Forum Sistearth

Forum Roleplay => Roleplay Libre => Discussion démarrée par: Oriana le 11 Septembre 2012 à 16:47:47



Titre: La miséricorde de L'amour
Posté par: Oriana le 11 Septembre 2012 à 16:47:47
Je somnolais doucement… Allongée sur un tapis d’herbes et de fleurs, la nuit était douce.

Quelques semaines plus tôt, je m’étais aventuré dans le souterrain reliant Mirage et Havre, mais la rencontre avec un groupe de tsuchis m’avait profondément affaiblie… J’étais ressortie, vivante, mais de peu, et m’étais endormie sur le sable, agonisante. Un sorcier est alors venu m’aider. Il me fit d’abord très peur, il semblait âgé, usé, fou, il était aveugle, un feu profond brulait dans ce qui restait de ses yeux, et on sentait la puissance de Krali autour de Lui.  Cependant, c’est avec douceur qu’il pensa mes blessures. Il resta auprès de moi jusqu’à ce que je sois en état de reprendre la route. J’appris alors qu’il s’appelait Temüdjin, et qu’il appartenait au même peuple que ceux qui m’avaient mis dans cet état.
Peu à peu, son apparence ne m’inquiéta plus du tout, j’y pris même gout, d’une certaine façon, tant sa personnalité me fascinait. Plus j’apprenais à le connaitre, plus j’avais l’impression d’avoir trouvé une autre partie de moi, que la miséricorde avait décidé de désigner comme étant mon ennemis naturel.
D’un accord implicite, nous avons tout deux écarté de nos esprits l’inimitié de nos peuples, évitant le plus possibles les sujets à discordes, profitant au mieux des moments qui nous furent donnés.
Mes blessures guérirent. Nous dument reprendre la route, séparément.

Les jours passèrent, sans nouvelles du sorcier qui m’avait aidé, qui m’avais séduit, je souris à ma bêtise… Penser qu’un tsuchi puisse avoir de la tendresse pour une mizu… Quelle hérésie.
C’est avec amertume que je passais les jours.

Je dormais alors à la belle étoile sur Murnau, quand un hibou vint me picorer la tête.
Il avait une lettre roulée à la pate, et avait un nénuphar dans un petit sac rempli d’eau, qu’il ne manqua pas de me renverser dessus.
C’est donc passablement irrité que j’ouvris le courrier :

« Ma Dame,

Cela fait plusieurs jours que mes pensées sont avec vous…  Et je dois vous avouez quelque chose…
Quand nous étions sur Havre tout les deux, j’ai prié mon maitre, Krali, qu’il vous fasse succomber à vos blessures… Ainsi, j’aurais été en mesure d’invoquer sa puissance pour vous faire mienne… J’ai rêvé de vous avoir à mes cotés pour l’éternité à la minute ou je vous ai vu dans le souterrain… Vous auriez été si docile à mes ordres, me rejoignant  chaque fois que je l’aurai ordonnée…
Vous m’avez envouté ma Mie… Et j’aimerais vous revoir…

Je vous ai fait porter un Nénuphar… C’est une plante rare, et je sais que vous saurez l’apprécier à sa juste valeur. J’espère seulement que mon hibou ne vous aura pas renversé le contenu du sac dessus… Il est tres maladroit par moment…

Un vieux sorcier fou…»



Je regardais longuement cette lettre… Et je crois que personne d’autre que nous deux n’eu été capable de voir dans ses horribles propos la plus belle des déclarations d’amours… Cependant, mes sentiments étaient conflictuels… J’oscillais entre la grande joie, et l’indignation : pour qui se prenait-il de vouloir me faire sienne ! Je suis une femme ! Et indépendante qui plus es…
J’optais alors pour un bon compromis. En cherchant un parchemin dans les fontes de Blueberry, ma licorne, j’entrepris de rédiger une réponse…

« Sorcier,

Votre hibou est en effet très maladroit… Après m’avoir picoré la tête, il a vider le contenu de sa besace sur mes pieds !
Cependant, c’est avec plaisir que j’ai lu votre lettre… Mais ne croyez pas la partie gagnée ! Je ne serais jamais votre… Jamais docile et jamais à vos ordres…
Je ne puis malgré cela nier les sentiments qui m’animent… Mais si vous voulez gagner mon cœur, vous devrez œuvrer en ce sens.
Retrouvez-moi.

Oriana »


C’est ainsi qu’a commencer notre histoire… Nous échangions des courriers régulièrement. L’homme, le sorcier, le fou et l’aveugle à séduit mon cœur.  Et, au vu des courriers enflammés que j’ai reçu, je pense que la réciproque est vraie.


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oriana le 11 Septembre 2012 à 16:50:38
Il m’a alors retrouvé, et m’a parler d’une quête…
Elle avait pour but de réunir nos peuples, pas seulement les tsuchis et les mizus, mais aussi les seizons et les reikons. Très mystérieuse, cette quête nous à attirée tout les deux, et c’est main dans la main que nous nous sommes rendu sur Alizé, la première étape de cette étrange épopée.

Oniria présidait, accompagnée de Yodax, eux aussi, un couple mixte, dont l’homme n’était autre qu’un frère d’arme pour moi : un compagnon de mon propre clan.
Les discours nous ont enflammés… Oniria se battait pour ses fils, ses jumeaux qu’elle portait et dont elle voulait que l’existence ne soit jamais menacée par des querelles liés aux peuples. La paix allait enfin régnée sur Sistearth…
Plus encore, il était question d’annihiler définitivement le Maitre du chaos qui renaissait doucement de ces cendres, tel un phœnix, après les événements du début d’année…

Combattre la haine entre les peuples, pour mieux combattre le maitre en personne. Réunir pour mieux guérir, tel était les mots qui on fait résonner mon âme.
C’est donc avec joie que nous avons tous commencés cette quête, Oniria, YodaX, Temudjin, une poignée de reikons et de seizons, des dizaines de tsuchis, et moi.

La première étape était d’apprendre tout ce que les alchimistes pouvaient nous apprendre. Pour cela, nous avons d’ailleurs du passer par des méthodes… peu communes pour ceux sensés répandre la paix. Mais les discours étaient profondément ancrés dans nos âmes, et lorsque nous décimions ce peuple, c’est en songeant qu’à chaque paix il devait y avoir un cout à payer.
Une fois les alchimistes profondément affaiblis, Warzazaf, leur roi, a accepté de nous léguer tout leur savoir en échange d’une promesse d’armistice : plus aucun mal ne devait être fait à son peuple.
Ainsi, notre mission sur cette ile fut-elle achevée au prix d’un peuple entier.

Les pertes dans nos rangs étant très faibles, Oniria n’eu aucun mal à  redonner du courage au « clan » implicite que nous avions formé. Ses discours nous ont alors menés sur Aurore.
Et c’est là que j’eu la révélation…
Je me rappelle encore du message qu’elle nous a fait parvenir…
Il  était tres clair : Anéantir tout les mizus qui se trouveraient sur notre chemin, car ils représentaient l’incarnation du mal. Tous étaient corrompus, par le maitre lui-même, et tous devaient être anéantis.
C’est ainsi qu’un nouveau bain de sang eu lieu, dont les cibles, cette fois, furent mes frères et mes sœurs, les membres de mon clan et de mon royaume…
Ne pouvant supporter cela, je me suis exilé avec YodaX sur Murnau, afin de querir auprès de Kiniwa la clef de la salle de bal du père Valentin… Cependant, chaques jours, des  nouvelles de ce front nous parvenait.

La quête au fond si noble c’est révélée traitrise. Les querelles personnelles prirent le pas sur le but ultime, et le but ultime devint une Machination engendrée par le Maitre lui-même. Les prétendus défenseurs de la paix se dévoilèrent peu à peu, et on pu voir en eux les apôtres du Mal.
La paix prétendue n’était qu’une haine farouche, ce qui fut confirmé par la suite, lorsque les troupes de notre « clan » furent anéanties par mon peuple, pourtant pris par surprise, et qu’ils se replièrent en un plan sournois, sur Murnau, notre colonie.
Oniria était à la tete du commandement : un seul mot d’ordre : Destruction.
Chaque ferme, chaque forge, mine, bibliothèque, banque, maison et autre structures devaient être détruites.
C’est avec horreur que je découvris le vrai visage de celle qui m’avait jadis enflammer le cœur avec les discours susceptibles de réunir Sistearth, mais surtout Temudjin et moi-même…
J’ai vu dans les yeux d’Oniria l’éclat présent dans les pupilles du Maitre lorsqu’il nous est apparut sur les terres divines… J’ai perçu la même aura, la même haine, et le même Mensonge... Et à chaque mort, à chaque destruction que le « Clan » causait, je voyais l’énergie crépitée un peu plus autour d’elle, puis disparaitre chaque soir, lorsqu’elle la dirigeait vers le Maitre, Son Maitre, afin de le faire renaitre de nouveau.
La quête du départ c’était transformé dans une quête au but inverse. La paix étant devenue la Guerre et la destruction, la mort et la décimation.



Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oriana le 11 Septembre 2012 à 16:52:15
Je me retirais donc de se mensonge organisé, outrée par la tournure que prenait les événements, honteuse d’avoir soutenue cette cause, rien qu’un instant…
J’ai prévenu mes compagnons, j’ai tenté de leur faire entendre raison, mais la graine du mal avait déjà gagné et gangréner leur cœur, et je crains qu’ils n’aient pris gout à ce désastre…

Je fuis donc, m’exilant loin de ces terres, partant en quête de paix, d’une paix que j’aurais moi-même créer et cette paix, je ne pouvais la trouver qu’auprès de moi-même. Tout en méditant, je parcourais le monde. Les tsuchis m’avaient encore déçu…
Bien que mes sentiments pour Temudjin fussent inchangés, ma confiance envers lui était entachée, de peur qu’il se révélât aussi vil qu’Oniria. Plus tard, d’ailleurs, YodaX, l’époux d’Oniria, le père de ses enfants, me confiât son sentiment à propos des agissements de sa femme… Il m’avouât que tout cela n’était pas prévu… Qu’il était désolé.
Pour moi, cela ne changeait rien.

Je devais me marier… Avec un homme que j’aimais, qui m’a troublé et qui as trouvé en moi l’écho de son âme. Pour se faire, nous avons rejoint une cause qui nous aurait permis cette union…
Aujourd’hui, il ne reste rien.
Un peuple isolé dont le savoir à été acheté au prix su sang,  un massacre que les familles pleurent encore sur les cadavres dont jonchent le sol de l’ile d’Aurore, et bientôt des ruines là ou nos maison se sont dressées sur Murnau.
Quant à mon Amour,  il doit reconquérir ma confiance, et mon esprit, il doit apprivoisée la sorcière que je suis. Je ne sais pas ou en sont nos projets de mariage… J’espère que rien n’est arrêté, mais que cela ne sera qu’une question de temps…

L’amour, la miséricorde de l’amour… Elle nous aura porté sur le fléau de l’idylle, nous faisant croire en des rêves impossible… La paix. La paix entre les peuples, la paix sur Sistearth, la paix entre les tsuchi et les mizu, entre les reikons et les seizons, mais, soyons aujourd’hui réaliste…
Jamais, jamais cela n’arrivera…
La paix n’existe pas. Mais l’amour peut nous faire faire beaucoup de choses pour servir une cause impossible…

Là, je somnolais doucement…. Allongée sur un tapis d’herbe et de fleurs… Je rêvais d’un homme, un vieux sorcier à moitié fou et aveugle… Le vent était frais, la nuit avait retiré la douceur. Je frissonnais, alors doucement, tout doucement, il resserra son étreinte autour de moi, et je m’endormis, blottis au creux de ses bras.
Il m’avait retrouvé…



Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 13 Septembre 2012 à 07:46:03
De sa faible main, Oniria avait pris sa plume et rédigé une réponse à Oriana.

Très chère, écrivait-elle.

Vous avez raison, vous avez raison sur toute la ligne. J'ai été faible et le Maître a tenté de semer le Mal en moi comme il l'a fait pour les autres. L'arme de Stryke, qui m'a blessée, devait être maudite et des graines de Haine sont entrées dans mon corps...

Faites attention chers amis, à n'être pas blessés par les armes de vos ennemis. Elles sont empoisonnées.

Oriana et plusieurs d'entre vous m'ont fait reprendre mes esprits et fait comprendre que je m'égarais. Merci. Vous avez ainsi suivi les préceptes que je vous ai enseigné et prouvé que le Maître peut aussi tenter de nous corrompre tous, même moi (surtout moi car je suis enceinte, donc faible...)
Ma fin est sans doute proche, car ce Mal est en train de me ronger et je ne connais pas le remède. Je vais tenter de combattre, de faire comme j'ai toujours fait, pour sauver mes bébés.

Je vous demande de continuer, quoi qu'il arrive. Si je ne suis plus là, vous devez malgré tout retrouver la clé et la larme, je vous en supplie. L'une d'elle peut peut-être encore me sauver.

Chers amis, cher époux, j'ai aimé cette quête en votre compagnie. Oriana, je vous demander et vous supplie instamment de ne pas abandonner la quête. Vous m'avez peut-être perdue, mais le monde doit être sauvé.

Oniria peinait à tenir sa plume. Elle se força cependant à puiser dans ses dernières forces pour conclure.

Je vous aime tous. Que la force des Dieux vous accompagne où que vous soyez...

Elle hurla de douleur. Le poison du Maître du chaos la rongeait, son ventre la faisait horriblement souffrir. Mes bébés pensa-t-elle. Des larmes coulaient sur ses joues. Ses petits étaient-ils perdus? Elle les sentait s'agiter dans son ventre, ils étaient presque à terme, il lui fallait une sage-femme... Qu'ils vivent, eux au moins...


YodaaaaaaaaaaXX

Oniria cria le nom de son époux de toutes ses forces. La plume lui tomba des mains.

Elle sanglotait sans pouvoir s'arrêter.


Viens sauver tes enfants mon amour, trouve-moi une accoucheuse, délivre nos enfants du Malin, sinon ils seront contaminés aussi. S'il-te-plaît mon amour...

Elle espéra que ses paroles viendraient jusqu'à lui.

Elle reprit sa plume. Elle tremblait de tous ses membres.

Aimez-vous, traça-t-elle fébrilement. Riez, dansez, ne pleurez surtout pas sur ma tombe... Elevez mes enfants, nos enfants, dans l'Amour et la joie.

Sa main retomba.

Elle perdit connaissance et s'écroula dans un bosquet seizon, près de la vendeuse de produits d'alchimie...



Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 13 Septembre 2012 à 13:58:11
Message à Shina:
[13/09/12 11:01] Oniria dit : mon hibou est parti
[13/09/12 11:02] Oniria dit : il porte une lettre aussi, à remettre à oriana, ma presque homonyme, qui a presque sauvé mon âme
[13/09/12 11:02] Oniria dit : je dois sauver mes bébés
[13/09/12 11:02] Oniria dit : je suis chez les seizons, il me faut une sage-femme, une sorcière, une soigneuse
[13/09/12 11:02] Oniria dit : n'importe qui, qui pourra délivrer mes bébés de mon ventre empoisonné avant que le mal ne les gagne
[13/09/12 11:02] Oniria dit : pitié pour eux, pitié pour moi
[13/09/12 11:02] Oniria dit : tuez-moi si je ne peux vaincre le Malin
[13/09/12 11:02] Oniria dit : dis à mon époux que je l'aime
[13/09/12 11:03] Oniria dit : dis à mon clan que je l'aime
[13/09/12 11:03] Oniria dit : dis aux Coeurs de Flamme que je les aime
[13/09/12 11:03] Oniria dit : j'ai mal, j'ai froid, le Malin m'a presque vaincue
[13/09/12 11:03] Oniria dit : je dois me battre encore, pour sauver mes bébés
[13/09/12 11:03] Oniria dit : je délire je crois, la fièvre ne me quitte plus, elle s'empare de mon esprit
[13/09/12 11:03] Oniria perd conscience
[13/09/12 11:03] Oniria chuchote
[13/09/12 11:04] Oniria dit : YodaX, mon amour

[13/09/12 11:04] Oniria crie
[13/09/12 11:04] Oniria dit : Attention, derrière toi ! Le Maître est sur les Terres divines !
[13/09/12 11:04] Oniria dit : La guerre n'a pas lieu sur terre, c'est une diversion de sa part !
[13/09/12 11:04] Oniria dit : Il faut aller sur les Terres divines, son but est de massacrer les Dieux ! Il a déjà commencé, voilà pourquoi Malara ne répond plus!
[13/09/12 11:05] Oniria dit : Oh mon dieu, ces cadavres... Des dieux assassinés.. c'est atroce...
[13/09/12 11:05] Oniria cauchemarde
[13/09/12 11:05] Oniria dit : Malara... égorgée
[13/09/12 11:05] Oniria dit : quelle horreur
[13/09/12 11:05] Oniria dit : un déicide, il ne recule devant rien
[13/09/12 11:05] Oniria dit : Il faut sauver Nali, sinon nous sommes perdus...
[13/09/12 11:05] Oniria dit : Et Yohula aussi

[13/09/12 11:06] Oniria se penche sur le cadavre de Yunthar, recroquevillé
[13/09/12 11:06] Oniria dit : nom d'un petit poney, il respire encore
[13/09/12 11:06] Oniria sort de sa besace une potion et veut le faire parler
[13/09/12 11:06] Oniria dit : où est Nali, où est Yohula? Où est le maître?
[13/09/12 11:06] Oniria dit : où sont la clé de la salle de bal et la larme de la déesse?

[13/09/12 18:04] Shina dit : Vous délirez ma chère, les dieux ne peuvent mourir ! Ils se détournent de nous pour une obscure raison comme ils l'ont fait maintes fois par le passé.

[13/09/12 21:55] Oniria dit : oui je délire, la fièvre sans doute
[13/09/12 21:55] Oniria dit : et pourtant... ces cadavres sont si réels dans mes cauchemars
[13/09/12 22:34] Shina dit : Peut-être est-ce là une prémonition, l'avertissement d'une fin prochaine !
[14/09/12 08:24] Oniria dit : je n'en sais rien ma chère
[14/09/12 08:24] Oniria dit : je souffre, je suis rongée par le mal
[14/09/12 08:24] Oniria dit : je veux délivrer mes enfants


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 13 Septembre 2012 à 13:59:40
Un hibou non identifié se posa près d'Oniria qui délirait.

Il portait à la patte une petite bourse, contenant une fiole d'antidote universel. Voyant sa destinataire endormie, il la poussa délicatement du bec. Voyant qu'elle ne s'éveillait pas, il émit un roucoulement contrarié, mais posa la bourse au sol et repartit vers son maître, sa maîtresse ou les deux...

Oniria délirait toujours dans son sommeil...

Elle voyait un champ de cadavres divins. Les Dieux avaient été massacrés comme des poulets. Elle se couvrit le visage et tomba à terre vaincue. Elle pleurait toutes les larmes de son corps...


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 13 Septembre 2012 à 22:01:11
J'ai échoué... se lamenta-t-elle. Pardon Nali, Pardon Shankara, pardon Yohula. Pardon à vous mes amis, mes frères, mes Coeurs de Flamme. J'ai été trop faible, trop vulnérable. Et je me suis éloignée du groupe, croyant que certaines étapes de ma quête ne pouvaient être accomplie que seule... Là réside mon erreur... Seule la force du groupe peut nous sauver. Si nous nous isolons, le Maître tentera de nous corrompre. Il a failli réussir avec moi, affaiblie par le poison de Stryke. J'ai failli devenir une esclave du Maître. Et mes enfants aussi. Elora. Eron.
Vu leur puissance, issue de la lignée de YodaX sorcier et de la mienne, mi-elfe mi-Dragon, le Monde n'aurait pas survécu.


Ainsi était le dessein du Maître. Faire détruire le monde par la Haine, par la main des enfants de l'Amour... Quelle abomination !

Cette révélation poussa Oniria à se relever, animée d'une détermination nouvelle. Certes, elle avait conscience d'être dans le monde des rêves, de l'esprit, mais n'était-il pas divin?


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oriana le 13 Septembre 2012 à 22:59:58
Je péchais lorsque je reçu la première lettre d’Oniria… Le hululement du hibou avait faire fuir la truite qui tournait autour de mon appât.
Temudjin m’avait quitté la veille, son peuple avait besoin de ses services d’adepte de Krali, et c’est avec peine que notre idylle prit fin… Le monde avait recommencé à être, et nos devoir nous ramenaient inexorablement vers la réalité… Les quelques jours que nous avions passés ensemble furent cependant magique, loin de tout et de tous, rien d’autre ne comptait que nous. Nos projets n’avaient pas avancés, le problème des peuples restant toujours un obstacle, mais je pense que nous sauront attendre…
Quoi qu’il en soit, je lus la lettre d’Oniria avec déception… La dame n’avait pas changé, ni retrouvé ses esprit, et le Mal trônait toujours au dessus d’elle, non pas, comme elle l’affirmait, à cause d’une lame empoisonnée, mais à cause de sa haine envers mon peuple… Le Maitre se trahissait dans les paroles qu’il m’adressait à travers Oniria.  Je ne pense sincèrement pas que lorsqu’elle a initiée cette quête, elle avait d’autres ambitions que la paix. Cependant, je crains qu’aujourd’hui, elle ne puisse pas se sortir de la boucle infernale qui la fait plongée dans les affres du Malin. La rancune est une arme très puissante, et je pense que c’est ce qui perdra Oniria… Malgré ses rêves, elle reste intimement convaincu que les Mizus sont mauvais… Malgré la révélation qu’elle dit avoir eu via mon intermédiaire notamment, elle n’avance pas, et je ne pense pas qu’elle arrivera un jour à passer outre le passé…

Je soupirais… Je ne savais pas quoi faire. Non, sa quêtes n’était plus juste, n’était plus noble. Mais je pensais à YodaX… Un frère d’armes je pensais, oui, mais bien plus encore. C’etait grâce à lui, entre autre, que ma timidité maladive avait disparut, lorsqu’ils m’avaient accueillis au sein du SSN, en me prenant comme j’étais, faible, jeune, renfermée, et franchement étrange…
Ses enfants, c’était un peu comme mes neveux, est-ce que je pouvais alors les abandonnés ? Je ne crois pas… Du moins, aujourd’hui, c’est comme ca je j’explique ma décision…
J’envoyais L’apporteur, mon fidèle hibou, afin de donner à Oniria une potion qui pourrais peut être l’aidée… J’avais volontairement mis l’étiquette d’un antidote universel sur la fiole afin qu’elle croit que c’était pour soigner le prétendu poison de Stryke, mais il n’en était rien, il n’y avait pas d’autre poison que celui qui prenait peu à peu son cœur et son âme.  Beaucoup d’ingrédients constituaient le liquide, dont certains très rares, mais je lui devais bien ça à ce fichu homme qui avait accompagné mes années en tant que frère !
Oribottes, wyster, lin, trois nénuphars, cinq alys, des varignons, et un peu de sel, pour le gout. J’y ajoutai quelques poils de loup, ainsi qu’un jus de poisson empoisonné. Pour faire prendre le tout, j’ordonnais à la foudre, élément propre à mon peuple, de tomber sur la fiole. Il y avait alors deux possibilités… ou Oniria était trop faible, et cela la tuerait, ou au contraire, cela lui permettrait de combattre sa rancœur… Entre autre, le poisson empoisonné permettrait à ses jumeaux d’être accouchés rapidement, sans douleurs excessives, et cela rapprocherait du terme.  Il suffira de quelques heures à la potion pour qu’elle agisse…
Elle provoquera beaucoup de choses, fièvre, hallucinations, mais surtout perte de conscience. Tout cela était prévu, bien entendu… Je savais qu’elle souffrait déjà de ses maux, dû à son combat interne contre le mal, mais pas contre le bon. La potion l’aiguillerait sur ses souvenirs, la foudre sélectionnerait ceux relatifs aux Mizus, l’emmenant sur les traces de la rancune, et de la haine qu’elle voue à mon peuple. Elle revivrait les combats, la douleur, les blessures, les sentiments, elle reverrait chaque image ou elle à été confronté à l’un d’entre nous.
Pourquoi ai-je fait cela ? C’était la seule manière que je connaissais, à l’époque, pour permettre à quelqu’un de refaire son destin. Se replonger dans le passer en le vivant comme au premier jour permettait d’avoir un nouveau regard, et de refaire le bilan de sa propre vie. De réparer les sentiments brisés, d’achever les deuils toujours en suspens… Si elle le voulait, si elle avait suffisamment d’emprise sur elle-même, alors elle survivrai. Et elle reviendrait à elle, à son but ultime, à ses enfants.
Si ce n’était pas le cas, elle se perdrait dans son inconscience.
C’était un risque à prendre… Et je priais pour ne pas à avoir à Annoncer à YodaX que j’étais responsable de la mort de son épouse.
Je savais que le Maitre l’avait dans sa main… Bien plus qu’elle ne le pressentait. Il la garde sous son emprise, lui redonnant un peu de lucidité afin qu’elle reconquière nos cœurs…


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oriana le 13 Septembre 2012 à 23:00:27
Mais, j’étais las… Ou amoureuse… Ou peut être les deux.
Je gardais toujours mon bouchon à l’eau, je savais que mon appât avait été gobé par un poisson sans que je ferre ce dernier, mais j’avais la tête ailleurs… Je soupirai… Temudjin me manquai déjà, alors que ca ne faisait que quelques heures qu’il était partit. Je faisais déjà le deuil de notre tranquillité.
Quelques temps avant son départ, il m’avait avoué être à la recherche d’un excellent orfèvre… Bien que je n’eu pas relevé son commentaire, je ne puis m’empêcher d’espéré intérieurement…  Pour une bague peut être… ? La bague qui unira nos esprits fasse aux Dieux… ?
Les dieux. Les déicides. Une autre preuve qu’Oniria était toujours sous l’emprise du Maitre. Les dieux ne mourraient pas. La mort elle-même est un Dieu… La mal manipulait Oniria afin qu’elle se pense libre de sa pensée, afin qu’elle se repente et qu’elle espère retrouver ses esprit, se croie de nouveau elle-même…
J’étais las… Tellement las…
Qu’allait-il se passer, si elle n’était pas assez forte… ?
Trop de questions. Je retirai ma ligne de l’eau, j’allongeai le fil et coinçais l’hameçon dans le bois. Je me retournais et me rendis compte qu’il faisait déjà nuit. Le feu que j’avais fait pour griller les poissons était mort depuis longtemps, ne laissant que des braises. Je le rallumais avec une petite boule de feu.
Cette nuit me paraitrai bien longue…

Quand l’Apporteur revint, je dormais d’un sommeil léger. Un rapide coup d’œil à sa bourse m’apprit qu’il avait bien déposé la potion. J’emballais mes affaires, je coulais du sable sur les restes du feu et m’en allait. J’avais pris une décision. Je m’assurerais moi-même de la réussite ou de l’échec d’Oniria. Si elle réussissait, je repenserais mes décisions quant à sa quête en fonction de ce qui ressortira de sa transe, si elle échouait, je prendrais ma dague et l’achèverais moi-même…

Mais pour l’heure, il fallait que je la retrouve. J’étais loin, bien loin du monde…


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 15 Septembre 2012 à 06:51:59
Oniria cauchemardait toujours, perdue dans des mondes inaccessibles aux humains en état de veille...

