aplomb. Fifrelo commanda le raku des guerriers puis répondit en ces termes : « vois-tu, la charge de bouffon du roy est une place à la fois enviée et méprisée. C’est tâche ardue que de divertir la cours ; les faire rire, bien sûr, mais aussi répondre à leurs traits d’esprit avec esprit soi même sans toutefois se montrer trop spirituel, cela pourrait offenser. Il faut donc savoir offenser mais avec juste proportion. Les bons mots sont donc un exercice virtuose auquel beaucoup renoncent par peur de perdre leur statut. La grimace plaît aussi. Certaines sont admises, d’autres non. Les cabrioles et le jonglage font partie de nos attributions, et la musique aussi, bien que peu d’entre nous s’y exercent, d’autant que la cours a déjà ses musiciens. Et pour tout vous dire je manie aussi un peu de sorcellerie, chose fort rare pour un bouffon. Voilà, c’est un fort beau métier à mon avis. Mais parles moi à ton tour, j’ai tellement à apprendre. L’intendance est une lourde tâche n’est-ce pas ? Et tes travaux à la bibliothèque, en quoi consistent-ils ? Tu dois sans nul doute détenir un savoir précieux. Qui sont les membres de ton clan ?»
Tant de questions se pressaient. Il vida sa bière d’un trait car le raku venait d’arriver.
33  Forum Roleplay / Roleplay Libre / Re : A la Taverne de la Plume du Dragon le: 19 Juillet 2013 à 18:03:44
  Fifrelo arriva devant la taverne à son tour, une splendide bâtisse tout en bois et pierres brutes des carrières de l’île, agglomérées au mortier de chaux. De puissants colombages renforçaient l’étage supérieur. Le toit  de chaume se déployait loin des murs, ombrageant le pourtour du bâtiment. Deux fenêtres en vitrail surplombaient la porte d’entrée devant laquelle Fifrelo se tenait, contemplatif. Il poussa le lourd panneau de chêne. Dés qu’il fut entré il s’enquit aussitôt de la qualité des boissons servies, et comment elles avaient été préparées, si les orges avaient été correctement germées, puis torréfiées, si la saison des pluies n’avait pas atrophié le houblon, ou gâté le grain, de quel type de fermentation..... tout à coup il s’interrompit et se souvint qu’on l’attendait. Il parcourut la salle d’un coup d’oeil et aperçut Oniria attablée dans un coin, qui sirotait un jus de mûres. Il espérait qu’elle ne lui tiendrait pas rigueur de ne pas lui avoir tout de suite porté attention, mais ce genre d’établissement, le mettait tout en joie, d’autant que c’était là l’oeuvre de parrain Galzbar.
Il s’écria : « bien le bonjour belle Oniria, ce jus de mûre semble porter à votre teint un éclat des plus délicieux. Saviez vous que les mûres ont des propriétés tout à fait remarquables, et que nous devrions en consommer plus souvent. » Se tournant vers le tavernier : « une bière mon ami» il reprit : « est-ce vrai que l’on peut ressusciter ici même ? c’est merveilleuse nouvelle ! Mais parlez moi un peu de vôtre clan, les Coeurs-de-Dragons, et de vos projet. J’ai fait une demande il y a quelques temps pour m’intégrer dans vos rangs et j’imagine que vous voudrez en savoir plus sur mes intentions...
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