Elle se battrait, pour ses enfants, pour ses amis, pour sa planète. Jusqu'à la mort s'il le fallait. Elle sentit que l'un des siens était réapparu... Yojimbo, mon frère, tu es là. Elle le sentit dans son corps, dans son cœur, dans son âme qui rêvait. Et elle sentit que le combat le plus grand devait être mené ici. Elle comprit à cet instant la signification de son nom:
Oniria. Fée des songes, des rêves, du monde Onirique.


Non, pas seulement, plus que ça...

Elle chancela sous le poids de la révélation. Comment était-ce possible?

Mais alors... Elle avait le Pouvoir, le pouvoir divin, le souffle des Dieux?


Mais elle ne l'avait plus sur terre, où son enveloppe charnelle était soumise à l'horreur de la putréfaction maligne, le cancer de la Haine. Il lui restait le pouvoir de l'Amour ici, dans son monde. Dans son royaume.

Oniria.

Elle cria:

Je connais ton nom maître du chaos ! Je sais qui tu es. Et quand je le prononcerai tu mourras ! Viens si tu as plus de courage pour m'affronter que pour affronter mes amis en bas, sur la Terre, sur la planète Soeur.

Viens te battre si t'es un Homme... Ou un Dieu...

Amène-toi gros tas de bouse !


Emplie d'une énergie nouvelle, un halo bleu l'entoura soudain. Surprise, elle cilla. Elle n'avait invoqué aucune magie. Puis elle comprit.... Ses enfants... Ses petits... Dans son ventre, ils avaient déjà du pouvoir. Elle sourit, les larmes aux yeux. Une larme commença à couler, que l'on pouvait voir aussi sur son corps terrestre. Une larme d'amour.

Elle soupira et envoya un message mental dans les songes de son époux.


Je l'ai trouvée, YodaX. Je t'en prie, prend une fiole et récupère-là... Vite my love, vite !

A cet instant, le Maître apparut, dans un éclair de feu.

Coucou Oniria, ça boume beauté? Alors, ça fait quoi de découvrir qu'on est une déesse?^^

Oniria serra les poings et se prépara à la bataille.

Ta gueule bouffon, tu es né bouffon et tu mourras bouffon.

Je suis Oniria, déesse des songes, des rêves mais aussi de tes pires cauchemars. Tu as tenté de tuer mes enfants, de me détruire, de détruire mes amis, mais surtout de détruire l'Amour, le rire, la joie. Tu as tué les Dieux. Tu es un monstre et même l'enfer ne te mérite pas !

Prépare-toi à être pulvérisé par la force de l'Amour !

Oniria se jeta sur lui et lui roula une grosse pelle... Sous le choc, le Maître recula, surpris.

Mais le combat ne faisait que commencer....

Oniria recula, cracha de dégoût et se prépara au second round. En inspirant, elle pria.

Aidez-moi mes enfants, mes amis, je vous en prie. Seule, je n'y parviendrai pas, mon corps est trop faible. YodaX, mon amour, viens m'embrasser, viens m'aimer, j'ai besoin de toi. Vite...


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 15 Septembre 2012 à 07:30:59
13/09/12 16:25   Un hibou portant le nom de Pyro vous apporte un(e) Fiole d'antidote universel
13/09/12 11:26   Un hibou vous apporte un(e) Fiole d'antidote universel


RP avec Ariane Solen'n:
[13/09/12 09:38] Ariane Solen'n dit : Où es-tu que je vienne à toi ?
[13/09/12 11:07] Oniria dit : je suis chez les seizons, j'agonise
[13/09/12 11:07] Oniria dit : il me faut des soins
[13/09/12 11:07] Oniria dit : vite...
[13/09/12 11:07] Oniria dit : je suis enceinte, mes bébés vont mourir
[13/09/12 11:08] Oniria dit : je suis près de l'aclhimiste
[13/09/12 11:08] Oniria dit : il me faut mon époux, YodaX, peux-tu me le ramener?
[13/09/12 11:08] Oniria dit : vite, le temps presse...
[13/09/12 21:58] Oniria dit : et une accoucheuse, pour que les enfants de YodaX et moi en meurent pas en même temps que leur mère :s
[14/09/12 08:29] Ariane Solen'n dit : OUlalalala
[14/09/12 08:29] Ariane Solen'n dit : J'essaye d'arriver !!
[14/09/12 08:29] Ariane Solen'n dit : Tiens bon ! Je contacte ton mari
[14/09/12 08:29] Ariane Solen'n dit : J'vais t'aider à accoucher
[14/09/12 08:29] Oniria avait perdu connaissance
[14/09/12 08:30] Oniria dit : mais ses amis lui avaient envoyé des hiboux, portant des fioles d'antidotes universel
[14/09/12 08:30] Ariane Solen'n dit : [ "Vous ne pouvez ni soigner ni protéger cette personne" ^^ ]
[14/09/12 08:30] Ariane Solen'n s'affole
[14/09/12 08:30] Oniria dit : deux fioles gisaient près de son visage couvert de sueur et grimaçant sous la douleur et des caucehmars causés par la fièvre
[14/09/12 08:33] Ariane Solen'n suppose qu'elle doit te les faire boire et te lève doucement la tête en ouvrant une fiole.$
[14/09/12 08:39] Ariane Solen'n et glisse le contenu sur tes lèvres.
[14/09/12 21:57] Oniria dit : Oniria reprend conscience
[14/09/12 21:57] Oniria dit : mais le fourbe Nahaz s'est glissé près d'elle et l'a frappée de son épée du néant
[14/09/12 21:57] Oniria dit : elle n'a plus que 178 pv
[14/09/12 21:58] Oniria dit : mais elle a eu la force de lancer ses derniers charmes enflammés sur lui et de lui faire rendre gorge


14/09/12 18:31    Nahaz vous inflige 95 Pv de dégâts
14/09/12 18:31    Nahaz vous attaque avec un(e) Epée du néant
14/09/12 18:31    Nahaz vous inflige 92 Pv de dégâts
14/09/12 18:31    Nahaz vous attaque avec un(e) Epée du néant
14/09/12 18:31    Nahaz vous inflige 84 Pv de dégâts
14/09/12 18:31    Nahaz vous attaque avec un(e) Epée du néant
14/09/12 18:31    Nahaz a raté son attaque
14/09/12 18:31    Nahaz vous attaque avec un(e) Epée du néant
14/09/12 18:31    Nahaz vous inflige 87 Pv de dégâts
14/09/12 18:31    Nahaz vous attaque avec un(e) Epée du néant
14/09/12 18:31    Nahaz a raté son attaque
14/09/12 18:31    Nahaz vous attaque avec un(e) Epée du néant

14/09/12 21:55    Nahaz (1719) est mort(e), vous gagnez 106 xp et 21 Opale(s)
14/09/12 21:55    Vous infligez 81 Pv de dégâts à Nahaz
14/09/12 21:55    Vous attaquez Nahaz avec un(e) Orbe d'Air
14/09/12 21:55    Vous infligez 112 Pv de dégâts à Nahaz
14/09/12 21:55    Vous portez un coup critique
14/09/12 21:55    Vous attaquez Nahaz avec un(e) Orbe d'Air
14/09/12 21:55    Vous infligez 73 Pv de dégâts à Nahaz
14/09/12 21:55    Vous attaquez Nahaz avec un(e) Orbe d'Air
14/09/12 21:55    Vous infligez 73 Pv de dégâts à Nahaz
14/09/12 21:55    Vous attaquez Nahaz avec un(e) Orbe d'Air
14/09/12 21:55    Vous infligez 78 Pv de dégâts à Nahaz
14/09/12 21:55    Vous attaquez Nahaz avec un(e) Orbe d'Air
14/09/12 21:55    Vous infligez 22 Pv de dégâts à Nahaz
14/09/12 21:55    Vous lancez la compétence Charme enflammé sur Nahaz
14/09/12 21:55    Vous infligez 72 Pv de dégâts à Nahaz
14/09/12 21:55    Vous attaquez Nahaz avec un(e) Orbe d'Air
14/09/12 21:55    Vous infligez 20 Pv de dégâts à Nahaz
14/09/12 21:55    Vous lancez la compétence Charme sismique sur Nahaz



[14/09/12 21:58] Oniria dit : elle avise la jeune mizue qui lui tient la tête
[14/09/12 21:58] Oniria dit : Merci souffle-t-elle
[14/09/12 21:58] Oniria dit : dans un dernier effort, elle lève le sort qui empêche ses ennemis de la soigner
[14/09/12 21:58] Oniria dit : vous êtes une vraie amie des Dieux
[14/09/12 21:59] Oniria dit : pouvez-vous m'ouvrir le ventre et en extraire mes enfants afin qu'ils vivent?.
[14/09/12 21:59] Oniria indique sa besace d'un geste du menton
[14/09/12 21:59] Oniria dit : tous mes ustensiles de chirurgien sont ici, ainsi que le fil pour recoudre ensuite
[14/09/12 21:59] Oniria dit : j'ai une fiole d'anti-douleur
[14/09/12 21:59] Oniria dit : pouvez-vous faire cela pour moi s'il-vous-plaît belle enfant?
[14/09/12 22:49] Ariane Solen'n reste bouche bée, elle n'a encore jamais fait ça.
[14/09/12 22:49] Ariane Solen'n dit : Si je peux.. euh..
[14/09/12 22:50] Ariane Solen'n déglutit, puis décide de ne pas te laisser tomber.
[14/09/12 22:50] Ariane Solen'n dit : Oniria.. Je vais le faire mais.. Tenez-bon s'il vous plaît.
[14/09/12 22:50] Ariane Solen'n t'invite à boire ta fiole tandis qu'elle s'équipe de tes outils.
[14/09/12 22:53] Ariane Solen'n appelle à l'aise son collègue Little Thief dans l'intervention
[15/09/12 06:24] Oniria a reçu des soins de Kamilia et Ariane Solen'n
[15/09/12 06:25] Oniria dit : elle sent la vie couler à nouveau dans ses veines et la force du courage et de l'amitié des deux jeunes femmes fait reculer le poison dans son corps
[15/09/12 06:25] Oniria dit : elle commence à reprendre espoir
[15/09/12 11:03] Ariane Solen'n dit : Alors.. Je vais laisser vos enfants où ils sont, d'accord ? Afin que tout se fasse naturellement le moment venu.
[16/09/12 10:50] Oniria dit : non, il faut qu'ils sortent de mon ventre, un poison me ronge et il ne faut pas qu'il les contamine
[16/09/12 10:51] Oniria dit : je vous en supplie...
[16/09/12 11:00] Ariane Solen'n dit : Très bien, préparez-vous alors je vais le faire.
[16/09/12 11:00] Ariane Solen'n attend que tu prennes l'anti-douleur pour lever le scalpel et cisailler ton ventre pour commencer l'opération.
[16/09/12 12:30] Ariane Solen'n s'applique pour retirer les bébés de ton ventre.
[17/09/12 07:31] Oniria a bu la potion, mais sans le savoir elle a aussi repris le poison envoyé par sa jumelle, Oriana
[17/09/12 07:31] Oniria dit : elle serre les dents et laisse Ariane oeuvrer sans laisser échapper un cri
[17/09/12 07:32] Oniria dit : l'anti-douleur estompe quelque peu les coups de scalpels, mais pas complètement
[17/09/12 07:32] Oniria gémit légèrement sous les coups, mais sourit en même temps
[17/09/12 07:33] Oniria dit : mes petits vont être sauvés, pense-t-elle tout en commençant à replonger dans les limbes
[17/09/12 07:33] Oniria dit : Merci Ariane, souffle-t-elle avant de sombrer
[17/09/12 07:33] Oniria dit : tu es bénie entre les femmes, que tes rêves soient doux pour l'éternité
[17/09/12 09:25] Ariane Solen'n est soulagée d'avoir sorti les petits mais se rend compte que tu ne va pas bien.
[17/09/12 09:25] Ariane Solen'n dit : Oniria ? .. Oniria ?
[17/09/12 09:25] Ariane Solen'n essaye de te ranimer avec de l'eau, paniquant visiblement.



Alors qu'Oniria retombait dans les affres du poison, et qu'Ariane tentait de sauver ses bébés, le père Valentin apparu dans le château seizon.
Oniria sourit dans sa douleur...

Père Valentin souffla-t-elle.
Je vous en supplie, bénissez mes bébés, sauvez-les du Malin, sauvez-nous. Vous êtes un Sage entre les Sages et connaissiez mon Histoire.

Aidez-nous, je vous en prie.

Son dernier éclair de lucidité passé, elle sent Ariane planter le scalpel dans son ventre et ouvrir sa peau.

Une larme coule à nouveau sur sa joue. Non de douleur, mais de joie.[/i]
Mes bébés, mes petits. Vous serez sauvés.
La rédemption du Monde est proche...

Elle gémit de douleur mais ne crie pas.


Elora. Eron. Le Feu. La Glace. La vie, la force de vie, la lumière. Enfants de l'Amour, vous serez Dieux de l'Amour, de la Joie, de la Beauté, de la Danse, de la Musique et de l'Humour...

Vos attributs sont la plume et le carnet, vous portez des couronnes de fleurs dans les cheveux et la rosée du matin à vos fronts.

Elora et Eron, Déesse et Dieu de l'Espoir....

Bienvenue dans notre monde...

Un halo bleuté commença à entourer Oniria, comme lorsqu'elle avait commencé à combattre le Malin dans ses cauchemars. Ses enfants voulaient protéger leur mère, ils l'entouraient de leur Amour.

Oniria sourit à nouveau, et se laissa sombrer dans les délires empoisonnés dûs au poison qu'elle avait ingurgité...


RP avec YodaX:

[15/09/12 07:11] Oniria dit : Rejoins-nous mon amour, recueille les larmes sur mon visage, ces larmes d'amour sont celles que nous cherchions
[15/09/12 07:11] Oniria dit : les larmes de la déesse
[15/09/12 07:11] Oniria dit : je suis Oniria, déesse des songes, des rêves, des cauchemars et des mondes oniriques (d'où mon nom)
[15/09/12 07:11] Oniria dit : pour me sauver du Mal, les Dieux m'ont envoyée m'incarner sur terre, dans la lignée de mes ancêtres, qui connaissaient ce secret
[15/09/12 07:12] Oniria dit : il a été perdu au cours des âges
[15/09/12 07:12] Oniria dit : je viens de le redécouvrir
[15/09/12 07:12] Oniria dit : et je dois combattre le Mal dans son propre monde, celui des Esprits
[15/09/12 07:12] Oniria dit : le poison que je viens de boire m'y aidera, même s'il me tuera sûrement...
[15/09/12 07:13] Oniria dit : je remercie la personne qui me l'a envoyé, elle m'aide sans le savoir à vaincre notre ennemie
[15/09/12 07:13] Oniria dit : n'oublie jamais my love:
[15/09/12 07:13] Oniria dit : amour, paix, fraternité, solidarité
[15/09/12 07:13] Oniria dit : et puis l'humour, la joie, le chant la danse
[15/09/12 07:13] Oniria dit : votre guerre ici-bas n'est pas finie
[15/09/12 07:13] Oniria dit : au moment de rejoindre le monde des Esprits je te mest en garde
[15/09/12 07:13] Oniria dit : ne laisse jamais la haine et la rancoeur te gagner
[15/09/12 07:14] Oniria dit : pardonne à tes ennemis, ne les tue que lorsqu'ils menacent tes amis ou tes enfants
[15/09/12 07:14] Oniria dit : aime-moi YodaX, aime nos bébés
[15/09/12 07:14] Oniria dit : aime nos amis
[15/09/12 07:14] Oniria dit : les Coeurs de Flamme, ils sont braves et purs
[15/09/12 07:14] Oniria dit : même celui ou celle qui m'a fait ça et qui va peut-être me conduire au tombeau
[15/09/12 07:15] Oniria dit : il l'a fait par Amour, pour me délivrer du mal
[15/09/12 07:15] Oniria poussa un râle de souffrance
[15/09/12 07:15] Oniria dit : sauvez mes bébés, souffla-t-elle
[15/09/12 07:15] Oniria dit : puis sa tête retomba et le délire s'empara de son esprit
[15/09/12 07:48] YodaX dit : mais euh je veux pas te perdre :'(
[15/09/12 07:48] YodaX dit : une fiole d'antidote universelle préparée par mes soins te sauvera-t-elle?
[15/09/12 07:50] Oniria ne peut plus répondre
[15/09/12 07:50] Oniria dit : son esprit a quitté le monde des humains et erre dans les monde des déments et des fous
[15/09/12 07:54] YodaX dit : je dois me presser
[15/09/12 07:58] Oniria délire et voit des choses étranges
[15/09/12 07:59] Oniria dit : sa tête roule dans tous les sens, ses yeux sont exorbités
[15/09/12 07:59] Oniria dit : un filet de bave commence à couler de ses lèvres
[15/09/12 07:59] Oniria dit : elle est prise de convulsions terribles
[15/09/12 08:24] YodaX dit : heureusement qu'Ariane est près de toi. Je suis souvent parti à l'aventure avec elle et c'est le destin si aujourd'hui ta vie et celles de nos enfants sont entre ses mains
[17/09/12 07:34] Oniria gémit, pendant qu'Ariane lui ouvre le ventre pour en extraire les bébés
[17/09/12 07:34] Oniria dit : mais elle ne crie pas, sachant que la vie de ses bébés est en train d'être sauvés


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oriana le 18 Septembre 2012 à 13:33:31
J’arrivais sur Calensil haletante, submergée par l’urgence des cris qui parvenaient à mes oreilles…
Sortie de mon halo de paix loin du monde, j’entrepris de retrouver Oniria et de veiller à la réussite de sa quête intérieure.
Miss Lacuna, l’informatrice, séjournait cette semaine dans le souterrain d’Enkyuu, et c’est en la soudoyant grassement que je réussi à savoir où Oniria ce trouvait.  Je maudis intérieurement l’informatrice qui faisait normalement payer ces informations une dizaine d’opales, mais qui cette fois m’en demanda cinq fois plus ! Pourquoi… ? Et bien, je suppose que les femmes ayant un jour convoité le même homme ne se portent naturellement pas dans leur cœur… M’enfin, je notais dans un coin de mon esprit le sale coup qu’elle me fit et tachait de ne jamais l’oublier…

Quoi qu’il en soit j’entrepris de rejoindre Mircalensil aussi vite que possible… Lorsque je posait pied sur le bois humide du port, j’eu l’étrange surprise de voir que la ville était quasiment déserte… 
D’abord circonspecte face à cette ville que je ne connaissais que très peu et jamais dans une telle désertion, j’entrepris  d’avancer à la rencontre d’Oniria…
Cependant, j’eu à peine le temps de faire le trajet entre le port et l’armurier que j’entendis les cris déchirant d’une femme. Je ne distinguait alors pas les paroles, mais au ton employer, je comprenais que l’esprit de la suppliante divaguait… Pensant soudain aux enfants, je courais, aussi vite que si Nextépé et Esperha étaient à mes trousses, ne pensant qu’à la terrible nouvelle que je devrais annoncer à YodaX si sa femme ET ses enfants venaient à mourir par ma faute…
J’arrivais alors près de l’apothicaire, dans une masse d’homme et de femmes si compact que je dus, pour la fendre, user de la magie de mon peuple, la foudre, pour égailler la foule. C’est transpirante que je trouvais Ariane Solen’n, un scalpel taché de sang à ses pieds, une aiguille et du fil entre les mains, finissant le travail d’accouchement qu’elle avait commencé.
Je m’agenouillais auprès d’elle, récupérant soigneusement l’aiguille qu’elle tenait encore en main, malgré la tache achevée… elle tremblait terriblement, était très pale, et semblait prête à s’effondrer, et cela malgré sa position assise. Je sortais ma gourde d’eau de mon sac et me ravisait, choisissant plutôt un raku auquel j’ajoutais discrètement une potion du bien être. Elle accepta le breuvage avec automatisme, et l’avala d’un trait. Je crois pouvoir dire d’ailleurs, que j’avais légèrement trop dosé la potion du bien être lorsque je la vis s’écrouler littéralement, s’abimant dans un demi sommeil béatique, incapable de maintenir aucun tonus musculaire…
Je me concentrais alors sur Oniria, manifestement en proie à la fièvre et dont les cris n’avaient pas cessés… J’aperçue à coté d’elle deux adorables enfants, mêlant leur cris à ceux de leur mère, et j’en fus très émue… Je les pris délicatement et les donnais à une seizon d’un certain âge, qui veillait déjà sur Ariane Solen’n. Elle me les prit d’un air solennel, et entrepris de les lavés et d’effectuer avec eux tout ce qu’une femme de son âge savait devoir faire pour des enfants, et dont j’ignorais presque tout…
Peut être est-ce qu’un jour Temudjin et moi aurions des enfants… ? Nous n’avions jamais discuté de cela lui et moi, et je ne savais pas si cela l’intéressait, mais la simple idée d’avoir une famille me fascinait et me terrifiait… De si petits être, confiés entre mes mains malhabiles ? Pour sur, j’allais les tués par accident ! Il me faudrait donc apprendre la maternité auprès de… AAAH ! Un grand cri d’Oniria m’arracha à ma rêverie maternelle. Elle agrippait ma robe de sorcière avec toute la force que son inconscience lui laissait, toujours en proie à de sombres cauchemars…



Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oriana le 18 Septembre 2012 à 13:34:19
Peu à peu, la foule s'éclaircie, au fur et à mesure ou la transe d’Oniria se prolongeait. Comme je me l’étais promis, je veillais sur elle, lui apportant eau, abris et soin autant que je le pus. J’attendais moi aussi le moment ou peut être, elle se réveillerait… Je savais d’expérience que cela pouvais durer plusieurs jours, voir même une semaine, mais guère plus… Je lançais dans ma tête un compte à rebours ou le dénouement serait soit la joie, soit la mort…

Les petits d’Oniria restèrent quelques temps avec la veille femme, puis lorsqu’Ariane Solen’n repris ses esprits, la tache lui échut… C’était de beaux enfants, déjà grand par rapport à la faiblesse dont leur mère souffrait durant la grossesse, un petit garçon et une petite fille, dont on voyait l’intelligence faire briller leur yeux malgré leur jeune âge… Cependant, je n’étais pas à mon aise en leur présence… Mes instincts maternels n’étaient pas la seule raison de ce malaise… En tant que sorcière, je trouvais que ces bébé, ces nourrissons, dégageaient quelque chose d’étrange, une sorte d’aura en quelque sorte, qui démentait d’une tres grande expérience de la vie, une sagesse et vieillesse incompatible avec leur quelques jours de vie…  Et cela, cette impression de puissance, me troublait terriblement… Etait-ce dû à un patrimoine génétique exceptionnel ? A la puissance conjuguée des deux peuples dont ils étaient issus ? Ou bien était-ce là la marque d’une souillure que le Maitre leur aurait légué par l’intermédiaire de leur mère… ?
… Oniria avait-elle accouché trop tard pour sauver ces enfants…. ?
Toutes ces questions m’inquiétait, je me forçais de les chasser de mon esprit pour me re-concentrer sur Oniria…
Une seule chose à la fois me dis-je, il fallait déjà tenter de sauver la mère…


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 20 Septembre 2012 à 14:08:51
[17/09/12 17:19] Oniria est partie très loin, de retour dans le monde des songes
[17/09/12 17:19] Oniria dit : une petite fille, pleure au bord de la mer
[17/09/12 17:19] Oniria dit : elle est mizue, elle se nomme Nerwen
[17/09/12 17:20] Oniria dit : elle pleure en regardant la Lune et la supplie de lui rendre sa maman
[17/09/12 17:20] Oniria dit : elle entend encore son frère lui hurler, quand les tsuchis ont décimé son village:
[17/09/12 17:20] Oniria dit : "Cours petite Perle, cours"


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 20 Septembre 2012 à 15:05:09
Oniria délirait, elle revivait ses vies antérieures, celles de ses ancêtres. Celle de Nerwen, une jeune mage mizue... Nerwen, sa mère, sa grand-mère? Ou sa vie antérieure?
Les yeux d'Oniria roulaient dans leurs orbites pendant qu'elle se remémorait le passé...Elle voyait une jeune fille, presque une enfant, entrer dans une taverne, un peu perdue. Elle la reconnaissait. Elle était de son sang. Elle portait la marque des Dragons. Et l'aura des Dieux brillait à son front, même si Oniria était la seule à la voir...




A cet instant, une jeune mage mizu fit son apparition à la porte de la taverne. C'était la première fois qu'elle entrait ici, et ses yeux faisaient le tour de la salle avec curiosité.

Partout, des groupes étaient assis, buvant du raku raku, et riant. L'atmosphère semblait détendue.

Soudain ses yeux se posèrent sur un visage familier. Nerwen s'approcha alors d'une table et salua Miyu




"Tiens bonjour Miyu! Comment vas-tu? J'ai appris que tu t'étais mariée. Tous mes voeux de bonheur."



Ses yeux faisant le tour de la table, elle remarqua alors un noble personnage dont le visage ne lui était pas inconnu bien qu'elle ne l'ai jamais rencontré. Où avait- elle bien pu le voir? Ah, bien sûr! Sur les pièces de monnaie! Il s'agissait du roi, évidemment. Elle s'adressa à lui avec respect:

"Majesté, je suis très honorée de vous rencontrer. Je vous souhaite à vous et à votre épouse longue vie et beaucoup de bonheur." 



Un autre guerrier était assis avec eux, mais Nerwen ne le connaissait pas. Elle lui sourit cependant et le salua également: 



"Bonjour à vous noble guerrier. Je m'appelle Nerwen. Je suis mage depuis longtemps, même si une mésaventure m'a fait perdre mes pouvoirs et m'a contrainte à revenir au niveau de novice." 
"Puis-je me joindre à vous, demanda-t-elle à l'ensemble du groupe? Je ne connais personne ici..."




Kurapika : "Salut Nerwen, comment vas-tu ? 
La vie dans notre royaume t'est-elle agréable ? 

Moi j'ai quelques soucis en ce moment (Kurapika but d'un trait la boisson qu'il avait devant lui...)
"Par un malheureux accident j'ai blessé l'un des notres, Pampa... 

je cherche maintenant à me racheter de ma conduite.

.."

Cux sortit de sa torpeur.

"

Mais bien sûr chère Nerwen. Prenez place. Mais sachez qu'avec moi, il n'y a aucun vouvoiement qui tienne. 
A propos de tes pouvoirs, j'en ai entendu parler. C'est en effet un grand malheur pour toi. Dans les limites de mes compétences, je ferai ce que je peux pour t'aider. 
Il me semble que dans les rangs du SSN, ton nom n'est pas inconnu. En aurais-tu déjà fait partie? Tu sais, le SSN est un clan tellement peuplé qu'il est impossible d'y connaître tout le monde."...

Oniria sourit dans ses songes, en pensant à Cux, son ami, son frère. Son visage se détendit à l'évocation de ces anciens souvenirs...


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 11 Octobre 2012 à 10:56:08
Cux se tourna vers Kurapika .

"Ben en parlant d'aide, cher Roi, je ferai aussi l'impossible pour te venir en aide. Quels sont tes projets à ce sujet?"

Nerwen :
"J'ai appris votre mésaventure majesté. J'en suis désolée pour vous. Mais ne vous inquiétez pas, je suis sûre que ça va s'arranger. Il arrive même aux meilleurs d'entre nous de faire des erreurs... Et les sujets ont confiance en vous, ils savent bien que vous n'avez pas délibérément agressé l'un des nôtres. Quelqu'un a-t-il pu soigner Pampa ?"
Et pour répondre à votre question, oui j'aime la vie au royaume Mizu. Nous sommes un peuple pacifique et soudé et je suis très heureuse d'en faire partie."

Se tournant alors vers Cux, elle lui sourit et déclara:

"Très bien, si tu préfères on peut se tutoyer, même si je n'ai pas l'habitude de tutoyer les personnes que je ne connais pas. C'est gentil de proposer de m'aider. Pour l'instant j'essaie de regagner des pouvoirs tant que je peux. Mais j'ai encore du travail avant de retrouver ceux que j'ai perdus !... Enfin, ce sont les aléas de la vie...
Et pour répondre à ta question, oui je faisais partie du SSN, et j'en fais à nouveau partie, puisque Grokukipet a accepté de me réintégrer."

Nainfa, hilare suite aux propos de Nerwen, vint mettre son grain de sel :
"Ma chère Nerwen, vois-tu, c'est dur de soigner quelqu'un qui a succombé à une attaque. Et je ne connais point de mage qui maîtrise un sort de résurrection en ce monde...

Kurapika rit jaune...
En effet, pour la première fois de son existence sans doute, Nainfa disait vrai.

"La puissance de mes sorts est malheureusement à la hauteur de ma maladresse et Pampa a succombé a mon attaque. Il a dû promptement rentrer au château, qui heureusement se trouvait non loin de là."

S'adressant à Cux:
Je ne sais ce que vous pourriez faire pour m'aider. Pour l'instant je n'ai d'autre projet que de laver mon honneur en tuant quelques Tsuchis. (Kurapika lance un regard amusé a Nainfa puis ajoute).Nan promis, il ne s’agit pas de toi.

Consciente de sa gaffe, Nerwen ne savait plus où se mettre. Elle avait voulu réconforter le roi et au lieu de ça elle lui avait rappelé de mauvais souvenirs
"Désolée majesté, je ne savais pas que Pampa était mort. Mais je suis sûre que vous réussirez très vite à tuer des Tsuchis pour retrouver votre rang."

Kurapika :
"Voilà qui est fait, mon honneur est sauf. Mais je serais plus prudent à l'avenir lorsqu'il s’agira de tuer des monstres de la même couleur que les sujets de notre modeste royaume.
Il ajouta:
Je trouve que cette taverne perd de son animation en ce moment..."

Nerwen :
"C'est possible, moi-même je me suis absentée un moment, mais me voilà revenue. Je suis contente, pour l'instant je regagne de l'expérience, lentement mais sûrement. Et dès que j'en aurai assez je pourrai à nouveau aller botter les fesses aux Tsuchis sans être une proie facile! "

Nainfa :
"Tu veux botter les fesses des Tsuchis ? Allez viens, je t'attends !"

Nerwen sourit à l'interruption de Nainfa:
"A mon avis vous êtes beaucoup trop fort pour moi mon cher Nainfa. Cette remarque n'était pas faite pour vous blesser, mais vous savez aussi bien que moi que nos royaumes sont en guerre..."

Cux assiste à ces paroles sans dire mot, tel un spectateur d'un match de tennis. Il est satisfait de la reprise des conversations à sa table.

Nainfa :
"Le fait que nous soyons en guerre ne m'empêche point d'être marié à l'une des vôtres. D'ailleurs j'en suis complètement dingue de cette mizue. Ma chère Tratoria où es-tu ? Tu me manques."

Nerwen :
"Vous avez raison la guerre n'empêche pas l'amour. Ni même l'amitié mon cher Nainfa. Et vous m'avez l'air sympathique...
Faites l'amour pas la guerre..."

Miyu ne parlait plus depuis quelques heures...En effet, la fatigue avait fini par la plonger dans un profond sommeil....Puis brusquement, elle se réveilla, comme sortie d'un mauvais rêve...
Tout le monde assis à la table se tourna vers elle... Tout était flou...Puis elle dévisagea son mari Kurapika, Cux, Nainfa..et un visage qui ne lui était pas inconnu...


"KyAaAa c'est toi Nerwen?!!!
Miyu se leva et la prit dans ses bras.
"ça faisait longtemps!! Comment vas-tu ma très chère? ^^
En honneur de nos retrouvailles, je t'offre un verre de raku raku! C'est très bon pour la santé!
huhu... je suis tellement contente de te retrouver! "

Nerwen était ravie de voir Miyu aussi heureuse. Elle se dégagea de son étreinte en riant et la regarda:

"Moi aussi je suis très contente de te retrouver. Tu es resplendissante! Le bonheur te va à merveille! Et bien asseyons nous et buvons. Pour l'instant j'ai parlé, parlé, mais je n'ai même pas encore goûté à ce raku raku!"

Nainfa se tourna vers Nerwen et dit :
"Faites l'amour pas la guerre? Lol, faudra que je voie ça avec ma femme car on ne s'est guère retrouvés en tête-à-tête depuis notre balade. Ralalalala, quand je pense que ce voyeur de Haribo nous a espionnés......."

Nerwen sourit à Nainfa:
"Oui, enfin c'est une expression! Après c'est votre vie privée, vous faites ce que vous voulez..."

Miyu était ravie...Elle venait de retrouver son amie qu'elle avait rencontrée lors du Taiikusai (tournoi sportif). Miyu la trouvait également ravissante...
Entendant les paroles de Nainfa, elle se mit à rire...


"Huhu...sacré Nainfa...au fait, comment vas Tratoria?
ça fait longtemps que je ne lui ai pas parlé... "

Puis se retournant vers Nerwen...
"Oui, où en étions-nous?...Huhu! ^^
Alors comme tu vois, j'ai rencontré l'amour de ma vie... "

Miyu refit le même geste que tout à l'heure qui consistait à porter mon verre de raku raku jusqu'au niveau de sa bouche...Puis resta immobile quelques instants...Nerwen souriait légèrement...

"...Et toi ma chère Nerwen ? As-tu eu la même chance que moi ?"


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 11 Octobre 2012 à 11:01:07
Oniria sentait des gens autour d'elle. Elle ne savait si c'était son délire ou la réalité. Mais elle sentait de l'amitié, de l'amour, l'envelopper comme un cocon. Elle eut un sursaut dans ses songes, ouvrit les yeux un instant sur le monde réel...

"Mes bébés?"
Sa première pensée fut pour eux.
Elle ne les sentait plus bouger dans son ventre. Elle eut un instant de panique.


"YodaX?
Ariane?
Kamilia?"

D'un regard elle embrassa la scène autour d'elle. Avisa la jeune mizue penchée sur elle...

"Oriana?"

D'un coup elle s'apaisa.
"Ma soeur, tu es là...Tu es venue me protéger, merci."

Elle retomba dans ses songes, heureuse que sa soeur soit venue à son chevet, certaine que ses bébés seraient sauvés...


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oriana le 12 Octobre 2012 à 20:37:22
Cela faisait déjà plusieurs heures qu’Oniria avait ingurgité la potion que je lui avais concoctée…
Plusieurs heures qu’elle s’agitait, en proie à la fièvre, revivant ses souvenirs, ses cauchemars, ses joies et ses peines…
Je portais Oniria à l’abri, non sans l’aide de ma magie, à l’intérieur de la petite cabane de la vielle femme qui avait aidé lors de l’accouchement… Elle m’avait gentiment proposé sa maison, dégageant à Oniria la place la plus proche du feu, et en me mettant des les mains en marmonnant une véritable montagne de fromage et de pain…
C’est là que débuta une longue discussion entre cette femme et moi, entrecoupé par les délires d’Oniria qui se mettait à hurler de rage, à pleurer ou a rire…
C’était une dame bien plus âgée que ce que l’on pouvait pensée, et en même temps une femme sans âge… Elle avait connu bien des choses, et d’autre encore, en parcourant les mondes, les temps et les histoires, se mêlant à celle de Sistearth de temps à autre…
Elle ne se définissait pas, n’appartenait à aucun peuple. Dans chacune des villes elle possédait une bâtisse ou s’abriter. Mais elle ne voyageait plus… Quand je lui demandais pourquoi elle conservait ces cabanes alors qu’elle ne s’y rendait pas, elle se contenta de me sourire et de me dire que je comprendrais, quand Oniria se réveillerait…
Le temps passait, L’aube se leva…
Et nous parlions toujours….
Je lui parlais de ma vie, de mon enfance, de mon amour, de mes doutes, de ma famille… Je crois qu’a un moment, je m’assoupie dans mon discours… Je ne me rappelle que d’avoir entendu une jolie voie, jeune, mélodieuse, ainsi qu’une multitude de visages de femmes, et aucun en même temps…  Chaque fois que je captais les traits de la femme en face de moi, ils changeaient, révélant une tout autre dame, qui pourtant n’avait pas changée… Ce songe étrange s’acheva sur le visage de la vieille dame qui nous avaient accueillis, Oniria et moi, et c’est avec des pensées tout justes insaisissables que je m’éveillais…

La dame n’était plus là. Je m’approchais d’Oniria qui semblait plus apaisée que jamais depuis son accouchement. Quand je posai ma main sur son front pour prendre sa température, elle se réveilla, balbutiant quelques mots dont je ne reconnu que celui de YodaX, son époux, et le miens, et se rendormis aussi vite… Je restais quelques instants suspendus au dessus d’elle, absorbant le choc… Elle s’était réveillée. Brièvement, mais elle c’était réveillée… Elle allait donc survivre… Je n’avais pas tuée l’épouse de YodaX… Elle vivrait.
Dans un élan de joie, je sortie dans les rues de Mircalensil, hélant les passant, relayant la nouvelle, hurlant à la lune, remerciant tout les Dieux que je connaissaient, sautillant jusqu'à ce que je me retrouve de nouveau devant la cabane de la vieille femme, épuisée… 
Je pense aujourd’hui pouvoir dire que toutes les personnes que je croisais ce soir là me prirent pour une folle, cependant, je n’en ai cure. Je sais aujourd’hui que cette effusion de joie était nécessaire…
Retournant dans la cabane, je n’y trouvais toujours pas la vieille dame… Ni aucune de ses affaires pourtant présentes la veille… Comme si elle  n’avait jamais été là… J’eu tord alors de ne pas m’en préoccupé, toute absorbée que j’étais par le soulagement de savoir qu’Oniria vivrait…


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oriana le 12 Octobre 2012 à 20:38:50
Plus tard dans la soirée, je retrouvais la jeune femme qui gardait les enfants de YodaX et d’Oniria et les récupéraient…  Je les plaçais sur de gros coussins près de leur mère et du feu, et je m’occupais d’eux du mieux que je le pu…  Je constatais d’ailleurs qu’à chaque cri qu’ils poussaient,  Oniria tressaillait, comme attirée vers eux depuis ses songes…
Je les plaçais donc sur elle lorsque ses délires le permettaient, et je les regardais s’endormir avec les battements de cœur de leur mère…
Je m’occupais aussi de la mère, lui faisant boire de l’eau régulièrement pour éviter la déshydratation, la lavant afin d’éliminer la sueur, lui broyant des plantes afin de calmer sa faim, la redressant, la bougeant de temps à autre afin d’éviter tout risque s’escarres.  Chaque moments que je ne passait pas à m’occuper d’eux, je le passait à entretenir la maison, la chaleur, le feux, à couper du bois, préparer de quoi nourrir les enfants qui ne pouvaient pas boire au sein de leur mère, ou encore en écrivant des lettres que je n’envoyais pas…

Beaucoup furent pour Temudjin, mon Tendre, mais je n’osais pas les lui envoyer…. Dans la plupart, je parlais de mon désir d’avoir des enfants, de fonder une famille, de construire une cabane ou nous ne serions que Nous… Je parlais de mes rêves de jeunes filles qui peut être ne se réaliseraient jamais et qu’il me semblait pourtant avoir oublié depuis longtemps…. Les jumeaux m’avaient fait aimer la vie de nouveau. Ces petits êtres qui ne réclamaient que de l’amour, j’en avais à leur donner… Pendant longtemps j’en avait accumulé, ne le léguant à personne, et aujourd’hui, depuis que j’avais rencontré Temudjin, je voulais que cela change… Je voulais pouvoir en faire profiter quelqu’un, quelqu’un qui serait issu de Nous…
Je regardais mon ventre… Je ne savais pas si cela était possible… Il y avait longtemps de cela, alors que je commençais à devenir une femme et que je ne contrôlais pas encore l’emprise que Krali avait sur moi, mes pas m’ont guidé vers le Manoir de Murnau… Je pense que ce jour là, Soraya devait regarder ailleurs, car je ne reçu jamais d’aide…
Je descendais les marches du vieux Manoir,  sans but précis, j’errais dans les couloirs de la vieille bâtisse, appréciant la fraicheur et l’ombre… Me perdant dans les méandres, j’aperçue une silhouette furtivement, qui disparu aussitôt, suivit d’une deuxième… Je savais que les lieux étaient le repère de Xnay et de ses vampires, et que ces derniers et mon peuple avaient constitués une alliance. Je fis l’erreur de ne pas m’inquiéter… Les deux vampires s’approchèrent de moi, élégants, et m’interpellèrent… Vantant la grâce de mes courbes, la finesse de mes traits, la pâleur de ma peau, la finesse de cette dernière, mes taches de rousseurs…. Je ne sais plus comment, mais ils en vinrent à s’approcher, caressant du bout des doigts la courbe de mon cou. J’étais terrorisée mais quelque chose m’empêchait de bouger, de m’enfuir, j’étais paralysée face à eux dans cette antre noire… Ce n’était pas les vampires de Xnay, je l’avais alors compris…  Mon esprit était prisonnier d’un corps qui ne répondait plus, qui était ensorcelé… Tout d’abord ils se nourrirent, perçant ma peau à de nombreux endroits,  d’abord au cou, puis au poignet, et enfin au niveau de l’aorte, sur la pliure de l’aine…
Ils ne laissèrent que le minimum pour que je vive. Puis ils commencèrent à jouer… L’un des deux possédait des ongles très longs et affutés, aussi tranchants que des lames, et il les fit courir sur mon corps, traçant des sillons sanglants sur ma peau blême… Il m’écorcha les reins, ce qui laissa une vilaine cicatrice de la taille jusqu'à mes fesses, puis, lorsque cela n’a plus suffit à attiser sa soif, ils entreprirent de m’ouvrir de gauche à droite, entaillant mon ventre un peu en dessous du nombril. Ils fouillèrent longtemps en moi, lapant le sang  sur leurs doigts, et partirent, me laissant pour morte….
Quand le sort me retenant se dissipa enfin, je voulu mourir… Mais c’est à ce moment là que Soraya du reporter son attention sur moi et qu’elle souffrit de miséricorde… Je n’atteignis jamais le couteau que je gardais toujours sur moi et sombrait dans l’inconscience…
C’est une mage dont j’ai oublié le nom que me sauva ce jour là, alertée par des cris que je ne me rappelle pas d’avoir poussés… Elle referma mes plaies, pansa le gros de mes blessures, et m’écouta quand je lui racontais ce qu’ils m’avaient fait… Elle m’appris alors qu’il avaient commis a ma féminité de gros dégâts, dont elle ne connaissaient pas encore les conséquences… Elle doutait qu’un jour je puisse donner la vie… Mais à l’époque, je crois que cela m’était égal… Aujourd’hui, j’ai peur, et chaque fois que je me déshabille et que je vois cette cicatrice qui me traverse de gauche à droite, je pense à Temudjin… Je ne lui ai jamais raconté ce qui c’était passé, et il ne sait rien ni de mes désirs de fonder une famille, ni de ma potentiel incapacité à réaliser ce rêve…  Je n’ai jamais trop su comme il considérerait la question… Et je pense pouvoir avouer aujourd’hui que la réponse me terrorise…

Un hurlement m’arracha de mes songes, la petite d’Oniria venait de se réveiller et réclamait de quoi manger… Je repartis à mes obligations de Nourrice provisoire, écartant de mes pensées tout ce qui n’avaient pas de rapport avec cette petite et son frère…


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 12 Octobre 2012 à 21:13:15
Oniria était repartie loin, bien loin, dans les étendues bleues du royaume mizu. Cux, son frère. Leur rencontre, la naissance de leur amitié. Et dire qu'il l'avait d'abord courtisée !
Oniria se sentait enveloppée d'amour et ses songes se firent doux...



Cux ouvrit la porte à Nerwen qui passa devant lui. Ils entamèrent une lente marche. Cux commença alors à s'exprimer:

Nerwen, depuis que je t'ai rencontrée, les idées et les sentiments se bousculent en moi. Je ne vais pas t'envahir d'un long discours rébarbatif.

Il prit alors la main de Nerwen et attendit sa réaction avant de continuer à parler

Nerwen était terriblement gênée et ne savait que répondre à Cux.

Ecoute, Cux, je te trouve très sympathique, mais je ne suis pas sûre de pouvoir répondre à tes attentes.

Les deux tourtereaux ne remarquèrent pas le fin nuage de fumée qui s'éleva de la cheminée.. Pourtant il n'y avait encore aucun feu!
C'est alors qu'en acrobate confirmé, Haribo,, avec un de ses sourires niais sortit prestement de la cheminée sans se faire remarquer pour écouter la parlote.


Cux redoutait de perdre l'amitié de Nerwen

Nerwen, je n'ai aucune attente envers toi. Tout ce que tu pourras me donner sera un bonheur. Tu veux en rester là? Je ne te pousserai pas. Parle et j'accomplis.

Cux tenait encore la main de Nerwen. En réalité elle ne s'était pas débattue. Etait-ce un bon signe?

Nerwen se détendit un peu. Cux était vraiment un homme d'honneur. Elle craignait de le blesser, mais il devait savoir la vérité. Inspirant profondément, elle se lança, en le regardant droit dans les yeux.

Je ne sais pas si tu te rappelle la réponse que j'ai faite à Miyu dans la taverne, lorsqu'elle m'a demandé si j'étais mariée. Je lui ai dit que j'attendais l'arrivée de mon âme soeur dans notre royaume. Cela ne signifiait pas que j'espérais rencontrer quelqu'un, mais bel et bien que j'attendais que mon promis me rejoigne. Il est arrivé il y a peu dans notre royaume. Nous devons nous marier prochainement.
Mais je dois te dire que j'ai été très heureuse de te rencontrer, et j'espère sincèrement que tu accepteras mon amitié.

Nerwen, en regardant Cux, eut soudain un choc. Elle comprit enfin qui ce noble chevalier lui rappelait, et pourquoi elle l'avait d'emblée trouvé très sympathique. En le regardant, un autre visage se superposait au sien. Celui de son frère. Un flot de souvenirs lui revint en mémoire et elle vacilla...
Un jour maudit, une maison en flamme, des hurlements... Et son frère qui criait: "sauve toi petite perle! cours!" Et elle désemparée, qui pleurait: "et toi?" "Ne t'en fais pas pour moi! Je saurai me défendre. Je suis ton grand frère oui ou non? Allez, vite, va-t-en!" Elle avait obéi, la mort dans l'âme, et couru à perdre haleine, aveuglée par les larmes. Elle n'avait jamais revu son frère. Il était mort pour elle et elle n'avait rien pu faire. Il aurai eu 29 ans... A peu prés l'âge de Cux, à première vue.
Machinalement elle avait lâché la main de Cux et ses doigts s'étaient refermé sur le pendentif orné de perles qui ornait son cou. Le dernier présent de son frère... Auquel se superposait à présent le cadeau de Cux.
Elle tenta de se reprendre, et s'adressa à nouveau à Cux.


Je garderais précieusement ton cadeau en gage de cette amitié, ajouta-t-elle en essayant de sourire malgré les larmes qui menaçaient.

Cux se rendait compte de ce que représentait son frère pour Nerwen. Si bien qu'il la prit dans ses bras pour la réconforter. Il savait à présent que Nerwen allait rester son amie. Peut-être était-ce mieux ainsi. Les amis, c'est pour la vie tandis qu'une épouse...

Lâche-toi, ne retiens pas tes larmes. Tu as besoin de pleurer. Ta peine va ainsi s'évacuer. Il faut que tu sois émotionnellement libre pour pouvoir te marier.

Cux laissa Nerwen pleurer.
Haribo dépité de la scène qui se déroulait entre la madeleine et l'amoureux refoulé hurla un grand "PEUH! C'EST NAZE!" avant de replonger dans la cheminée

Nerwen laissa libre court à son chagrin pour la première fois depuis très longtemps. Les larmes coulaient sur ses joues et tombaient en pluie sur l'épaule réconfortante de Cux. Lorsque ses larmes se tarirent, elle se sentit beaucoup mieux, libérée du poids trop lourd des années. Elle n'avait même pas honte de cet instant de faiblesse, elle qui avait pourtant passé tant d'années à chasser la faiblesse de son coeur. Elle se dégagea de l'étreinte de Cux et lui sourit, rassérénée, tout en séchant ses larmes dans un pan de sa robe de mage.

Merci beaucoup de ta compréhension Cux. Je n'avais pas pleuré depuis si longtemps que j'en avais oublié à quel point ça pouvait faire du bien. Je crois que notre amitié durera très longtemps...

Elle sentait qu'un lien très fort les unissait à présent.
Elle entendit soudain la voix du lapin blanc, et son cri de déception la fit éclater de rire. Sa bonne humeur reprenant le dessus, elle ironisa


Je crois que ce petit voyeur de Lapin n'a pas eu le spectacle qu'il attendait!
Le pauvre, après s'être donné tant de mal pour nous espionner!

Cux se mit à rire aussi. Décidément les manières de ce personnage étaient vraiment inhabituelles. Il regarda Nerwen sécher ses larmes.

Je crois en effet que même si nous ne marierons jamais, nous sommes unis pour toujours. Rentrons maintenant...

Cux prit Nerwen par l'épaule et rebroussa chemin en direction de la taverne. Juste avant d'entrer il se dit: "Nom di djoum! Il faudra que j'aille voir ce que veut dire rassérénée dans l'encyclopédie de Diderot et d'Alembert".


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 15 Octobre 2012 à 08:53:45
Oniria s'agita dans ses songes.
Eron, Elora, marmonna-t-elle dans son sommeil.
Puis elle repartit dans un autre songe, où Foster apparaissait. Foster, le mari de Nerwen. Mais celui d'Oniria aussi. La jeune mage se sentait perdue. Était-ce le même homme? C'était impossible, il aurait dû être très âgé ! Pourtant, Oniria avait épousé un homme jeune, qui ressemblait trait pour trait à l'époux de Nerwen, sa grand-mère. Était-ce leur fils? Oniria eut un sursaut de dégoût face à cette possible abomination... Aurait-elle épousé son oncle sans le savoir? Son visage se tordit de douleur et elle replongea dans ses cauchemars...


Nerwen et Foster étaient à présent seuls dans leur chambre, alors qu'à coté l'enchanteresse s'affairait à sa toilette, le chevalier jusqu'ici vigilant et sur ses gardes semblait enfin reposer son esprit. S'approchant de la fenêtre pour en refermer les volets, il contempla le ciel et l'horizon

Pas d'étoiles, le ciel est couvert et l'air est frais le vent se lève ... Il y aura de l'orage cette nuit....

Se retournant vers la cheminée et avançant en direction du feu, le chevalier laissa son regard être capté par la danse lancinante des flammes.

Pour la première fois depuis des jours entiers, le chevalier, harassé par de nombreuses batailles, s'offrait le luxe d'un instant de répit et laissait vagabonder son esprit. Puis se laissant basculer en arrière, il tomba de tout son poids sur le lit grinçant. Contemplant les ombres que le feu produisait sur le plafond, Foster sentit le sommeil engourdir son corps meurtri par les combats. Résistant dans un ultime effort a l'appel des songes, il jeta sa cape et son épée à côté de son armure de mithril scintillante sur la chaise voisine. Puis, se glissant dans les draps en ressentant chaque caresse de la couverture comme autant d'invitations à succomber au repos, Foster se tourna à nouveau vers la chaise apercevant la petite bourse pendant au coté de sa ceinture. Cette bourse même qui à ses yeux contenait plus que toutes les richesses et plus que tous les espoirs qu'un roi ne pourra jamais avoir. Le chevalier se rappela les motifs verts et bleutés ainsi que les motifs celtes et les écritures elfiques magiques qui ornaient les alliances...

Comment lui dire ? .... Les plus puissants ogres ne me font pas peur mais lui ouvrir mon cœur me fait trembler. Comprendra-t-elle tout l'amour que je lui voue ?...Trop de questions et trop de fatigue... La nuit m'avisera et mes idées seront plus claires aussi bien pour elle que pour moi.

Foster s'abîma dans le monde des songes peu à peu, bientôt Nerwen viendrait à ses cotés, lui caresserait la joue comme à son habitude et se blottirait contre lui, mais en attendant ce moment de bonheur il rêverait de son regard et de son visage angélique...



Nerwen passa sur son visage un linge humide, qui la rafraîchit et la lava des fatigues de ces derniers jours. Elle était heureuse d'avoir retrouvé son bien-aimé, et son cœur bondissait de joie dans sa poitrine.

Elle sortit de sa besace une petite brosse et commença à brosser ses longs cheveux en chantonnant tout bas. Puis, elle fit glisser à ses pieds sa longue robe de mage et se retourna vers le lit.

Elle s'approcha doucement et contempla quelques instants le chevalier endormi. Un sourire attendri lui vint aux lèvres. Qu'il était beau ainsi! Ses cheveux bruns en bataille sur l'oreiller et son doux visage perdu dans un monde de rêves.

Elle s'allongea à ses côtés et lui caressa tendrement la joue. Elle déposa un baiser dans ses cheveux, puis lui murmura "je t'aime" à l'oreille.

Finalement, elle se blottit contre lui et le sommeil l'emporta. Elle se mit à rêver...

Il faisait sombre. Tout était calme. Trop calme. Et soudain, c'était l'enfer. Les bruits de bottes, les hurlements, les flammes qui léchaient les murs. Les soldats tsuchis arrivaient... Et le visage de son frère qui lui criait "Va-t'en! Sauve-toi petite perle!" Puis la course éperdue, affolée... Et le sang, tout ce sang, trop de souffrances et trop de morts...

Nerwen se débattait tant et si bien entre les draps qu'elle finit par tomber du lit. Elle s'éveilla en sursaut, le corps secoué de tremblements, et la sueur collant ses cheveux à son front; Elle se leva et alla se passer de l'eau sur le visage. Ces cauchemars n'en finiraient donc jamais?

Elle revint vers le lit. Foster dormait toujours profondément. Elle le regarda un instant, puis revint s'allonger à ses côtés.

Il s'étonnait parfois qu'elle soit si secrète, qu'elle bâtisse des remparts d'apparente indifférence autour d'elle. Mais savait-il que c'était pour se protéger, et pour le protéger lui? Elle avait vu tous ceux qu'elle aimait mourir et n'avait rien pu faire. A présent, elle avait peur de perdre celui qu'elle aimait plus que tout au monde. Peur que lui aussi soit victime de cette malédiction qui faisait disparaître tous ceux à qui elle s'attachait.

Elle lui caressa doucement les cheveux. A présent c'était différent. Elle était magicienne et pouvait Guérir. Mais on ne guérit pas de la mort. Si Foster disparaissait aussi, les blessures de son cœur ne se refermeraient jamais. Les premières lueurs du jour pointaient à l'horizon. Nerwen n'arrivait plus à dormir. Elle resta immobile, à veiller sur le chevalier endormi...


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 18 Octobre 2012 à 09:08:08
A présent, Oniria assistait au mariage de Nerwen et Foster. Ils étaient si jeunes, presque des enfants ! Et ils avaient pourtant connu tant d'épreuves et de séparations avant de pouvoir se marier... Oniria ne comprenait toujours pas qui était réellement Foster, et ce mystère lui étreignait douloureusement le cœur...

Nain stri entra dans la taverne, et se dirigea vers l'estrade pour féliciter et embrasser les 2 jeunes mariés.
Ils étaient particulièrement élégants. Les bottes en fer de Nerwen étaient repeintes en blanc pour l'occasion, et l'épée de Foster rangée bien sagement dans son fourreau tout noir.

Le chevalier s'éloigna ensuite des 2 tourtereaux pour aller saluer sa charmante reine.


Puis-je me joindre à ta table chère Miyu?

Voyant Thief, Tic Tac et Nain stringaooo (toujours moqueur), Nerwen leur sourit également.

Merci à vous d'être venu, je suis contente que beaucoup de valeureux Mizus se soient déplacés ce soir...

Thief attendait près de la piste de danse.

Comme de coutume, c'est aux jeunes marries d'inaugurer la piste. Où est le marié?

Thief regrettait l'absence de Nainventive, la soirée risquait de manquer de cavalière! Et il se rappelait des piètres prestations de danse de sa majesté!

Foster avait revêtu son prestigieux uniforme de l'armée du royaume de mizu et distrayait les invités en attendant que Nerwen lance officiellement le début des réjouissances.



Se retournant vers l'élégant chevalier qu'était Nain Stringaooo, Miyu lui adressa un léger sourire tout en acquiesçant la tête en guise de réponse. Le guerrier s'installa alors confortablement à sa table.


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oriana le 19 Octobre 2012 à 00:33:12
Je m’occupais toujours d’Oniria et des ses deux jumeaux ce jour là. Les Délires de la mère étaient entrecoupés de phases de consciences brèves, lui permettant de manger un peu et de se désaltérer… Cependant, elle replongeait systématiquement dans l’inconscience quelques minutes après…
A ce moment là, elle était au coin du feu, transpirante mais calme, plongée dans des rêves qui ne concernaient qu’elle et son passé… Les jumeaux dormaient paisiblement près de leur mère, brillant d’une aura légèrement bleuté pour le garçon, et doucement rougeâtre pour la petite… Surement dût à leur caractère de sorciers et à leurs lignées : Mizu et Tsuchi…

J’entendais la rumeur au loin dans le village de Calensil. Rien d’inhabituel à cette heure de l’après midi… D’autant que le soleil brillait malgré le froid mordant de ce début d’hiver…
Je tentais de m’étirer un peu… Cela faisait plusieurs heures que je travaillais sur une nouvelle potion qui permettrait  de se téléporter de quelques mètres rapidement en cas de bataille afin de surprendre l’ennemi par exemple. Le principe était simple : une décomposition des cellules et une recomposition quelques mètre plus loin, et cela en quelque dixièmes de seconde… Cependant, les résultats n’étaient pas très concluant, les « morceaux » arrivant souvent séparément… Je travaillais auparavant sur un poison capable de tuer quelqu’un en quelques instant suite à la découverte d’une plante étrange, cependant, lorsque la fiole s’était cassée et que j’avais vu Eron juste à coté, je failli mourir d’apoplexie et d’angoisse… J’avais donc abandonné pour le moment ce projet au profit de la téléportation immédiate…
Fatiguée, je me levais et sortie faire quelques pas dehors. J’invoquais une petite boule de feu dans mes mains afin de me réchauffer légèrement. Le ciel était clair, mais on pouvait sentir dans l’air les prémisses d’un hiver très froid et venteux, une gaine de neige ne tarderais surement pas à venir recouvrir le sol de Mircalensil…
En jetant un coup d’œil à l’abri qui permettait de stocker le bois, je m’aperçu que les réserves étaient presque vide, je me rendais donc au cœur du village dans l’objectif d’en acheter au château. Le bourg était bondé, la foule s’entassant près des différents marchands, et rendant ma progression difficile… Je passais devant l’étal de l’apothicaire, ou je vis notamment qu’elle avait reçu un petit stock de nénuphars… C’était le premier cadeau que Temudjin m’avais fait, me le faisant parvenir par hibou avec une petite lettre :

« Ma Dame,

Cela fait plusieurs jours que mes pensées sont avec vous…  Et je dois vous avouez quelque chose…
Quand nous étions sur Havre tout les deux, j’ai prié mon maitre, Krali, qu’il vous fasse succomber à vos blessures… Ainsi, j’aurais été en mesure d’invoquer sa puissance pour vous faire mienne… J’ai rêvé de vous avoir à mes cotés pour l’éternité à la minute ou je vous ai vu dans le souterrain… Vous auriez été si docile à mes ordres, me rejoignant  chaque fois que je l’aurai ordonnée…
Vous m’avez envouté ma Mie… Et j’aimerais vous revoir…

Je vous ai fait porter un Nénuphar… C’est une plante rare, et je sais que vous saurez l’apprécier à sa juste valeur. J’espère seulement que mon hibou ne vous aura pas renversé le contenu du sac dessus… Il est tres maladroit par moment…

Un vieux sorcier fou…»


Refoulant les sentiments de manque et de nostalgie que m’inspirait cette plante, je fis l’acquisition d’une pièce, afin d’avoir tout de même le sentiment de la présence de mon bien aimé… Dieu qu’il me manquait ! Cela faisait des semaines que je ne l’avais pas revu, et nos courriers se faisaient de plus en plus rares en raison de nos occupations personnelles… Cependant, ce n’est pas pour cela que je l’en aimât moins, bien au contraire, et son absence devenait terriblement douloureuse pour moi…
Je profitais de l’apothicaire pour me refaire un stock des fleurs qui me manquaient de part mes expériences assidues, et repartis pour le château. Après avoir joué des coudes plus qu’a mon accoutumée, je parvins à me procurer quelque buches pour le feu au château. Elles étaient encore trop vertes, mais ca ferait l’affaire… M’en retournant vers la cabane de la vielle dame, j’appelais mon hiboux par la magie. Celui-ci vint quelques secondes plus tard, et je lui accrochais à la pate une petite besace que je rempli d’eau et dans laquelle je plaçais la fleur aquatique… Je n’écrivis aucun mot, sachant pertinemment que Temudjin ferait le lien avec son premier message.
Je repris la route en regardant mon hibou s’envoler à la recherche de mon bien aimé…


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oriana le 19 Octobre 2012 à 00:33:43
Ce fut cependant avec surprise que je le vis revenir, quelques minutes plus tard, sans son fardeau à la pâte… Je soupirais de déception… Cet idiot de volatile avait encore du se tromper de destinataire… Temudjin ne recevrait jamais mon présent chargé d’émotions…
L’humeur sombre, je parcouru les derniers mètres qui me séparait encore de mon abri…En m’approchant d’avantage, j’aperçus que la porte était entrouverte. Saisie par la panique, je laissais tomber les buches en devenant livide et en songeant aux jumeaux et à Oniria… Si quelqu’un leur avaient fait du mal, je  crois que je ne m’en remettrais jamais…
J’activais instinctivement ma magie, dressant les maigres protections que je connaissais, en restant sur le qui vive, et je m’avançais vers ce qui servait de perron…
Un sorcier en sorti soudain, dégageant une aura que je ne connaissais que trop bien pour l’avoir côtoyé près de la mort… L’écusson sur sa robe m’appris qu’il était Tsuchi, et il ne me fallu que quelque seconde, lorsque son regard fut attirer par le mien, pour que mon cœur s’emballe de plus belle, faisant trembler mes jambes et m’arrachant un cri.
Je ne restais pas immobile très longtemps, me mettant soudainement à courir vers l’inconnu…
Ce dernier laissa tomber son paquetage, tout aussi heureux que je l’étais de m’avoir perçu à travers ses yeux aveugles… Il m’accueillit à bras ouverts, grognant sous l’impact, mais me serrant aussi fort qu’il le pouvait tout en enfouissant son nez dans les plis de mon cou… Je ne peux nier avoir fait la même chose, inspirant son odeur à m’en faire éclater les poumons… Dieu qu’il m’avait manqué ! Temudjin… Mon Tendre aimé…
Je ne saurais dire combien de temps nous restâmes ainsi, mais je crois que l’éternité aurait pu se jouer que nous n’aurions pas bougé…  J’étais dans ses bras, dans le creux de son amour, et il était près de moi… Tout cela était important, et le reste pouvait attendre…
Enfin, presque tout le reste… J’entendis les couinements préliminaires aux longs hurlements que poussaient la petite quand elle avait faim… C’est donc avec regret que je me dégageais des bras de mon aimé, l’invitant par la main à le faire entrer à l’intérieur…
Nous n’avions encore rien dit, se contentant de savourer le moment présent alors qu’il m’aidait à nourrir les jumeaux… Il ne fit aucun commentaire à propos de la pile de lettres qui lui était adressées sur la petite table et que je ne lui avais jamais envoyé… Il se contenta de s’assoir près du feu et d’être là…


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oriana le 19 Octobre 2012 à 00:34:47
Plus tard dans la soirée, après que nous ayons retrouvé l’usage de la parole, je le vis tenter de récupérer quelque chose dans sons paquetage sans que je m’en aperçoive… Il parut gêné quand il réalisa que je l’avais pris sur le vif, mais je ne pipais mot…  Nous dinâmes en bavardant, nous racontant les dernières semaines en entrecoupant nos récits d’étreinte nécessaires pour calmer mes émotions ainsi que les siennes. Je lui racontais ce qu’il c’était passé avec Oniria, la potion, l’accouchement, l’inconscience et la reviviscence de cette dernière… Il se pencha alors sur elle, posant une main sur son front, et patienta quelques instants, les yeux fermés… Il m’indiqua qu’il pourrait peut être l’aider grâce aux dons que Krali lui avaient offerts, afin d’accélérer ses souvenirs et de la faire revenir définitivement et plus rapidement… J’acceptais volontiers se service qu’il me promit de me rendre le lendemain des le matin… Et nous continuâmes de discuter…
Alors que mes yeux commençaient à me piquer désagréablement, je le vis soudain prendre une grande inspiration, son visage qui naguère me dérangeait de part ses yeux aveugles se crispa sous un accès de stress. C’est donc avec attention et inquiétude que je l’écoutais :

« Ma très Chère, c’est aujourd’hui que j’officialise mon changement de but dans ma vie. Comme vous le savez, mon engagement auprès de mon peuple et de mon clan à vouer ma vie à nuire à votre peuple se trouve ébranlée par les sentiments que j’ai développés à votre égard depuis notre rencontre dans les tunnels sous Mirage.
J’ai perdu la rage qui était mienne auparavant, lorsque je croisais un Mizu. Je ne prends plus de plaisir à faire mes quêtes en votre absence, tellement mon esprit est focalisé sur votre précieuse personne. En l’état, j’ai besoin de m’assurer de la réciprocité de ces sentiments, car je souhaite et  vous le demande officiellement… »


Le Sorcier s’agenouilla tout en parlant, manifestement en proie à des douleurs dues à son âge et à sa vie mouvementée… A ce moment là, mon cœur s’arrêta de battre tant l’émotion était intense… Tant la joie se mêlait au stress de ce moment…

« …Acceptez-vous de me donner votre main, afin que nous partagions nos vie dans le mariage, pour le meilleur comme pour le pire ?
En gage de mon amour, veuillez accepter ce solitaire comme symbole de nos fiançailles… »


Ca y était. Il l’avait dis, il l’avait fait… Mes rêves devenaient réalités… Je le regardais avec tant d’amour que je crois qu’il ne douta pas une seconde de ma réponse, cependant, la crispation dans ses épaules ne diminua pas… Je m’agenouillais à mon tour, me mettant à la hauteur de l’homme que j’aimais, et je le pris dans mes bras, nous faisait basculer par terre… Nous étions fiancés… Je l’embrassais avec autant de passion que je le pus, lui chuchotant alors a l’oreille ma réponse… :

« Oui, je le veux… »


La tension de ses épaules diminua soudain et je portais alors mon regard féminin sur l’anneau qu’il m’avait apporté et qu’il avait gardé dans la main : il était magnifique… La gemme était d’une rare pureté, et l’or blanc de l’anneau était finement ouvrager, de sorte qu’aucune imperfection ne venait troubler sa rondeur… J’imaginais sans peine qu’il serait parfaitement adapté à mon doigt… Cependant, je n’osais le toucher, de peur que ce beau rêve parte en fumé… C’est alors que Temudjin me pris la main gauche et me passât le solitaire à l’annuaire, et ou je relâchais un souffle que je n’avais pas conscience d’avoir retenu…

Ce soir là, nous fîmes l’amour aussi tendrement que si c’avait été la première fois, partageant dans ce moment toute l’ampleur de nos sentiments l’un envers l’autre, et se comblant mutuellement de bonheur par notre simple présence…
Nous nous réveillâmes alors à l’aube, enroulés dans nos capes de sorciers, le visage encore imprégnés des derniers vestiges du sommeil… Il avait neigé au dehors. Le sol était recouvert d’un manteau blanc, et le froid qui passait par les interstices des planches de bois de la cabane ne nous incitaient pas à bouger…  Nous eûmes le même reflexe au même moment, invoquant une petite boule de feu afin de réchauffer la pièce…
Je me levais, toujours nue de notre moment d’amour de la veille, et m’habillais, passant ma plus belle robe de sorcière. Je pris les jumeaux dans mes bras, qui malgré leur réveils étaient tout deux très calme, comme si une intelligence beaucoup plus vielle incarnait les petits êtres…
Je les nourris, les langeaient, et les rebordaient afin qu’ils reprennent leur nuit, puis je m’occupais de leur mère. Temudjin avait déjà commencé son travail, psalmodiant doucement en apposant ses mains sur la mage, et faisant manifestement appel à ses dons d’adepte de Krali… Bien que lui faisant entièrement confiance, je ne comprenais pas bien comme Krali aurait un impact sur l’état d’Oniria… mais j’étais prête à tout pour abrégé cet état paradoxal.

Son travail dura une bonne partie de la journée, après quoi il me dit que le résultat apparaitrait le lendemain : Ou elle se réveillerait enfin, ou pas.
Le reste de du jour fut accordé aux préparatifs de notre mariage qui aurait lieu peu de temps après les neiges de la mi-hiver, et la nuit nous fut entièrement dédiée…
Je m’endormis plus amoureuse que jamais, tout en étant terriblement anxieuse du lendemain… Son art allait-il fonctionner ? Oniria se réveillerait-elle enfin après avoir revécu ses souvenirs à une vitesse accélérée… ? Que de questions encore, mais la seule qui m’importait réellement cette nuit là concernait un ventre que je souhaitais réellement voir se rebondir…




Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 22 Octobre 2012 à 09:46:48
Dans son sommeil agité, Oniria avait soudain senti une vague d'amour sans précédent se répandre dans la pièce. Ce sentiment très fort lui donnait une puissance incommensurable et elle sentit la vie recommencer à couler dans ses veines. Elle eut également la sensation qu'on lui prodiguait un enchantement. Cependant, cette magie était une magie de mort. Oniria ne comprenait pas pourquoi on en usait sur elle. Essayait-t-on de la sauver ou de la tuer?
Un vagissement lui parvint et la jeune mère sourit dans ses songes.

Elora. Eron, murmura-t-elle. Je vous aime.

Elle retomba dans ses songes, revivant cette fois un autre épisode du mariage de Nerwen et Foster, puis la fin d'un mondre, vu par Nerwen et le commencement d'un autre... Le tout dans un défilement accéléré d'images et de sensations vertigineuses...


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 22 Octobre 2012 à 09:57:52
Argos entra et vit qu’il était en retard..... Il alla voir les jeune mariés qui étaient assis à une table. Il les salua leur souhaita tous les voeux de bonheur et alla rejoindre Miyu à sa table.

Merci d'être venu Argos, répondit Nerwen lorsqu'il la salua. Ne t'en fais pas, nous venons juste de commencer. Je te souhaite de passer une excellente soirée.

Argos répondit simplement: Merci

Il se leva et alla chercher un pichet, puis revint s’asseoir à sa place .... Il le but cul-sec et moins de temps qu’il ne faut pour le dire.

Ravie de vous revoir, Argos entama Miyu.
Bonne ambiance, n'est-ce pas?

Les musiciens jouaient un morceau assez lent et doux. Les deux jeunes mariés semblaient plongés dans leur monde merveilleux...
Miyu pouvait voir de la lumière s'émaner de ce couple. Surprise, elle cligna des yeux mais celle-ci paraissait réelle.

*C'est certainement la force de leur amour...* conclut-t-elle

La porte s'entrouvrit doucement, Maÿline passa sa tête par l'ouverture puis entra en silence dans la taverne des Mizus. Elle aperçut Nerwen qui dansait et décida donc d'aller se mettre dans un coin en attendant de pouvoir lui parler.

Skarsnick : Arrivant d'un pas rapide vers la salle ou se déroulais les festivités, le mage se glissa rapidement dans la foule pour éviter qu'on ne remarque son retard...
Il semblais émerveillé par la décoration, le buffet mais aussi la mariée, qui était plus belle que jamais...
Mais il resta discret pour ne pas attirer l'attention.


Nerwen et Foster avaient ouvert le bal, et tournoyaient doucement, les yeux dans les yeux. Plus rien n'existait à part eux deux...
La musique les entraînait dans une bulle de bonheur, et Nerwen pouvait voir des milliers d'étoiles dans les yeux brillants de Foster...


Je t'aime, murmura t-elle dans un sourire.
Moi aussi je t'aime, répondit Foster, tout aussi radieux.

Nerwen, un peu fatiguée de danser, alla s'asseoir et se servit un peu à manger. La danse lui avait donné faim. Elle aperçut du coin de l'oeil Skarsnick qu'elle n'avait pas encore eu le bonheur de croiser. Délaissant son repas, elle s'approcha du mage.
Bonsoir! Je suis heureuse de vous voir ici. J'espère que vous passez une bonne soirée...

Skarsnick: Le mage s'empourpra un instant, cela le rendait amusant lui qui avait la peau si blanche...

Heu bonsoir chère dame Nerwen, je vous trouve tout simplement splendide, je passe une très agréable soirée, je vous remercie de vous en soucier...
Je n'ai malheureusement pas eu le temps de voir votre époux j'espère que tout ce passe pour le mieux pour vous! Si vous avez besoin de quoi que se soit demandez moi, je serai ravi d'être utile...
Puis plus doucement:
Pour pardonner mon retard inacceptable...

Nerwen : Vous êtes pardonné Skarsnick. Peu importe le retard du moment que vous êtes présent. Je n'ai besoin de rien, je vous remercie. Par contre, si vous avez besoin d'une cavalière... Foster est allé se reposer quelques instants, toutes ces danses l'ont épuisé. Moi je viens de manger un peu, donc je suis prête à repartir de plus belle!

Cux arriva enfin, essoufflé par sa course. Il regarda autour de lui pour voir où en étaient le choses. Il espérait ne pas avoir raté le principal...
Avisant Cux qui venait d'entrer Nerwen l'interpella :


Cux, quelle joie de te voir! Comment vas-tu mon cher ami?

Skarsnick : Ce serai un honneur de danser avec vous ma chère amie...
Ne pensez vous pas que ce ne soit pas vraiment la bonne soirée?
Je veux dire votre mari aimerai j'en suis sûr vous avoir a ses côtés
Skarsnick fit un signe de tête pour saluer le nouvelle arrivant.

Nerwen : Ne vous en faites pas mon cher ami. Foster m'aura à ses côtés pour le restant de ses jours, s'il me supporte jusque là!

Elle sourit joyeusement.

Et puis je dois m'occuper de mes invités... Je voudrai que chacun garde de ce mariage un souvenir inoubliable, comme il l'est pour moi.

Skarsnick : S'inclinant devant la mariée, le jeune mage dit d'une voix plaisante:
Ma chère amie, voudriez vous me faire le plaisir de m'accorder cette danse et pardonner d'avance ma maladroiteté?

Nerwen : Je vous accorde cette danse avec plaisir, et vous pardonne d'avance. Je suis certaine que vous avez fait de grands progrès et que vous sous-estimez vos talents de danseur...

Et Nerwen se laissa entraîner sur la piste de danse.

Skarsnick prit la main de sa cavalière et l'attira contre lui, puis pris le temps de juger le rythme de la danse, avant de partir d'un pas réguliers mais peu souple dans cette danse...
Voyez, madame, je me suis entraîné un peu... mais seul ce n'est pas facile...
Surtout si je vous serre trop ou que je fais des erreurs conseillez moi...
Peut être qu'un jour je danserai à mon propre mariage...

Nerwen : Je l'espère de tout coeur. Vous êtes quelqu'un de remarquable, et je suis sûre qu'un jour vous trouverez celle qui pourra vous rendre heureux...
Je trouve que votre danse s'est bien améliorée. Encore un peu de pratique et vous serez aussi à l'aise à danser qu'à manier votre bâton de mage...
Elle baissa la voix pour ajouter:
J'ai entendu parler de vos exploits contre les Tsuchis... Bravo! Vous avez du courage...

Skarsnick :

Je suis un mizu heureux!
Heureux de servir un bon roi, de vivre dans un magnifique royaume, de partager les moments de bonheur des autres mizus comme votre mariage, de danser avec d'amicale Mizue.
Pour les tsuchi j'étais en colère, je pensais canaliser ma colère utilement en partant au front, mais j'ai presque honte de ce que j'ai fait, j'ai tué des chevaliers qui ne faisaient que défendre leur patrie et leur terre... J'espère que je retrouverai la tranquillité et la paix.
Je ne m'en suis pas pris aux jeunes par contre, pas comme ce qu'ils avaient fait dans mon village. Je suis resté digne, enfin à peu près...
Une seizon m'a grièvement blessé, j'ai été impressionné par sa puissance et je ne pensais pas qu'elle me prendrai pour cible...
Je suis donc rentré au château plus tôt que prévu...
J'espère apprendre de mon erreur...

On apprend toujours de ses erreurs, dit Nerwen mélancoliquement.

Se reprenant, elle ajouta:
Je suis moi aussi heureuse d'être Mizue, et la plus heureuse des Mizues ce soir! Tous les invités ont répondu présent, ce qui m'emplit de joie. Je ne crois pas avoir vu une aussi agréable soirée depuis longtemps...
    
La musique s'étant arrêtée, Nerwen et Skarsnick cessèrent de tournoyer sur la piste de danse.

Je suis un peu lasse, déclara la jeune mariée.
Vous êtes devenu un bon danseur vous savez... Si nous allions nous asseoir? J'aperçois mon époux assis là-bas. Allons le rejoindre si vous voulez bien...

Apercevant que Nerwen et Skarsnick quittaient la scène, Miyu se leva et rejoignit les musiciens. Leur chuchotant quelques mots à l'oreille, tous la regardèrent stupéfaits puis commencèrent à rigoler. S'asseyant tranquillement devant une harpe celtique, elle commença jouer un morceau agréable et harmonieux et les convives se détendirent après une musique plutôt rythmée...

Skarsnick salua la jeune femme avant de reprendre:
Merci, ça été un honneur et un privilège, sans oublier un réel plaisir...
Je vous suis, je ne connais pas votre mari et je suis sûr qu'il est très sympathique...

Nerwen vint s'asseoir près de Foster et fit les présentations:

Foster, voici Skarsnick, mage de notre royaume. Skarsnick, voici Foster, chevalier mizu, et, depuis peu, mon époux.

Elle sourit tendrement à Foster.
Puis elle releva la tête en entendant des notes cristallines s'élever dans la salle. Se tournant vers l'estrade, elle vit Miyu, sa chère amie, assise devant une harpe dont elle tirait une musique douce et cristalline. Ses yeux s'embuèrent d'émotion. Miyu avait fait beaucoup de progrès depuis ses débuts difficiles à l'école de musique où elles allaient toutes deux...


Tictac, qui s'était discrètement éclipsé après l'affaire malencontreuse du Djinn, revint dans la salle attiré par l'odeur du lait fraise et des noisettes puis s'abandonna à l'écoute de la douce mélodie...

...l'air de rien, il jeta tout de même une noisette dans l'oreille de Nain stringaooo...


Skarsnick : Inclinant la tête devant le chevalier Foster:
Chevalier, c'est un honneur de vous rencontrer, j'ai beaucoup entendu parler de vous mais je n'avais jamais eu l'honneur de vous rencontrer,
Relevant la tête, le jeune mage s'assit et écouta la reine Miyu jouer de la harpe.



Oniria sourit en revivant les doux souvenirs de son ancêtre et un nom lui vient aux lèvres. YodaX. Il était mizu lui aussi et membre du SSN, comme l'étaient ses ancêtres à l'époque. La boucle semblait bouclée. Oniria avait retrouvé ses racines en épousant ce sorcier si adorable. La prophétie pourrait bientôt s'accomplir et le maître du Chaos serait vaincu. Du moins, elle l'espérait de toutes ses forces... Cependant, le souvenir suivant la fit retomber dans les affres de l'angoisse. Le monde de ses ancêtres avait été englouti, détruit et le sang et la mort s'étaient répandus sur la planète soeur, laissant peu de survivants...


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 23 Octobre 2012 à 08:41:35
Le lendemain, les météorites commencèrent à tomber... Au début, personne ne s'en formalisa. C'étaient de petites pierres, insignifiantes. Les gens les retrouvaient dans leur jardin au matin, certains les collectionnaient. Nerwen et Foster étaient heureux, ils attendaient un enfant.
Le chevalier dut bientôt repartir au combat et l'angoisse et les cauchemars recommencèrent à torturer Nerwen dans son sommeil. Cependant, la petite vie dans son ventre s'épanouissait et lui donnait le courage de combattre ses démons.


Mais un jour, alors que la jeune mage était presque à terme, les météorites devinrent énormes et s'abattirent sur les hommes...

Oniria cria dans son sommeil agité. NOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNN !

Elle était cependant impuissante. La fin du monde se déroulait dans sa mémoire, c'était le passé de cette terre qu'elle revivait, la disparition de ce continent unique nommé Planète sœur... Elle n'avait aucun pouvoir pour le changer.

Oniria voyait Nerwen courir malgré son ventre proéminent de femme enceinte. Elle la voyait tenter d'échapper aux grosses pierres qui s'abattaient sans relâche sur le sol. La colère des Dieux avait pris pour cible Sistearth et ils détruisaient tout sur leur passage...

Oniria gémit doucement en voyant le sang et la désolation se répandre sur la terre autrefois bénie des Dieux. Des larmes se mirent à couler sur son visage.
Mais son cauchemar était loin d'être terminé...


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 24 Octobre 2012 à 08:47:00
A présent, Oniria voyait dans ses songes une très belle jeune femme aux cheveux roux... La Planète-Soeur semblait avoir été épargnée finalement. En tout cas, elle était à nouveau habitée. Oniria ne savait pas bien par quel miracle... La jeune femme était accompagnée par des guerriers, qui semblaient jeunes et vaillants...


Mushu décide d'aller boire un petit verre à la taverne du Dragon, il entre et jette un regard rapide...
Il ne voit que Georges le tavernier et Alnora assise à une table...
Il se dirige d'abord vers Alnora pour la saluer...


- Bonjour Alnora, heureux de te voir dans cette taverne, j'espère que tu t'y sens chez toi...

Ensuite, Mushu fait quelques pas pour aller saluer Georges le tavernier...

-Bien le bonjour Georges, une bonne odeur chatouille mes narines et me donne faim, peux tu me servir une assiette de ce délicieux repas et un verre d'eau stp...
-Fort bien m'sieur, 'stallez vous, j'vous apporte ça d'suite...

Mushu se dirige ensuite vers une table libre juste à côté de celle d'Alnora.

Cux sortit des toilettes. Il se sentait plus léger.
Il voulut se rasseoir à sa table, mais aperçut ses compagnons attablés ailleurs.
Il s'assit à côté d'eux.


- Alors, quelles nouvelles les amis?

Mushu vit sortir Cux des toilettes et le regarda se diriger vers Alnora et lui-même.

- Bien le bonjour Cux ! Pas grand chose comme nouvelle, si ce n'est qu'on a une nouvelle équipe du tonnerre... Veux-tu manger un bout avec nous ?
- Wep, j'ai pas trop faim, mais rien que pour vous accompagner je vais prendre la même chose.
- Georges, la même chose!
- Tu l'as dit Mushu, c'est vraiment une équipe de tonnerre. Vivement le clan. Tout est prêt, y'a plus qu'à aller passer l'acte chez le notaire.
- Faut trouver le propriétaire aussi, nous n'avons toujours pas décidé !

Mushu regarde l'assiette que Georges vient de lui apporter et se demande s'il arrivera à finir tellement elle est grosse...
Il porte la première fourchette à sa bouche et...


- Mmmm, délicieux Georges ! ça faisait longtemps que je n'avais pas eu repas si délicieux !
-A vot'plaisir m'sieur...

Alnora sourit à son ami Mushu. Leur équipe, les Coeurs de Dragon, s'était formée il y a peu grâce à sa rencontre avec ces fiers et valeureux Mizus, mais leur collaboration portait déjà ses fruits. Et ce ne sont pas les Tsuchis, qui en avaient fait les frais, qui iraient renier la valeur de leur groupe de combattants !

- Je me sens très bien dans cette taverne, répondit-t-elle à Mushu. J'espère que mon tendre époux aura bientôt fini de soigner notre licorne et pourra nous rejoindre pour partager ce repas.

Foster poussa la porte et entendit les dernières paroles de son aimée.

Je suis là mon ange, murmura-t-il en arrivant doucement derrière elle.


Oniria sursauta dans son sommeil et une nouvelle vague d'angoisse la submergea. Foster? Encore lui? Il ressemblait trait pour trait à l'homme qui avait épousé Nerwen... Et aussi à son propre mari, disparu après la bataille avec le maître djinn du chaos. Mais qui était cet homme? Pourquoi revenait-il sans cesse? Etait-ce le même individu ou un homme qui lui ressemblait? De plus en plus troublée, Oniria sentit des sueurs froides dans son dos...Elle avait peur de comprendre, peur de découvrir une vérité dérangeante. Un cri d'angoisse s'échappa de ses lèvres.


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 30 Octobre 2012 à 19:33:44
La jeune Alnora avait reformé le clan mizu des Cœurs de Dragon. Cependant, déçus par le roi mizu, les CDD, comme on les appelait familièrement,  avaient finalement décidé d'aller voir si l'herbe était plus verte ailleurs... Ainsi, Oniria se souvenait que son clan était passé par tous les royaumes, avant de rejoindre les Terres du feu des Tsuchis...

La décision n'avait pas été aisée au début.
Alnora avait toujours été Mizue, sa famille l'était, ses amis l'étaient. Mais le peuple Mizu l'avait déçue, tellement déçue. Ce peuple pour qui elle s'était battue, pour qui elle avait souffert, et qui ne les soutenait jamais, elle et son clan.
Elle sentait aussi que l'abattement gagnait à l'intérieur même des Cœurs de Dragon. Le départ de Mushu chez les Tsuchis avait été vécu comme un déchirement pour de nombreux membres. Et pour Alnora surtout, qui se souvenait quand ils avaient fondé ce clan.

A présent ce clan était toute sa vie. Sa nouvelle famille, celle qu'elle n'avais pas eu la chance d'avoir dans son enfance. Alnora serait morte cent fois pour n'importe quel membre de ce clan. Et les voir partir lui arrachait le cœur.

Alors il fallait trouver une solution à cet abattement généralisé, à cette perte de motivation, à la lassitude des Coeurs-de-Dragon.


Derrière les frontières, là-bas, dans les marais, un peuple prospérait. A sa tête, un ancien Coeur-de-Dragon, lui aussi déçu par les Mizus, venait de gagner le pouvoir. Shifty....
Alnora se remémorait leurs batailles ensemble. Shifty avait été, et restait un vrai CDD. Généreux, loyal, honnête, courageux. Il serait un bon roi, Alnora en était persuadée.

Elle lui écrivit une lettre, lui expliquant ses déceptions. La seule réaction de son vieil ami fut de lui offrir l'asile. "Venez", disait-il. "Venez chez les Seizons".
Alnora réfléchissait encore. Elle n'était pas seule, elle avait un clan avec elle. Il fallait que ce clan accepte de partir, sinon elle resterait.

Mais lors de la réunion du clan pour discuter du changement de royaume, la majorité des Coeurs de Dragon accepta de partir. Nyrah et Fulman, en revanche, préférèrent rester Mizus. Qu'à celà ne tienne, nous pouvions être un clan mixte, Seizon-Mizu. Les deux peuples étant en paix, aucun obstacle ne s'y opposait.

Alors la décision fut prise. Les Coeurs-de-Dragon deviendraient Seizon.
Avec un pincement au coeur tout de même...
Ils rassemblèrent l'argent pour payer leur droit d'entrée et leur nouvelle nationalité, et firent leur demande officielle.

Alnora prit sa plus belle plume, et écrivit un adieu au peuple Mizu. Elle espérait un peu que celà serait pour eux une occasion de réagir, de se secouer... Puis elle envoya elle aussi sa demande, et attendit.

Le lendemain, Alnora arrivait à Faileriel. Une ville prospère, vivante. Très vite les CDD auraient l'occasion de montrer leur courage, car les Reikons envahissaient le marais. Le roi fit appel à eux, et les Coeurs de Dragon se rendirent à l'appel.

Avec émotion, Alnora apperçut Shifty sur le champ de bataille...
"Shifty, mon ami", murmura-t-elle les larmes au yeux.
Il était roi à présent. Le sorcier CDD était devenu souverain d'un grand peuple. Et tentait de le mener avec justice et honneur. Alnora était fière de lui...


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 31 Octobre 2012 à 10:41:41
Oniria s'agita à nouveau dans son sommeil. De mauvais souvenirs recommençaient à la tarauder...

L'accueil du peuple seizon n'avait pas été aussi chaleureux que celui de son roi. Le clan Coeur de Dragon n'avait jamais réussi à s'intégrer et avait dû en outre subir les reproches des Mizus, qui les considéraient désormais comme des traîtres. En effet, la défection de leur clan avait considérablement affaibli le royaume mizu, qui comptait autrefois sur leur vaillance au combat et leur loyauté pour défendre leur peuple contre les Tsuchis sanguinaires. Le roi mizu, Mister Horobi, ne devait désormais compter que sur lui-même et son clan pour participer aux batailles, ce qui modifiait considérablement le rapport de force avec les Tsuchis sur les champs de bataille. Les Coeurs de Dragon étaient un clan puissant, qui ne craignait pas le combat. Leur départ les avait rangés au rang des parias, traîtres et déserteurs... Leur ancien royaume ne leur pardonnait pas et même leurs anciens amis leur avaient tourné le dos, hormis quelques exceptions...

La vie dans le royaume seizon était loin d'être rose. Faileriel, la capitale, était pourtant une cité prospère, qui bénéficiait des talents de commerçants hors pair du peuple des marais. Malheureusement, malgré leur envie de sympathiser avec ses habitants, les Coeurs de Dragon se heurtaient à la froideur et à la méfiance des Seizons. Même leurs exploits sur les champs de bataille n'avaient pas suffi à aider les CDD à s'intégrer. Le peuple marchand était décidément fidèle à sa réputation: dur en affaires, y compris lorsqu'il s'agissait de relations humaines...

Harcelés de tous côtés, critiqués et rejetés, les Coeurs de Dragon avaient d'abord tenté de résister par tous les moyens à la vague de lassitude qui les gagnait. Puis, la colère les envahit. Mizus et Seizons les rejetaient? Tant pis pour eux ! Les Reikons et les Tsuchis, leurs ennemis de toujours, se feraient un plaisir de les accueillir !
Et le roi mizu, Mister Horobi, qui avait tant déçu les Coeurs de Dragon, paierai de son sang ses erreurs passées. Ils se donneraient rendez-vous sur les champs de bataille. Et on verrait qui étaient les plus vaillants au combat !

La moitié du clan fit ainsi une demande d'admission au royaume des neiges, pays des assassins et des fourbes. Et l'autre moitié contacta le royaume du feu, celui des guerriers tsuchis, leurs ennemis d'autrefois, dont les exploits guerriers n'étaient pas que des légendes... La colère et la soif de vengeance avait ainsi gagné le coeur des membres du clan CDD. Et lorsque leurs demandes furent acceptées, ils rejoignirent les Reikons et les Tsuchis armes au poing, bien décidés à rallier au plus vite les champs de bataille...


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 31 Octobre 2012 à 11:22:45
Mais encore une fois, le Monde était menacé. Et Alnora avait été choisie, avec une jeune reikonne nommée Sixoclock, afin de tenter quelque chose pour le sauver. Moroine lui-même, le grand dragon disparu, les avait contactées en personne. Le sort de la planète soeur reposait entre leur mains...

A Sixe ET Alnora

[Lettre, L'écriture est d'une qualité exceptionnelle, elle n'a aucun défaut à tel point qu'elle parait de nature magique]
Cette missive a été copiée et envoyée aux deux destinataires, à SixeOclock chef des Dragons noirs et à Alnora chef des Coeurs de Dragon

Chers élus,
Vos deux clans bénissent le nom de ma race.
Le maléfices qui vous tiens est trop vieux et trop puissant pour qu'un dragon, aussi sage soit-il, puissent en venir à bout.
Vos jours sont comptés, votre temps est comptés.
En ma personne, je ne peux pas vraiment vous venir en aide, même si cela reste mon désir.
Je ne peux que vous révéler ce qui vous attend:
Effroi va, sous peu, se rendre sur vos terres afin de choisir les âmes vaillantes pour sa future armée, je vous serait gré de l'éviter, il est fou et lent, mais reste incontestablement un grand sorcier.
Les îles ont disparu une à une, engloutie par la puissante magie de Xerkèes, restez sur Sanctuaire, sur la terre bénie, celle-ci ne pourra pas être perdue.
Je sais que vous avez certainement d'autres préoccupations, cependant il me semble important que vous renouiez contact avec Nali. Cela peut vous sembler étrange, mais la déesse aura besoin de soutiens dans sa lute.
Trouvez le plus possible d'anneaux de vie, débarrassez-les de leur bague de métal afin de réunir un grand nombre de pierre de vie. Trouvez au plus profond de Sanctuaire, le passage que j'ai ouvert pour vous, rejoignez le temple de Nali et déposer les offrandes que vous aurez collectée, faites ensuite demi-tour sans regarder derrière vous.
Nali devrait se sentir renforcée par ce cadeau, et sa lutte contre Xerkèes sera plus équitable.
Je regrette de ne pouvoir venir vous aidez.
Moroine.




Alnora entra dans la boutique de Cassiopée, et acheta quelques potions pour le long et périlleux voyage qui l'attendait. En s'approchant du comptoir pour payer, elle s'adressa à la vendeuse:

"Bonjour Cassiopée. Vous qui voyez de nombreux voyageurs, vous devez entendre parler de beaucoup de choses je suppose. Je voulais vous demander si vous auriez par hasard eu vent d'un souterrain qui serait apparu récemment sur Sanctuaire. Selon mes informations, il pourrait conduire au temple de Nali par un autre chemin qui celui qui existait sur les îles. Auriez-vous entendu parlez de quelque chose dans ce genre, ou sauriez-vous qui pourrait me renseigner?"

Alnora sortit de sa bourse quelques pièces d'or, tout en attendant la réponse de la vendeuse...

_____________________________________________________________________

[La marchande réfléchit quelques seconde avant de répondre]

J'ai entendu dire que certain avait vu un portail s'ouvrir dans l'ancien temple Seizon, celui qui est dans les marais...
Mais personne n'a osé traverser ce portail encore...



Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 31 Octobre 2012 à 11:28:46
*Alnora jeta un dernier regard à la lumière du Soleil, puis s’engouffra dans le souterrain, en compagnie de Sixeoclock. Les deux jeunes femmes avaient été choisies pour apporter à Nali des présents afin de renforcer son pouvoir. Le monde était menacé. Les peuples tsuchi et reikon étaient frappés d’une terrible malédiction qui les rendait malade. Le vil Nextépé tentait de les affaiblir. Les îles avaient déjà disparu, engloutissant avec elles les peuples monstres. Les dieux étaient en colère, et leur bataille avait commencé, au mépris de la vie des humains…Les totems se volatilisaient les uns après les autres. Alnora ressentait une angoisse sourde, une anxiété qui grandissait chaque jour. Elle voyait des images terribles en rêve. Le feu, les cris, le sang…

Alnora secoua la tête, comme pour chasser ces pensées néfastes. Elle prit une grande inspiration pour se calmer, et tenta de se concentrer sur sa tâche. Trouver le temple de Nali, déposer les pierres de vie que les généreux tsuchis l’avaient aidée à rassembler. Et puis partir, retrouver Foster, son tendre chevalier, qui ne pouvait malheureusement pas la suivre dans cette quête. Elle sentit son cœur se serrer en songeant à leurs adieux, et ses pensées s’égarèrent à nouveau. Son chevalier l’avait serrée très fort contre lui, en lui recommandant la prudence, comme il le faisait à chaque fois qu’ils se séparaient, même pour un temps très court. Mais cette fois il l’avait regardée intensément, longuement, et elle avait senti à travers ce regard tout l’amour qu’il lui portait. Fugitivement, elle avait eu une sensation étrange, comme si c’était la dernière fois qu’elle le voyait. Elle avait repoussé ce malaise avec la même détermination qu’elle le faisait à présent. Elle accomplirait sa tâche. La déesse serait alors assez forte pour gagner la bataille, et Sanctuaire serait sauvée. Et Alnora et Foster seraient à nouveau réunis…

Elle avançait silencieusement, perdue dans ses pensées, quand elle aperçut une lumière vacillante au détour d’un couloir.
« On approche », murmura-t-elle, saisie par la solennité des lieux.
Sixoclock acquiesça en silence, et les deux jeunes femmes continuèrent d’avancer vers la source lumineuse.
Puis l’autel apparut. La statue de la déesse de la Vie s’élevait, majestueuse et rassurante, éclairée par des bougies qui semblaient ne jamais s’éteindre. Le lieu était empreint d’une magie ancienne, qu’Alnora pouvait ressentir dans ses veines. Il y avait beaucoup de pouvoir ici, et les deux jeunes femmes espéraient que les pierres de vie qu’elles apportaient permettraient à la déesse de triompher. Sixoclock et Alnora sortirent les petites pierres violettes de leurs besaces, et les déposèrent au pied de l’autel. La lumière des bougies vacilla.
Alnora prit la parole, dans une prière à haute voix à la déesse de la Vie.
« ô grande déesse Nali. Nous t’apportons une offrande, de la part des peuples tsuchi et reikon. Nos concitoyens ont tenu à te montrer leur attachement, en te faisant cadeau des pierres de vie qu’ils ont collectées ou reçues après des épreuves difficiles. Ce sacrifice témoigne de la confiance qu’ils te portent et de leur attachement pour toi. Nous espérons que ces présents t’aideront à augmenter ton pouvoir, et à gagner la bataille que tu mènes. »



Elles ouvrirent les mains, paumes ouvertes vers le ciel, les petites pierres violettes brillant de mille feux, espérant que la déesse accepterait leur offrande...


[Dans un grondement soudain, le temple fut baigné d'une lueur blanche tandis que toutes les pierres de vie que vous possédiez s'évaporait dans un scintillement magique...
L'appel semblait avoir été entendu.
Les minions proches fuirent dans une course effrénée et Miss PoluX, pourtant morte il y a peu, se releva]



Puis les deux jeunes femmes suivirent les instructions de Moroine, et s’éloignèrent sans regarder derrière elles. Le reste du chemin se fit en silence. Alnora aurait dû se sentir soulagée à l’idée d’avoir accompli sa quête, et pourtant elle se sentait de plus en plus mal à l’aise. Une image fugitive passa devant ses yeux, celle de Foster criant son nom, le visage déformé par l’angoisse. Elle se passa la main sur le visage, et sentit la sueur couler de son front. Elle ferma les yeux, prise de vertiges. Sixoclock s’approcha d’elle, inquiète, et lui demanda ce qui se passait.

« Je ne sais pas. Je sens une catastrophe arriver. Je crains que nous n’ayons échoué. »

Alnora se reprit, et elles réussirent à gagner la sortie. Tout semblait étrangement calme dehors. Les oiseaux ne chantaient plus, le silence régnait. Un silence de mort.
Alnora sentit à nouveau le malaise la saisir. Cette fois un déferlement d’images la frappa de plein fouet. Les pierres volaient, les maisons s’effondraient, le village tsuchi était en ruines. Et au milieu du chaos, elle vit son chevalier. Elle l’avait laissé à la scierie, et il était en train de tenter de sauver le bâtiment des flammes. L’incendie ravageait l’édifice, et des dizaines de tsuchis se passaient des seaux d’eau pour tenter de l’éteindre. Mais l’eau semblait inutile face à la fureur des flammes…

Alnora vacilla sous la violence des flashs qu’elle recevait. Un grondement s’élevait de la terre, s’amplifiait jusqu’à devenir assourdissant. Et soudain l’horreur. La terre se mettait à trembler, le sol se fissurait de toute part, et elle vit le village tsuchi disparaître dans le gouffre qui s’élargissait jusqu’à former un trou béant. Le sol se dérobait sous les pieds de Foster, qui n’eut que le temps de crier le nom de son aimée avant de disparaître dans l’abîme.

« NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON ». Alnora hurla et s’écroula à terre, terrassée par la douleur.

Mais le grondement se rapprochait à présent. Il était réel, terriblement réel. Alnora comprit alors qu’elle n’avait pas rêvé. Le village tsuchi venait vraiment de disparaître, et la colère de la terre ne connaissait pas de limites. Rassemblant tout son courage, elle se releva, essuya ses larmes d’un revers de main, et fixa Sixoclock droit dans les yeux.


« C’est la fin. Nos villes ont disparu, nous allons disparaître à notre tour. Nous avons échoué. J’ai été heureuse de vivre cette aventure avec toi. Nous avons fait notre possible, mais Nali n’a pas été assez forte malgré nos offrandes.»

Alnora entama alors une incantation, qui pourrait peut-être les protéger de la violence du choc. Elle ne savait pas si cela fonctionnerait, mais la souffrance serait peut-être moins vive lorsque la mort viendrait. Le sol se mit à trembler sous leur pied, et un vacarme assourdissant emplit l’air. Alnora ferma les yeux, et revit le sourire de Foster. Leur éclats de rire, leurs moments de complicité, leurs instants de tendresse. La terre valsait sous ses pieds, elle se sentait ballotée dans tous les sens. Mais elle ne sentait aucune douleur, seulement le désir profond de rejoindre son chevalier. Elle revit également les membres de son clan. Ses chers petits Cœurs-de-dragon… Ils avaient passé tant de moments intenses ensemble. A guerroyer, à fêter les victoires, à accomplir des quêtes, à conter leurs histoires au coin du feu, dans leur manoir perdu au milieu des îles d’Oubli. Un sourire se dessina sur ses lèvres, alors que la violence de la terre se déchaînait autour d’elle. Elle savait qu’elle allait retrouver tous ces êtres chers, et qu’ils seraient à jamais réunis. Un murmure s’échappa de sa bouche. « Foster, je t’aime. » Puis Alnora disparut, engloutie sous un torrent de pierres…*

Oniria sursauta et s'assit sur le lit d'un bond.
La sueur inondait son visage.

"Ils arrivent" cria-t-elle.
Avisant Oriana, elle tendit la main vers elle.
"Vite, nous sommes en danger, le clan des Saigneurs, suppôt du maître djinn du chaos, a retrouvé notre trace. Ils veulent me tuer, ainsi que mes petits. Il faut fuir !"


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oriana le 01 Novembre 2012 à 16:53:57
Temudjin et moi n’arrêtions pas de discuter de notre mariage… De plus, une information nous était parvenue et nous indiquait que le père Van Hant se trouvait sur Calensil… Il ne nous restait donc plus qu’a parcourir ses terres pour trouver le Père… Temudjin était d’ailleurs partit à l’aube afin d’arpenter l’ile. Quand à moi, j’avais troqué mes grimoires contre de vieux livres de coutures qu’une voisine m’avait apporté après avoir appris la nouvelle de notre Mariage. Elle escomptait bien m’aider à réaliser une robe digne de ce nom, et c’est un peu gênée que j’avais acceptée… J’étais… Disons, un petit peu effrayé par la tournure que prenait les événements… Cette dame était revenue le lendemain avec des tonnes de tissus –soieries, crêpes, satins, tulles, toiles - en tout genre, le tout dans des tons très, très blancs… Elle avait argumenté en me disant que cela me changerai de ma robe de sorcière noire et Rouge, et j’avais contrée que j’accepterais dans le seul cas ou les broderies et les perles seraient justement noires et rouges… C’est en bougonnant qu’elle avait acceptée et à peine cette question fut-elle réglée qu’elle me mit sur une chaise et qu’elle commença à prendre mes mesures…
Au bout de ce qui me sembla être des heures, alors que le premier jupon était déjà en place et que les toiles était tendues, Oniria s’agita et hurla : se redressant brusquement et sortant de son long sommeil :

"Ils arrivent, nous sommes en danger, le clan des Saigneurs, suppôt du maître djinn du chaos, a retrouvé notre trace. Ils veulent me tuer, ainsi que mes petits. Il faut fuir !"


Je la regardais, choquée. Mes pensées se bousculaient, elle était réveillée, elle vivrait, les petits hurlaient en fond en percevant le retour de leur mère, et elle était terrifiée. Que m’avait-elle dit déjà ? Partir, fuir, le clan des Seigneurs. Oui, c’est ca. Le clan était sur l’ile. Il fallait trouver une solution…
C’est à ce moment qu’elle se révélât.

Bien. Les Dieux vous regardent Mesdames. Il est temps…

Eron et Elora s’étaient tûent. Je regardais dans la direction de la voix. La dame, alors empêtrée dans les tissus changea. Elle leva les mains, et une grande lumière violette éclaira non seulement la pièce mais aussi la femme. Les tissus tombèrent au sol, dégageant un cercle aux pieds de la demoiselle… Ses traits changèrent, et une quantité indescriptible se succéda sur son visage…. Enfin, une dame blonde sans âge se présenta, ses yeux étaient violets et dégageaient beaucoup de puissance. Une véritable aura entoura la femme. Quand elle reprit la parole, sa voix avait changée, mais n’était pas descriptible… J’eu l’impression qu’elle résonnait dans la pièce et aussi à l’intérieur de moi, il me semblait aussi que milles femmes parlaient en même temps, j’entendis la voix de ma mère, de ma grand-mère, et de certaines de mes anciennes camarades qui avaient péris face au chaos… Toutes étaient réunies en une seule et même personne. Puis j’entendis aussi la voix de la vielle dame, celle qui nous avait accueillis chez elle et qui avait soudain disparu…
Sur la robe mauve de la femme se trouvaient deux symboles : une grenade et un pinceau…
Avisant les dessins, mes yeux s’écarquillèrent. Je bafouillait quelque chose, livide, et m’agenouillait soudain, laissant par la même mes genoux cédés sous mon poids et le choc.
Alors, la déesse Nali reprit :

Oriana relève toi. Cela fait des mois que je suis votre parcours. La vie à été légué trois fois ces jours-ci…  Elora et Eron sont nés, emportant avec eux une part de tout les Dieux que vous connaissez… Chacun de nous leur à fait don de quelque chose. Pour la plupart il c’est agit d’une partie de leur magie, pour d’autre, d’un attribut qu’ils leur étaient propres… Pour ma part, je leur ai offerts de naitre à l’écart du chaos…
Oniria, ton repos à été long. Tes reviviscences intenses… Mais tu as trouvé la réponse que tu cherchais, et il ne te reste plus qu’a l’accepter afin de continuer ta quête…
Ce que tu as dis est vrai : les Saigneurs sont en route. Ils on récemment changés de royaumes afin de vous retrouver, toutes les deux.
Je vous ai parlé de 3 vies… les jumeaux en ont consommé deux.


Nali reporta alors son attention sur moi, et j’eu le sentiment que ses yeux violets voyaient mon âme.

Oriana, il y a quelques heures, à peine un jour, Temudjin et toi avez créez une autre vie. Ton corps ne te le permettait pas, aussi, tu pourras adresser une prière à Yohula qui a béni votre amour, et à Zapalane, qui a temporairement guéris ton corps des sévices qu’il a subi. Et cette dernière vie croît en toi à l’heure ou je te parle. Vous aurez un fils. Une fois qu’il sera né, tu redeviendras stérile. Cependant, son âme est déjà ancrée, et il jouera un rôle dans votre quête.

Je portais la main sur mon ventre, trop choquée encore pour pouvoir faire quoi que ce soit d’autre… J’aurais un fils… Mon ventre deviendrait rond et je sentirai la vie se déployer dans mon corps…
Nali reprit :

Le chaos prend plus de poids à chaque mort qu’un peuple inflige à son ennemi. La haine est toujours sa nourriture, et elle grandi toujours un peu plus… Mais chaque fois que l’amour prime sur l’inimitié, il décroit. Yohula et moi-même sommes les plus aptes à vous aider, cependant, Malara et Polkiu peuvent certainement participer à leur manière… Prenez garde à Xerkèes… sa nature profonde le pousse à soutenir malgré lui le chaos..
Il faut aujourd’hui que vous repartiez en quête. Oriana, ton mariage avec Temudjin devra avoir lieu cette semaine. Van Hant repartira samedi à 1 heure de la nuit, comme à son habitude. Cela vous laisse donc encore quelque jours pour le trouver et pour finir les préparatifs.
Je ne peux nier que je suis ravie que tu te sois enfin réveillée Oniria, je doit reconnaitre que j’abhorre la couture, et la magie permet bien des choses !

Comme pour mimer ses paroles, Nali leva les mains, dont la lueur violette s’échappa à nouveau. Son regard se porta successivement à ses pieds ou gisait les tissus, sur la table ou les perles étaient triées, et sur moi. La lumière s’amplifia jusqu'à ce que je doive fermer les yeux pour m’en protéger. Quand je les rouvrit, une magnifique robe flottait face moi, donc le bustier était ornées de multiples pierres, donc certaines ressemblait fortement aux pierres de vies que Nali avait offert aux Sistearthiens il y a bien longtemps, mais jamais je n’en avait vu de si grosses. Il y avait aussi des perles, des rubis et des diamants noirs. La jupe était sobre et élégante, avec un drapé merveilleux qui se terminait en une courte traine. Se trouvais aussi un voile en dentelle ourlée de noir et de rouge, qui s’accrochait par une sorte de petit peigne ressemblant à un diadème. Il n’était pas prévu pour cacher le visage, mais seulement le haut du front et les cheveux, exactement comme je le souhaitais. Le tout était magnifique et semblait, non, était irréel… Lorsque j’effleurais le tissus, la robe retomba dans mes mains, aves une légèreté tout aussi irréelle que sa conception. J’étais littéralement émerveillée.
Oniria prit la parole, mais je ne me rappelle plus de ce qu’elle à dit… Les récents événements et révélations avaient eu raison de moi, et je sombrais dans l’inconscience. Trop d’émotions d’un coup…
Un peu plus tard, quand j’émergeais enfin, Temudjin était près de moi, affichant un sourire béat, Oniria s’occupait amoureusement de ses enfants qu’elle n’avait pas encore eu le loisir de prendre dans ses bras et Nali était partie. La robe était sur le bureau, preuve que tout cela n’était pas qu’un rêve.
Temudjin semblait tout aussi émerveillé que moi quelque minutes (heures peut être ?) plus tôt, et il m’apprit qu’il était sur le seuil de la porte lorsque Nali c’était révélé à nous, et qu’il avait donc assisté à toute la scène. Elle c’était d’ailleurs retournée et adressée a lui une fois que j’eu rendu mes armes et mes esprits.
Elle lui avait expliqué pourquoi il était nécessaire que l’on se marie rapidement, quelque chose en rapport avec une inversion proportionnelle entre le chaos et l’amour… Ca et le fait que Yohula avait imposé cette close pour que notre enfant vive… Je dois reconnaitre qu’a cet instant, peut m’importait le chaos, seul mon fils importait… Et il était vital pour lui que nous trouvions Van Hant…

Plus tard dans la soirée, alors qu’Oniria avait fini de nous raconter ses reviviscences, après que la nuit fut tombée, et après que tout le monde à part Temudjin et moi-même dorme, j’osais enfin lui poser la question qui me brulait les lèvres…
Voulait-il un enfant ? Cela le dérangeait-il que Nali ai interférée en ce sens ? Je n’osais le regarder lorsque je lui posais ces questions… Et c’est avec appréhension que j’attendis les réponses… Et je n’en eu d’ailleurs aucune… Il me prit simplement dans ses bras et me dît qu’il m’aime… Je crois que cela me suffit, et je m’endormis. Demain, nous trouverions Van Hant, et nous nous marierions…. Et d’ici moins d’un an, nous aurions un fils…



Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 08 Novembre 2012 à 20:53:08
Oniria revivait. L'énergie coulait à nouveau dans ses veines. Elle avait vu avec émerveillement la déesse Nali apparaître dans la pièce.
Ses mots résonnaient encore à ses oreilles. Il fallait reprendre la quête. D'autant que le temps pressait. Les Saigneurs étaient à leurs trousses, elle le sentait. Nali elle-même lui avait confirmé que le clan entier avait rejoint le royaume seizon. Ils savaient donc où elle était et avaient choisi la façon la plus simple de la retrouver.

Néanmoins, elle ne voulait pas encore quitter le douillet refuge mis à leur disposition par la déesse. Pour la première fois, elle pouvait prendre ses bébés dans ses bras, pour la première fois, elle voyait leur regard, leur sourire, et son cœur se mit à fondre de bonheur et d'amour.

Elora, Eron, murmura-t-elle en leur souriant et en les berçant, chacun dans un bras. Vous êtes mes petits amours. Je vous aime infiniment.

Elle releva un instant la tête vers Oriana et Temüdjin et sourit. Leur bonheur faisait plaisir à voir. Elle ne pouvait se résoudre à rompre le charme qui maintenant cette maisonnette dans une bulle de bonheur et d'amour. Ne manquait que YodaX à ce tableau idyllique. Elle l'avait appris de la bouche d'Oriana, son époux n'avait pu rester à son chevet que très peu de temps, appelé par d'autres obligations par son royaume. Mais il était venu, et sa présence avait aidé Oniria à survivre.

Le couple s'était endormi et Oniria, qui n'avait pas sommeil (elle avait dormi pendant des jours!) tournait et retournait les paroles de la déesse dans sa tête après avoir couché ses bébés et chantonné pour les endormir.

Oniria, ton repos à été long. Tes reviviscences intenses… Mais tu as trouvé la réponse que tu cherchais, et il ne te reste plus qu’a l’accepter afin de continuer ta quête…

De quelle réponse parlait la déesse? Oniria avait l'impression que sa tête était plutôt remplie de questions que de réponses. La question la plus lancinante concernait Foster. Qui était cet homme qui avait traversé les vies de ses ancêtres et la sienne sans jamais vieillir? Elle avait peur de comprendre et pourtant, peut-être était-ce là la réponse mentionnée par Nali?


Oniria sortit un parchemin de sa besace, qui avait été rapportée dans la maison par Oriana, et traça dessus les mots de la déesse, afin de s'en souvenir.
Le chaos prend plus de poids à chaque mort qu’un peuple inflige à son ennemi. La haine est toujours sa nourriture, et elle grandi toujours un peu plus… Mais chaque fois que l’amour prime sur l’inimitié, il décroit. Yohula et moi-même sommes les plus aptes à vous aider, cependant, Malara et Polkiu peuvent certainement participer à leur manière… Prenez garde à Xerkèes… sa nature profonde le pousse à soutenir malgré lui le chaos..
Il faut aujourd’hui que vous repartiez en quête. Oriana, ton mariage avec Temudjin devra avoir lieu cette semaine. Van Hant repartira samedi à 1 heure de la nuit, comme à son habitude. Cela vous laisse donc encore quelque jours pour le trouver et pour finir les préparatifs.


Elle inscrivit aussi les réminiscences qui lui étaient parvenues du passé et les noms dont elle se souvenait, de peur de les oublier au fil du temps. Nerwen, Alnora, les Coeurs de Dragon, Cux, Arwenn, Nain Stringaoo, Shifty... Foster. Elle inscrivit ce nom trois fois. Un malaise la saisit... Non, c'était impossible...

Elle n'eut cependant pas le loisir de formuler sa pensée. Dans un grand fracas, la porte éclata en mille morceaux et Nahaz et Connavar firent irruption dans la pièce. Avant même qu'elle n'ait eu le temps de réagir, Oniria fut frappée d'un grand coup d'épée, qui la fit valser à l'autre bout de la pièce. L'encre se répandit sur le parchemin qu'elle venait d'écrire, effaçant toutes ses notes, à son grand soulagement. Au moins, ces barbares n'auraient pas d'indice sur la quête...


ORIANA! TEMUDJIN ! hurla-t-elle pour alerter le couple endormi. Vite, sauvez-vous avec les petits, je vais les retenir !
En hâte, Oniria invoqua une barrière sacrée autour du couple et des enfants. Une fleur rouge s'épanouissait à son côté, à l'endroit où l'épée de Connavar avait entaillé son flanc.

Elle voyait des étoiles danser devant ses yeux, mais tenait bon.
Une prière à Shankara lui vint aux lèvres... Elle espérait qu'Oriana et Temüdjin pourraient s'enfuir à temps avec les enfants... Ces derniers s'étaient réveillés, mais, étrangement, ne pleuraient pas. Avec un peu de chance, emmitouflés comme ils l'étaient dans les couvertures, les Saigneurs ne les avaient pas encore vus...




Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 15 Avril 2013 à 11:59:36
Ce jour-là, Oniria et ses bébés avaient eu une fois de plus la vie sauve grâce à Oriana et à Temüdjin... Ils avaient pu s'enfuir de justesse, en échappant à la folie meurtrière des Saigneurs.
Les jours avaient passé...
Le chaos avait à nouveau tenté de se répandre sur le monde. Un brouillard épais s'était abattu sur la planète, plongeant tous ses habitants dans l'effroi. Heureusement, la mobilisation de tous les royaumes avait permis de lever cette menace. Les mineurs avaient récolté sans relâche des charbons, que les alchimistes avaient préparés sur des flambeaux, afin que la Lumière puisse revenir. Les socles lumineux avaient été élevés dans chaque château et le brouillard avait été vaincu.

Et voilà que la quête reprenait, de façon inattendue... La Larme de la Déesse, perdue lors de la fuite d'Oniria avec ses enfants, avait été localisée.



Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 15 Avril 2013 à 12:03:34
La jeune mage reprit ses notes de l'époque, les messages envoyés aux sages, leurs réponses...

Les premiers documents, les plus anciens, commençaient avec le Père Valentin... C'est là que sa quête avait vraiment démarré:

Au Père Valentin:

Oniria:

Bonjour Père Valentin,
Je me marie aujourd'hui avec YodaX, un mizu qui a su apprivoiser mon coeur.
Pourrions-nous envisager de réserver votre salle pour la réception et le banquet qui suivront?
Merci beaucoup.
Oniria


La réponse du prêtre avait été le point de départ de toute cette aventure...

Père Valentin:
15/08/12 02:54

Bonjour Jeune enfant,
Quelle merveilleuse nouvelle : L'amour malgré l'appartenance à des royaumes opposés.
Vous pouvez effectivement réserver la salle de réception pour y célébrer votre amour, mais....la dernière personne à qui j'ai prêté la clé a eu un léger soucis avec et du coup je n'ai que cette clé cassée.
Avant de pouvoir ouvrir à nouveau la salle du bal, il faudrait pouvoir la réparer mais je ne sais comment !

[Le Père Valentin réfléchit un moment]
Peut-être pourriez vous demander au maître des clés s'il peut en refaire une?


Oniria:
Voulez-vous parler de Kiniwa?

Oniria réfléchit.

Je sais comment réparer cette clé. J'ai lu un manuscrit ancien qui indique que pour ramener la Paix sur la planète soeur, il faut trouver la Larme de la Déesse... J'ai enfin réussi à rejoindre mon époux, qui est venu m'aider à protéger nos enfants (j'attends des jumeaux de lui, Eron et Elora. La Prophétie indique qu'ils sauveront notre Monde et ramèneront l'harmonie sur la planète-soeur...). La Haine est vivace sur ces terres, depuis le passage du Maître djinn du chaos. Les Mizus ont cette Haine dans leurs coeurs et n'ont pas hésité à me tuer, moi, une femme enceinte des enfants de leur propre peuple...Et ils détruisent tout sur leur passage, nos structures de clan n'ont pas résisté à leurs assauts répétés et sauvages...

Oniria s'interrompt, les larmes aux yeux.

Je veux simplement protéger mes enfants et les élever dans un monde d'amour et de paix.

La prophétie prédit que YodaX tuera le Dragon. Avez-vous déjà lu cette prophétie, Père Valentin?

Oniria sort de sa besace une feuille de papier enroulée.
Souhaiteriez-vous l'étudier avec moi? Peut-être donne-t-elle les clés pour trouver la Larme de la déesse?


La clé de la salle de bal avait été cassée suite au mariage de Newyn et Podel, auquel Oniria avait été conviée. Seule la Larme de la Déesse, qui avait de grand pouvoirs de guérison et de réparation, pouvait la rendre comme neuve. Mais il fallait qu'elle soit utilisée à bon escient, sinon...
Oniria chassa de sa tête les sombres pensées qui tentaient de s'y frayer et consulta le document suivant. Il reprenait un message d'Arcanis au souverain des alchimistes. Lorsqu'Oniria avait rassemblé les Coeurs de Flamme, ce clan informel dédié à la recherche de la Larme de la Déesse, il avait été l'un de ses compagnons. Le roi alchimiste avait été contacté pour sa grande connaissance de la magie, mais il n'avait malheureusement pas pu les aiguiller.

Le message d'Arcanis:
Bonjour Sir Warzazaf,
<Le jeune mage s'inclina profondément devant le souverain alchimiste>

Je viens vers vous pour solliciter votre aide. Les temps sont durs et une sombre destinée étend ses ailes. La bataille contre le Maître de la haine n'a pas eu les effets escomptés. En effet celui-ci a planté ses semences de haine dans le coeur des mizus et ces derniers détruisent tout sur leur passage, tuant femmes et enfants et n'hésitant pas à tuer la mère portant le fruit de l'un de leurs concitoyens.


Récemment, nous avons connu quelques changements dans notre Monde : les temples des dieux ont été transportés sur l'île d'Aurore et les terres des dieux sont maintenant inaccessibles. Malheureusement pour nous, le peuple mizu règne actuellement en maître sur Aurore et nous interdit l'accès aux temples.

Nous avons entendu parler d'un artefact : la Larme de la Déesse. Cet artefact qui, dit-on, aurait de grands pouvoir magiques, pourrait nous aider à rétablir l'ordre, chasser la haine de notre monde et ramener l'Amour.

Avez vous des informations ? Pouvez vous nous aider à trouver cette Larme de la Déesse pour nous permettre de vaincre le mal ?

<Le jeune mage Arcanis s'inclina de nouveau respectueusement devant son important interlocuteur et attendit patiemment sa réponse>
Arcanis



Enfin, Arktimus avait lui aussi été sollicité.
Quant à Kiniwa, contacté par YodaX, il n'avait jamais donné suite aux demandes des Compagnons concernant la clé... De fait, elle était restée cassée et personne ne savait si Kiniwa saurait la réparer lui-même ou si la Larme était indispensable...

Bonjour Arktimus,
Je viens vers vous afin de requérir vos lumières et votre aide. Comme vous le savez peut-être de terribles événements sont en train de se produire. Le maître du chaos a instillé la haine dans le coeur des hommes. Les mizus ont d'abord exprimé cette haine en commettant des massacres horribles, tuant femmes, enfants et femmes enceintes. Puis le traître Nahaz a tenté un coup d'état. Il l'a raté, et en profite désormais pour tuer tous les petits tsuchis. C'est affreux!

Nos compagnons sont mobilisés pour chercher les artefacts qui doivent rétablir la paix mais notre quête est longue et difficile... Le temps presse. Pouvez-vous m'aider?
Avez-vous entendu parler de la Larme de la déesse ou de la clé de la salle de bal? Savez-vous quelque chose sur la Griffe du Grand Dragon antique?
Oniria se tut, attendant une réponse...


La réponse n'était pas venue à l'époque... Et elle venait maintenant, alors qu'Oniria avait cessé sa quête depuis des semaines, préférant se consacrer à ses bébés. Devait-elle reformer les Coeurs de Flamme? De plus, une information lui était parvenue sur une Larme de la Déesse sertie, détenue par un Mizu. Existait-il donc deux artefacts? Elle était pourtant certaine que YodaX n'en avait recueilli qu'une...

Mille questions tournaient dans sa tête. Une sourde angoisse l'étreignait. Que devait-elle faire?


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oriana le 15 Avril 2013 à 22:34:48
Cela faisait maintenant plusieurs mois que j’avais quitté la maisonnette seizon…
Plusieurs mois que les Saigneurs étaient entrés, enfonçant la porte, et frappant Oniria afin qu’elle ne poursuive pas sa quête contre le chaos…
Plusieurs mois que mes contacts avec la mage était rares, du fait notamment de notre fuite… Nous ne voulions pas que les Saigneurs puissent nous retrouver, raison pour laquelle nous évitions de nous revoir…
Mais cela faisait aussi plusieurs mois que j’avais appris ma grossesse, 6 exactement, et le petit avait déjà un caractère bien trempé… Il savait fort bien manifester son mécontentement lorsque mes activités lui déplaisaient, et me le signalait par de puissants coups de pieds… Cependant, j’ai aussi remarqué qu’il avait d’ors et déjà des capacités étonnantes… Chaque fois que mon esprit s’égare auprès de Temudjin, mon époux, le père de mon enfant, je le sens s’apaiser, se détendre… Comme si le simple fait de penser à lui le rapprochait de son père… Mais peut être n’est-ce qu’un simple délire de femme enceinte ! Je n’en sais à vrai dire pas grand choses…
Ce que je sais par contre, c’est que les souvenirs du dernier jour à la maisonnette me hantent encore aujourd’hui…

Lorsque Nali est venu vers nous, nous étions tous sous le choc… Oniria c’était réveillée, c’était purgée du chaos et du mal, ses petits allaient bien mais dégageaient une impression étrange, et j’étais avec Temudjin…. Beaucoup de choses et de révélations se sont succédé ce jour là…
J’ai appris que j’étais enceinte, malgré mon corps blessé, mais que cela ne durerait que si mon mariage avec Temudjin n’était accompli avant que Van Han ne quitte Calensil… Il ne nous restait alors que quelques jours, à peine quelques heures, pour tout organiser …
Et cela a été difficile… Bien plus que nous ne l’imaginions… Nous avons couru, le samedi toute la journée, à la recherche du prêtre, encore perdu dans ses recherches sur l’ile du commerce. Mais nous ne le trouvions pas… Quand minuit à sonner le samedi soir, j’ai cru que mon cœur allait s’arrêter de battre… Plus qu’une heure avant qu’il parte, et nous ne l’avions toujours pas trouvé… Nous nous sommes alors séparé de façon à optimiser notre temps, et Temudjin le trouva une quinzaine de minutes plus tard… Il était tout au Sud de Calensil, absorbé dans l’étude du coït des djinns sacrés… Moi, j’étais tout au Nord…
45 minutes… C’était ce qu’il me restait pour traverser toute cette immensité marécageuse…
J’ai couru de plus belle, sans plus avoir cure de l’état de ma belle robe blanche, sans plus me soucier de rien sauf d’arriver à temps…
Quand enfin j’arrivais, le prêtre avait emballé ses affaires, Temudjin tentait en vain de le retenir encore quelques minutes, et le prêtre commença à partir, il devait prendre le bateau à Calensil afin de ne pas arriver en retard pour sa correspondance suivante. Il devait rallier Oubli avant le matin, une histoire entre les tritons et les sirènes…
J’étais si près… Et tellement loin à la fois, je faisais de grands signes, pour attirer l’attention des deux hommes, mais aucun ne me vit arriver… Je hurlais, mais aucun son ne sortait de ma bouche à part mon souffle haletant de la course que je venais de faire… Il ne restait que quelques minutes avant le départ du bateau maintenant… Plus que quelques minutes avant la mort de mon fils qui n’aurait jamais vu le jour… 
Je tentais alors quelque chose que seul l’énergie du désespoir me permit d’accomplir, je lançais une boule de feu : je canalisais toute la puissance de ma magie, laissant grandir et grandir encore ce feu entre mes paumes rougies, et je lançais, aussi fort qu’il m’était humainement possible de le faire, alliant ce sort au souffle d’Ereziel, de façon a pousser le feu aussi loin qu’il était possible d’aller…
Et je crois que ca fonctionna, le feu se propagea juste devant le prêtre, entre lui et son bateau, et paniqué, il se retourna. Temudjin, pensant à une attaque des Saigneur, avait lui aussi préparer un sort pour se défendre, mais ce n’était que moi, à genoux dans le marais, qui tentait désespérément de les rejoindre au plus vite. 
J’étais à terre, ma belle robe blanche plus foncée que la terre, les joues maculées de boue et sur lesquelles on voyait clairement des trainées plus claires, diluée, preuve des larmes que j’avais versées pour la vie de mon fils sans même m’en rendre compte… Mon Amour hurla en me voyant ainsi, et couru à ma rencontre afin de m’aider dans les derniers mètres qui nous séparaient de notre mariage.
Van Hant avait toujours les yeux grand ouvert lorsque nous sommes arrivés face à lui, et que l’appel aux voyageurs résonnait dans le port…
Plus que quelques secondes...
Aujourd’hui, je peux dire que mon mariage fut l’instant le plus bref de ma vie.
Vant Hant nous pris les mains, les unis, puis invoqua un petit feu follet au dessus et en dessous de nos mains jointes. Les feux se croisèrent plusieurs fois avant de s’élever vers les Dieux. Il nous dit quelques mots dont je ne me rappelle rien, et s’en fut en courant pour ne pas rater son bateau.
C’était fait, ce fut tout.





Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oriana le 15 Avril 2013 à 22:35:59
J’étais si fatiguée que je restais plantée là, ne comprenant pas si nous y étions arrivé.
1 heure sonna alors, au moment où la passerelle du bateau fut retirée et la voile libérée.
Un frisson nous parcouru Temudjin et moi, et une belle lumière couleur de la vie  nous entoura, avant d’être comme aspirée par mon ventre. Nous avions réussi…
Je tombais d’épuisement par terre, et l’obscurité m’engloutit.

Je ne saurais dire comment, mais je me réveillai dans la maisonnette tôt le matin, blotti contre mon Epoux – n’est ce pas fantastique ? Mon Epoux…-, et j’entendais au loin babiller Eron et Elora, tout deux calmes mais réveillé… Je ressombrais aussitôt.
Puis un grand bruit, fracassant, et un hurlement terrible. Que ce passe t-il ? La porte avait éclatée et s’ouvrait devant Connavar et les Saigneurs, à la recherche d’Oniria…
Oniria… Le cri ? C’était elle je crois, elle dit quelque chose, je n’ai pas compris… Je la regardais, elle était implorante dans son regard, et paniquée, une main plaquée contre son flan.
Attaquée. Nous sommes attaqués, il faut partir, fuir, sauver ce qui peu encore l’être. Et ce fut comme si j’étais dans un rêve : je me levais d’un bon et prenais les jumeaux, bien emmitouflés dans une couverture, ne pleurant pas, attentif avec une lueur dans les yeux qui indiquait une maturité et un âge bien plus avancer… De plusieurs millénaires je pensais alors… Une barrière nous recouvris, moi, les jumeaux et Temudjin, qui c’était préparer à combattre, et nous partîmes….
Nous ne regardâmes pas une seule fois derrière nous et primes le premier bateau qui arrivait. Il partait pour Morelia… C’est a ce moment là que je repensais à Oniria et que l’effroi me pris au cœur…
Elle était blessée, seule face à un clan entier… Je priai pour elle et me rappelai la présence d’une boite étrange et pleine de magie dans la maison… Il y avait un retournaporteur, si elle s’en rappelait, elle aurait une chance de s’en sortir et de guérir dans la sécurité relative de Karkann…

Nous avions fuis, et aujourd’hui encore, j’en garde la culpabilité… Pendant des jours, je regardais le ciel, chaque soir et chaque matin, dans l’attente d’y voir surgir le hibou d’Oniria, m’indiquant qu’elle avait survécu, pendant des mois, je pleurais, assise sur ma chaise d’empoisonneuse, la perte de la mère des jumeaux, d’une sorcière puissante, et d’une amie en devenir… Je pleurai ma lâcheté, ma traitrise je pensais à l’époque. Nous nous occupâmes des Jumeaux du mieux que nous le pouvions et le temps passa, marqué par l’arrondissement progressif de mon ventre… Je crois que Temudjin était heureux, nous avions une vie simple, et bientôt, la tristesse s’effaça pour laisser place à une douce léthargie…


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oriana le 15 Avril 2013 à 22:36:40
Nous étions enlacés, à moitié nu, riant, nous chamaillant doucement dans la maison quand nous l’avons sentis tout les deux. Une présence, une présence inattendue près de la maison. C’était il y a deux mois. Nous nous levâmes, Temudjin et moi, l’esprit acéré et les sorts prêts à être lancés, nous nous plaçâmes devant la porte, prêt à protéger les enfants de notre corps si cela s’avérait nécessaire.
Nous la vîmes en même temps amaigris mais avec le regard vif, Oniria se tenait devant nous.
Je restais bouche bée face à la femme que je croyais morte. Elle nous regardait, un léger sourire sur les lèvres. Je m’avançais vers elle, timidement d’abord, puis en courant, je la pris dans mes bras, la serrant comme si ma vie en dépendait, sans me rendre compte des larmes qui ruisselaient sur les joues. Les sanglots étaient lourds de toute une culpabilité refoulée, mais silencieux…
Au bout de quelques instants, elle me prit doucement les épaules pour me repousser. M’essuyant les yeux, je la fis entrer dans la maison, toujours sans rien dire, n’était pas certaine que ma voix résisterait. Elle se dirigea d’emblée vers ses petits, qu’elle prit dans ses bras en chuchotant des mots que je ne pouvais entendre. Ses yeux étaient brillants de larmes contenues. Les jumeaux babillaient gaiement, heureux de retrouver leur mère.
Enfin, elle s’assit, sur cette même chaise où j’avais pleuré tant de larmes pour Oniria.
Je commençais alors d’une voix rauque sans parvenir à finir ma phrase :

Je pensais que tu étais….


Je dégluti avec difficulté

J’ai eu tellement peur, je suis désolé d’etre partie, de t’avoir laissé… Tellement désolé… Nous n’avons pas eu le temps… Nous voulions sauver les enfants, je suis tellement désolé…

Les sanglots reprirent de plus belle avant qu’Oniria ne m’apaise :

-   Te rappelles tu que j’ai crié quelque chose ce fameux jour ?
-   Oui, mais je n’ai pas compris ce que c’était…
-   Je te disais à toi et Temudjin, de t’enfuir avec les enfants, et que je retiendrais les Saigneurs…


Un éclair de stupeur passa sur mes traits, marquant la fin d’une longue culpabilité… Oniria sourie, me prenant la main… Nous passâmes beaucoup de temps à discuter.
Elle nous raconta comment elle s’en était sortie, sa longue convalescence, et ses projets futurs… Sa blessure lui avait rappelé la fragilité de la vie, et de la sienne et celles de ses enfants… Que toutes les quêtes du monde ne pourraient plus l’empêcher de profiter et de voir grandir ses jumeaux, profitant de ces instants de paix pour retrouver son époux YodaX, qu’elle n’avait pas pu revoir depuis longtemps…
Oniria passa la nuit à la maison, blotti contre ses petits, et elle repartie au matin, accompagné de Eron et Elora, un sourire nouveau et frais plaqué sur son visage. Nos au revoir furent aussi difficiles que nos retrouvailles, et elle se volatilisa…

Cela faisait 2 mois. Je n’avais plus de nouvelles depuis, nous avions convenu ensemble de ce mutisme… Eviter le retour des Saigneurs était primordiale, à la fois pour la survie d’Oniria et de ses jumeaux, et aussi pour la mienne… J’étais maintenant bien grosse, et chaque jour me rapprochaient de mon terme… Mon corps blessé manifestait son mécontentement, m’usant de plus en plus. Bientôt, je ne pourrais plus sortir de ma couche et devrait rester aliter jusqu'à l’accouchement… je n’était aptes à rien, et pas au combat.

Malgré cela, il y a quelques semaine, Temudjin avait du s’absenter… Il n’avait pas pu revenir depuis, et le quotidien devenais difficile… J’avais déjà eu des contractions, et je ne pensais pas pouvoir tenir jusqu’au terme… Mon fils s’agitait de plus en plus, et il dégageait, comme les jumeaux, une puissance terrible que je ressentais à chacun de ses mouvements.

Puis je reçu ce message… La quête reprenait, la larme de la déesse avait été retrouvée, et son porteur était Mizu… Mais une deuxième larme semblait existée, et le mystère restait entier… Jamais, au grand jamais, je n’avais entendu parler d’une deuxième larme…


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 16 Avril 2013 à 11:34:53
Oniria décida d'arrêter d'angoisser inutilement et d'agir. Après un coup d'oeil sur ses deux bébés paisiblement endormis, elle prit sa plume, un paquet de parchemins, et se mit à écrire.
Elle commença par une lettre à son époux, qu'elle n'avait pas revu depuis des jours. Leur dernière rencontre s'était encore terminée dans le sang... Un membre des Saigneurs avait en effet interrompu l'un de leurs rendez-vous secrets sur l'île mystérieuse du vieux chevalier, un endroit pourtant réputé pour être tranquille...A cette occasion, Nahaz s'était jetée sur elle, tout en lançant à ses trousses des invocations de cadavres. Une abomination dont la jeune mage avait eu beaucoup de mal à se remettre. Elle avait dû convenir avec YodaX qu'ils devaient éviter de se revoir pour l'instant, afin de préserver leur sécurité et celle de leurs enfants. Une décision qui leur avait une fois de plus déchiré le coeur...

En rédigeant sa lettre, Oniria essaya de ne pas trop tomber dans les sentiments et de ne pas lui montrer qu'il lui manquait terriblement. Elle devait être forte, pour leurs bébés et pour la réussite de la quête...Cependant, elle se prit l'espace d'un instant à imaginer YodaX changeant de royaume, la rejoignant, elle et les enfants... Elle visualisait très bien leur vie possible, enfin réunis, dans le manoir des Coeurs de Dragon... Elle secoua la tête, chassant ces douces rêveries. L'heure n'était pas encore venue. Et pourtant, elle se faisait beaucoup de souci. D'ici peu, elle le sentait, elle devrait repartir en quête. Il lui faudrait trouver quelqu'un pour veiller sur ses bébés en son absence... Son coeur saignait d'avance à l'idée de devoir encore se séparer d'eux.

Suçotant la plume, Oniria réfléchissait. Elle avait appris que le Père Valentin se trouvait sur Enkyüü. Elle décida de confier à son époux un message à lui remettre. Elle avait besoin des lumières du vieux prêtre. Peut-être pourrait-il l'aider à remettre la main sur la Prophétie, dont le parchemin avait été égaré, ou détruit, lorsqu'elle avait dû fuir la maisonnette lors de l'attaque des Saigneurs.... Ou peut-être saurait-il pourquoi il existait désormais deux larmes, pourquoi l'une était sertie, comment les utiliser?...
Elle se souvenait lui avoir montré le parchemin de la Prophétie. Peut-être en avait-il gardé une copie? Elle se souvenait de quelques bribes et pourrait bien tenter de reconstituer une partie des mots, mais elle craignait des erreurs ou des approximations qui pourraient être lourdes de conséquences.

Oniria termina sa lettre, envoya ses plus tendres baisers à son cher époux et l'accrocha à la patte d'Edwige. Hésitant quelques instants, elle joignit une petite fiole, avec un message en guise de clin d'oeil: Si tu retrouves à nouveau la Larme. Elle sera de joie lorsque nous serons enfin tous réunis en famille. YodaX comprendrait...


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 16 Avril 2013 à 11:46:38
La seconde lettre serait pour sa chère Oriana. La quête reprenait, leur mutisme forcé n'avait plus lieu d'être... Oniria sourit. Elle avait tellement hâte d'avoir des nouvelles de sa soeur, de savoir si sa grossesse se passait bien. Elle refrénait l'envie de courir à son chevet. Elle ne voulait pas la mettre en danger inutilement.

Ma très chère soeur,
C'est avec une grande émotion que je prends la plume en ce jour et brise de fait notre pacte de silence mutuel. J'ai beaucoup pensé à toi ces derniers mois. J'ai eu cent fois la tentation de t'écrire et cent fois j'ai renoncé, par prudence.

Mais désormais il n'est plus question de prudence. Comme tu le sais sans doute, la Larme de la déesse a été retrouvée. D'ailleurs, par je ne sais quel mystère, il y a désormais deux larmes. L'une est détenue par un Mizu, Yoda, et elle est même sertie, j'ignore comment... L'autre a été localisée sur notre île, Karkann. Et les deux suscitent déjà des convoitises à travers le monde, qui excitent la soif de sang et de bataille de nos contemporains. Que nous le voulions ou non, notre quête est relancée... Aussi, notre pacte de silence n'a plus de raison d'être. Les Saigneurs sont sur les traces de la Larme et donc sur ma trace aussi, puisque j'ai promis de la protéger et de protéger son (l'un de ses) porteur(s)...

Ils n'ont d'ailleus jamais renoncé à me traquer et l'un d'entre eux, Nahaz, maîtrise désormais le Pouvoir de la mort. Il a appris l'art de la nécromancie et ses cadavres répandent la mort et l'effroi... J'ai eu l'occasion de subir des blessures de ses invocations maudites et je peux témoigner que son pouvoir n'est pas de ce monde...

J'espère que tu te portes bien et que l'enfant qui grandit en ton sein est fort et vigoureux. Tu dois te rapprocher du terme désormais. J'espère que tout se passera bien pour toi, mieux que pour moi dans tous les cas ! J'aimerais pouvoir me rendre à ton chevet, mais la réapparition de la Larme risque de compliquer les choses. Peut-être accepterais-tu que YodaX vienne te rendre visite de ma part, maintenant que nous ne sommes plus obligés de nous cacher?

De mon côté, les derniers mois se sont écoulés au rythme des progrès d'Eron et Elora. Ils grandissent bien, gagnent de la force chaque jour et leur calme m'impressionnera toujours ! Le petit ressemble de plus en plus à son père et la petite me ressemble je crois... Ils sont adorables, dorment bien, mangent bien, ne font quasiment que sourire tout le temps... Hier, Elora a allumé une bougie en soufflant dessus... Et il y a quelques jours, alors que je m'étais coupée en préparant leur repas, Eron a passé la main sur ma blessure et l'a guérie en quelques secondes...

J'avoue que leurs pouvoirs m'effraient un peu, je crains qu'ils ne se blessent ou ne blessent quelqu'un. Je dois les surveiller sans relâche et je ne sais que faire pour le moment lorsqu'ils utilisent leurs dons. J'ai commencé par les gronder au début et puis je me suis dit que les brider n'était peut-être pas une bonne idée. J'essaie de leur expliquer comment s'en servir, mais ils n'ont encore que quelques mois ! J'ai parfois l'impression qu'ils comprennent tout ce que je dis pourtant. Ils me regardent avec leurs grands yeux, et c'est comme s'ils avaient mille ans et non 7 mois aujourd'hui même... Une impression très étrange...

Seule ombre à ce tableau, je n'ai pas revu mon époux depuis des jours. Nous avons pu nous donner brièvement rendez-vous sur une île mystérieuse, habitée par un vieux chevalier décrépi. Mais Nahaz nous y a retrouvés et c'est à cette occasion que j'ai pu goûter à ses invocations maudites... Depuis, nous avons convenu de rester chacun à l'abri dans notre capitale. YodaX mène des recherches à la bibliothèque mizue afin de tenter de découvrir des informations sur la Larme, ainsi que sur la Griffe du dragon antique. Pour ma part, j'ai égaré dans ma fuite de la maisonnette le parchemin contenant la prophétie du Dragon.... J'ai fait parvenir un message au Père Valentin par l'intermédiaire de YodaX, en espérant qu'il a gardé un exemplaire de ce document que je lui avais autrefois montré pour qu'il l'étudie. Je suis sûre qu'il reste à l'intérieur des indices que je n'ai pas relevés autrefois et qui pourraient grandement nous éclairer. Au pire, j'essaierai de reconstituer le texte de mémoire, mais je crains de commettre des erreurs ou des approximations qui risqueraient de nous égarer.

Ma chère soeur, j'espère avoir très vite de tes nouvelles.

Je t'avoue être depuis dimanche dans les affres du doute et de l'angoisse. La Larme est censée ramener la paix et elle est en train de produire l'effet inverse. Des membres des trois royaumes ne parlent que de tuer Yoda pour récupérer la Larme. Et si elle tombait entre les mains des Saigneurs? Cette inquiétude me ronge et m'empêche de dormir depuis deux jours.

De plus, maintenant qu'un Tsuchi a récupéré la seconde Larme, il est lui aussi en danger. Je ne sais que faire et je fais appel à tes lumières: crois-tu que je doive reformer les Coeurs de Flamme afin qu'ils protègent les Porteurs des Larmes ? Je me demande si l'une des Larmes n'est pas un leurre, imaginé par le Seigneur du Chaos pour nous diviser. Mais je ne pourrai le savoir avec certitude qu'en les tenant toutes les deux entre mes mains, ce qui pour le moment n'a pas été possible et risque de ne pas l'être pour la Larme sertie... Il faudrait aussi que je sache comment Yoda est entré en possession de la Larme sertie. L'a-t-il trouvée à terre, l'a-t-il reçue? Et il nous faut savoir si elle a des pouvoirs ou non...

Bref, mille questions tourbillonnent dans ma tête. Et je crois que je n'aurai de repos que lorsque des réponses pourront être trouvées. Pour cela, je vais avoir besoin d'aide et la tienne m'est très précieuse, ainsi que tes conseils.

Dans l'espoir de te revoir prochainement, je t'envoie mille baisers ma chère soeur, ainsi que cette petite fiole de potion, qui, lors de ton accouchement, te permettra de ressentir moins douloureusement les affres de l'enfantement... (Il est possible qu'elle ait également un pouvoir supplémentaire, car lorsque j'ai failli la laisser échapper en la nouant à la patte d'Edwige, Elora l'a rattrapée d'une main et la fiole s'est mise à briller d'une lumière mauve magnifique. J'en ai bu une gorgée pour vérifier qu'elle n'était pas corrompue, mais elle avait simplement un goût de violette qu'elle n'avait pas auparavant... Je n'ai eu aucun effet secondaire.)

A bientôt.

Oniria


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oriana le 17 Avril 2013 à 23:00:27
Je reçu la lettre d’Oniria avec beaucoup d’émotions, et c’est les yeux brillants de larmes que je la lisais. Et c’est tout aussi ému que je m’emparais de ma plume pour y répondre :

Ma chère Oniria,
Je crains de n’avoir pas ton talent dans l’art d’écrire des lettres, cependant, c’est avec plaisir que je me prête, pour toi, à cet exercice…

J’ai en effet eu vent du « dédoublement » de la larme de la déesse, cependant, je n’en sais pas plus que toi à ce jour… Il est certain que le fait que les porteur soient Mizu et Tsuchi n’est pas une coïncidence, mais je ne puis plus en savoir si le dessein de Dieux…

Je suis ravie d’apprendre que les jumeaux vont bien… Tu n’es pas la seule à être effrayée par leurs compétences… Pendant ta convalescence, ils ont souvent fait preuves de capacités étranges, mais surtout étonnantes… Je ne puis m’empêcher de penser que leur âmes ne sont pas celles d’enfants de quelques mois… Je pense en effet qu’il est inutile d’essayer de les brimer dans l’expression de leurs pouvoirs, cependant, il est nécessaire de leur faire comprendre la potentielle dangerosité de ce qu’ils font. En ce qui me concerne, le petit se porte bien, cependant, je ne pense pas pouvoir arriver à mon terme… Je suis terriblement handicapée par ma grossesse, et de jour en jour, je sens mes forces faiblir… Je sens parfois le petit tenter de m’aider par sa puissance, qui est déjà colossale, mais je sens aussi son impatience à découvrir le monde… Je pense qu’il sera bientôt nécessaire de faire venir une sache femme… Je repousse chaque jour un peu plus mes limites et celles de mon corps…

Je suis navré que YodaX ne puisse te voir plus souvent… J’ai malheureusement le même problème avec Temudjin, et je crains de ne devoir élever seule notre fils… En ce qui concerne le parchemin que tu as égaré, je pense qu’il ne coute rien de demander au Père… Peut être pourrais tu en profiter pour lui parler de la deuxième larme ? Je suis moi aussi dans le doute… Je suis certaine qu’un piège se met en place, mais je ne saurai dire lequel… Il m’est une seule certitude : la mort des porteurs ne peux pas être positive… Peut être faudrait-ils les  réunir en un lieu particulier ? N’y avait-il rien à ce propos dans un des parchemins que tu as compulsé ? Les deux larmes ne sont peut être que les fragments d’une seule, morcelée par la Maitre du Chaos afin de nous compliquer d’avantage la tache ?

Enfin, concernant ta question… Je ne sais pas si les Cœurs de flammes seraient d’une grande aide, je connais Yoda, et jamais il n’accepterait de se laisser protéger par quelqu’un, d’autant plus si ce sont des Tsuchis… Cependant, je peux lui envoyer une missive afin de renouveler tes questions… Je pense que s’il sait quelque chose, il me le dira, au nom de notre complicité d’antan… Actuellement, le meilleur conseil que je puisse te donner est l’attente. Des réponses sont nécessaire avant de faire quoi que ce soit…

Je crains de ne devoir te quitter… Je ploie sous la fatigue que la seule écriture de cette lettre provoque…

J’espère te revoir vite ma Sœur.

Or.


La sueur de l’épuisement coulais sur mon front ; je saisi faiblement la fiole qu’Oniria m’avait envoyé, souhaitant en analyser les effets, mais je la reposais aussitôt, n’ayant pas pour le moment confiance en mes mains. Le petit bougea alors dans mon ventre… Je posais une main aimante sur celui-ci, souhaitant lui faire parvenir tout mon amour. Je l’exhortais silencieusement de bien vouloir patienter encore quelques semaines… Une naissance si prématurée n’aurait aucune chance de survie… Je me rempli d’effroi à cette pensée… Je n’y survivrai pas s’il devait arriver malheur à mon fils.
Je me levais, pantelante, pour retrouver le confort de ma couche quand la contraction me pris au dépourvu. J’hurlais de douleur, pliée en deux, pendant que l’intérieur de mon ventre se tordait d’une manière atroce et qu’une lueur violine irradiait de mon nombril. Je serrais les dents, me répétant sans cesse qu’il était trop tôt pour qu’il arrive, qu’il faillait encore tenir… Je ne m’étais pas rendue compte que je pleurais, à genoux sur le sol froid de notre demeure… Je me redressais douloureusement, essuyant les larmes traitres et esquissait un pas en direction de ma chambre. J’hurlais une nouvelle fois de douleur, serrant mon ventre comme s’il avait pu se décrocher du reste de mon corps, avant de m’écrouler sur le sol, inconsciente et inerte…



Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 18 Avril 2013 à 15:59:24
Oniria avait passé des heures à rédiger des dizaines de lettres, envoyées à des amis à travers le monde, afin qu'ils interrogent de sa part les Sages, les commerçants, les guides, bref, toute personne susceptible d'en savoir plus sur les Larmes... Elle épongeait ses doigts maculés d'encre, quand un hibou lui apporta la réponse d'Oriana. Au même instant, le hibou de son époux lui apporta également une missive. Le Père Valentin avait répondu ! Elle regarda les deux lettres. Par laquelle commencer?...
Elle décida de lire d'abord celle de sa soeur et décacheta le courrier. Mais après l'avoir lue, elle se sentit tellement angoissée pour Oriana qu'elle en oublia l'autre courrier !

La grossesse de la jeune sorcière, permise par la grâce de Nali, semblait se compliquer. Cela ne l'étonnait guère, car elle savait quelles souffrances Oriana avait endurées. Son corps n'était pas censé pouvoir recevoir un enfant et pourtant, la déesse de la vie avait rendu ce miracle possible... Le fait que les Larmes réaparaissent alors que le terme d'Oriana se rapprochait n'était peut-être pas un hasard. Oniria se rappelait les paroles de la déesse, lorsqu'elle leur était apparue dans la maisonnette.

Vous aurez un fils. Une fois qu’il sera né, tu redeviendras stérile. Cependant, son âme est déjà ancrée, et il jouera un rôle dans votre quête.

La jeune mage décida d'alerter Temüdjin, le père le l'enfant. Après tout, il était naturel qu'il puisse venir aider sa femme à supporter les dernières semaines de sa grossesse. Oniria se souvenait que, si elle avait pu survivre et éviter d'être corrompue par le maître du chaos, c'était grâce à l'arrivée (tardive, mais qu'importe!) de son tendre époux, YodaX, qui l'avait sauvée par la force de son amour. Alors qu'elle était encore convalescente, son doux sorcier avait aussi tout organisé pour le baptême de leurs bébés, afin de les consacrer au Bien. Oniria se souvenait encore très bien de la cérémonie...


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 18 Avril 2013 à 16:00:30
En ce jour ensoleillé, grande foule était réunie pour assister et célébrer le baptême des deux enfants qui aurait lieu le lendemain. Des quatres coins de la planète arrivaient de nouveaux spectateurs qui animaient les rues de la capitale tsuchie. Loin des guerres et des batailles qui ont anéanti murs, savoirs, honneurs et familles, les quatres factions mettaient leurs différends de côté pour suivre un désir commun, celui d'une paix durable annoncée par une prophétie impliquant ces jumeaux.


Parmi ces protagonistes, on appercevait un individu qui avait troqué ses frusques pour arborer sa tenue des grands jours. Héros des contes et légendes des anciens âges contre qui même le temps n'avait pas semblé ébranler sa détermination à promouvoir des messages de paix et d'amour au travers des capitales de la population aux plus hauts dignitaires de ces sociétés. Le père Valentin s'était déplacé en personne pour bénir ces deux enfants. Il portait à la ceinture une fiole contenant un liquide précieux que peu d'homme ont eu un jour l'occasion de comtempler et qui aurait pu attirer la convoitise de quelques brigands si elle n'était pas si proche de l'homme qui la détenait et si l'animation de la ville n'était pas placé sous le signe de la fête et de la joie. Ce liquide n'était autre que l'eau de la Source de vie, qui coule en terre des Dieux à proximité du temple de Nali mais qui ne se révèlent qu'à ceux qui en sont dignes. Autant dire que sa rareté en avait fait un mythe. Depuis la nuit des temps, les hommes n'ont fait que décevoir leurs créateurs et protecteurs en se déchirant entre eux pour terre, gloire et fierté si bien que nombres de légendes présentes dans les rares parchemins que les dégats du temps ont rendus difficiles à traduire sont décriées et qualifiées d'invention pures et simples de l'imcompréhension et de la naïveté de leur ancètres.


Pourtant, aujourd'hui, le légendaire portait la preuve aux yeux de tous et lors de la cérémonie du lendemain, le fluide mystérieux coulera le long du visage des deux enfants, les légitimeant aux yeux des Dieux et des hommes à jamais.


Lorsque la cérémonie débuta, l'obscurité n'avait pas encore cédé sa place. YodaX et Oniria était présent aux côtés du Père Valentin et portait chacun un enfant. L'ecclésiastique prononça la parole des Dieux durant de longues heures et il y prononça même certains vers de la prophétie et du fabuleux destins de ces bébés. Lorsqu'il eût finit, la foule se leva, les deux parents s'approchèrent et, dénudant le crâne chevelu des deux élus, ils les inclinèrent au dessus d'un récipient dorée tandis que le Père Valentin débouchait délicatement le récipient et versa une partie du contenu sur les enfants tout en prononçant ces mots :



"Soyez bénis Eron et Elora, nés sur les terres de Malara ; soyez bénis Eron et Elora nés sous la lumière bienveillante de Laethander. Puissiez-vous vivre en échappant au malheur, puissiez-vous échapper à l'hybris et vivre dans la paix et la simplicité."



C'est alors que les applaudissement et les cris retentirent à la stupéfaction du prêtre qui n'était guère habitué à cet élan d'enthousiasme pour un simple baptème. Il regarda alors les bambins, prenant peut-être pour la première fois conscience de ce qu'ils représentaient et des espoirs qu'ils portaient en eux et pas simplement pour les Dieux. Il referma la fiole avec un léger sourire...

[RP rédigé par YodaX]


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 18 Avril 2013 à 16:01:13
Sortant de sa rêverie, Oniria attrapa un nouveau parchemin. Elle en avait tant utilisé ces derniers jours, que la pile de papier s'épuisait à vue d'oeil. Elle devrait songer à aller en racheter chez l'apothicaire.

Trempant la plume dans l'encrier, elle commença à écrire.

Cher Temüdjin,

J'ai reçu aujourd'hui une lettre de ma chère Oriana. Je t'avoue que ses mots m'ont grandement inquiétée. Il semblerait que le petit aie une grande envie de découvrir le monde, bien que son heure ne soit pas encore venue. Oriana est très fatiguée, très affaiblie et si l'enfant venait à naître plus tôt, leurs vies à tous les deux seraient en danger. En prenant connaissance de ce message, je me suis permise d'envoyer une missive à Ariane Solen'n, la jeune mizue qui m'a aidée à mettre mes enfants au monde. Elle est tout à fait digne de confiance, courageuse et dévouée, j'ai eu l'occasion de le découvrir par moi-même. De plus elle est mizue et a donc moins de difficultés que moi pour se rendre au chevet d'Oriana (si je pouvais m'y rendre moi-même, je n'hésiterai pas une seule seconde...). Je lui ai demandé si elle pouvait trouver une sage-femme afin de veiller sur Oriana. Ces femmes connaissent des moyens d'accélérer ou de retarder la délivrance.

Néanmoins, je pense qu'il serait sage que tu te rendes auprès de ton épouse. Elle aura sans nul doute grand besoin de ton soutien dans cette épreuve. Et il se pourrait même que sa survie et celle de son bébé dépendent de ta présence, comme ce fut le cas pour moi avec YodaX.

Très cher Temüdjin. Je prie Nali que notre chère Oriana tienne le coup et que tu trouves un moyen de la rejoindre rapidement.

Amicalement

Oniria


Edwige grogna quand Oniria lui attacha la missive à la patte. Elle était très fatiguée des nombreux voyages que la jeune mage lui avait imposés ces deniers jours. Oniria lui donna quelques poissons pour l'encourager. S'il-te-plaît Edwige, c'est peut-être une question de vie ou de mort..., supplia-t-elle. Avec un dernier grognement de protestation, la chouette prit son envol...

Oniria reprit un nouveau parchemin pour répondre à sa soeur. C'est alors que son regard tomba sur la seconde lettre, non décachetée...


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 19 Avril 2013 à 11:16:03
Oniria décacheta le courrier et se plongea dans la lettre de son époux. Un sourire lui effleura les lèvres. Comme toujours, YodaX avait le don de trouver les mots pour l'apaiser.

Cependant, la suite de la missive lui fit froncer les sourcils. La réponse du Père Valentin à sa demande n'était pas des plus agréables...

Par tous les Dieux ! Vous aviez la larme de la déesse ? Mais pourquoi ne pas l'avoir dit !? Et vous l'avez égarée ? J'ai connu nombre de générations de Sisteathiens mais l'incompétence dont vous faites preuve est inédite !

Par Oneru...


Le vieux prêtre était furieux et Oniria sentit la honte la submerger. Il avait raison, elle aurait dû être plus prudente avec la Larme... La suite de la lettre n'avait pas beaucoup d'intérêt. Le Père Valentin ne répondait pas à ses questions ou ne savait pas la réponse. Il ne disait même pas un seul mot sur le Parchemin égaré. Et si elle lui reposait la question, elle craignait qu'il ne l'accuse à nouveau d'incompétence pour avoir perdu la Larme ET la Prophétie. Oniria sentit un bref instant le découragement la gagner.

Elle lâcha la lettre et s'approcha du berceau où reposaient les jumeaux. Elle sentit son coeur se serrer. Elle savait qu'elle ne pouvait se dérober à ses responsabilités, quelle que soit son envie de rester ici auprès d'eux et d'oublier toutes ces histoires de Larme, de prophétie et de maître du chaos. C'est elle qui avait perdu la Larme, c'était à elle de la retrouver. Elle savait déjà qui pourrait prendre soin des enfants en son absence. Elle savait qu'ils seraient entre de bonnes mains, mais cela ne l'empêchait pas de s'inquiéter.

Il lui restait plusieurs lettres à écrire avant de partir.

Elle s'assit à nouveau à la table et trempa une fois de plus sa plume dans l'encrier. Elle envoya une missive à Yoda, le porteur de la Larme sertie, et à son épouse, Lysithea, qu'elle connaissait bien et savait digne de confiance. Elle avait besoin de comprendre un certain nombre de choses et de sonder les intentions de Yoda au sujet de la Larme. S'il le souhaitait, elle pourrait l'aider à en savoir plus. Dans tous les cas, elle sentait qu'il leur faudrait coopérer s'ils voulaient une issue heureuse à cette aventure...

Enfin, elle devait rédiger une réponse à sa soeur. Oniria sentait la fatigue la gagner. Cependant, elle ne pouvait se permettre de se reposer maintenant. La seconde Larme avait été repérée sur Karkann, elle devait très vite aller la récupérer. Néanmoins, le souci qu'elle se faisait pour sa soeur passait en priorité.


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 19 Avril 2013 à 14:28:55
Ma chère soeur,

Je serai brève car le temps presse. Je vais devoir me remettre en chemin. Je suis contente d'avoir de tes nouvelles, même si elles ne me semblent pas très rassurantes. J'ai pris la liberté d'envoyer un message à ton époux afin qu'il puisse venir à ton chevet s'il en a la possibilité. J'ai également contacté Arianne Solen'n, qui, comme tu le sais, a mis au monde mes jumeaux. Je lui ai demandé de te dégotter une sage-femme. Leur savoir te sera précieux, il paraît que certaines d'entre elles connaissent les plantes pour retarder ou accélérer la grossesse...

Concernant la larme, j'ai demandé à YodaX de poser la question au père Valentin. Cela lui a valu une explosion de colère du prêtre, qui nous reprochait d'avoir égaré l'objet et maudissait notre incompétence... Je lui avais demandé pour le parchemin, mais il n'a pas répondu et, vu son humeur, je n'ose pas réitérer ma demande. Par ailleurs, il n'a pas répondu non plus au sujet du dédoublement de la Larme. Comme toi, l'idée m'a effleuré que ce soit encore un coup du maître du chaos pour nous égarer.

Je crains moi aussi qu'un piège ne soit en train de se refermer sur nous. J'ai envoyé une missive à Yoda, j'espère qu'il acceptera de coopérer avec nous. En attendant, je ne peux malheureusement pas attendre, je dois me mettre en chemin pour protéger la Larme des avidités d'esprits mal intentionnés.

Bonne chance pour la fin de ta grossesse ma soeur.

J'espère te revoir bientôt

Je t'embrasse.

Oniria


La jeune mage cacheta la lettre, puis se mit à préparer sa besace en vue de son départ. Il lui fallait attendre le retour d'Edwige avant d'envoyer la missive. Oniria se sentait épuisée, physiquement et mentalement. L'angoisse la rongeait et elle craignait que toute cette histoire ne finisse très mal. La perspective de quitter ses enfants la terrifiait. Elle s'assit à leur chevet et les regarda avec tendresse. Ils semblaient si tranquilles dans leur sommeil, si petits et si vulnérables. Qui aurait pu soupçonner les immenses pouvoirs qui les habitaient? Ses pensées se mirent à vagabonder. Larme de la déesse, Nali, maître du chaos, YodaX, Coeurs de Flamme. Sans s'en rendre compte, elle s'assoupit. Et se mit à rêver...


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 22 Mai 2013 à 10:51:58
[HRP: le texte original ayant été perdu, j'en ai écris un nouveau. Il n'est sans doute pas identique à l'original, mais s'en rapproche autant que possible...]

Oniria fut réveillée en sursaut par des coups frappés à la porte. La sueur perlait sur son visage et une angoisse sourde lui nouait les entrailles. Dans ses cauchemars, elle avait vu du sang, un loup, une petite pierre bleue, de la neige, un mort qui marche, et du sang, encore… Elle se passa la main sur le visage pour chasser ces images funestes et se leva pour ouvrir la porte. C’était Elixirias. Oniria, soulagée, l’embrassa avec reconnaissance.

Elixirias, tu as pu venir, c’est merveilleux !

Elle la fit entrer et leur servit à toutes deux une tasse de thé.

Je ne peux m’attarder, maintenant que tu es là. Je dois partir rapidement pour trouver cette Larme de la déesse, avant qu’elle ne tombe entre de mauvaises mains.
Elixirias acquiesça. Edwige était rentrée et somnolait sur le bras d’un fauteuil. Oniria la réveilla, ce qui lui valut en retour un hululement de colère. La jeune mage tendit quelques poissons à la chouette pour la calmer. Edwige les avala goulument et en réclama encore. Oniria se mit à rire. Quel ventre sur pattes cette chouette ! Elle lui redonna quelques poissons, puis attacha à sa patte la missive pour Oriana. Edwige paraissait outrée qu’on fasse encore appel à elle alors qu’elle avait déjà tant travaillé. Elle refusa d’abord de s’envoler.

Je t’en prie Edwige, supplia Oniria. Promis, c’est la dernière lettre, ensuite tu auras le droit de te reposer et je te donnerai plein de poissons !

Edwige lui adressa un hululement sceptique, mais prit néanmoins son envol. Oniria soupira… Il lui fallait maintenant reprendre la route.
Elle s’approcha du berceau où reposaient les jumeaux. Oniria sentit son cœur se serrer dans sa poitrine. Elle savait qu’ils seraient en sécurité avec Elixirias mais elle ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter. Elle déposa un baiser sur chacune de leurs joues rondes et caressa doucement leurs cheveux soyeux. Puis, des larmes au bord des yeux, elle embrassa son amie, prit sa besace et sortit. La quête reprenait, ce n’était pas le moment de faillir. Ses pas la dirigeaient vers la plage de Karkann…


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 21 Juin 2013 à 13:16:16
[HRP: le texte original ayant été perdu, j'en ai écris un nouveau. Il n'est sans doute pas identique à l'original, mais s'en rapproche autant que possible...]

Enya, la licorne d'Oniria, avançait d'un bon pas, heureuse de faire à nouveau de l'exercice après ces longs mois d'inactivité. L'esprit de la jeune mage vagabondait. Elle se posait mille questions sur ces Larmes de la déesse. Pourquoi deux? Pourquoi en confier une à un Mizu? Pourquoi l'avait-il fait sertir?
Mais sans cesse, ses pensées revenaient vers ses bébés. Elle espérait qu'il ne leur arriverait rien en son absence, et qu'Elixirias parviendrait à gérer leurs particularités. Ces pouvoirs magiques si puissants qui effrayaient beaucoup de gens...
Le flot de ses pensées s'interrompit brusquement. Elle sentait quelques chose. Un pouvoir, une aura... Elle approchait...

Tout à coup, comme surgissant de nulle part, un jeune archer tsuchi passa en trombe près d'elle. Il ramassa un objet dans le sable puis se tourna vers elle en souriant.

Regarde ce que j'ai trouvé! Qu'est-ce que c'est?

Le petit s'appelait Ravouxxx, elle l'avait déjà aperçu en ville, occupé à couper du bois. Oniria soupira. A quelques mètres près, c'est lui qui venait de ramasser la Larme...


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 10 Juillet 2013 à 15:54:17
La jeune mage bondit à bas de sa monture et s’approcha du jeune archer. Il souriait, tournant et retournant la petite pierre bleue entre ses doigts. A la lumière du soleil, ses minuscules facettes se paraient de mille reflets d’azur.

"C’est joli, s’extasiait-il. A quoi ça sert ?"

Oniria regarda la Larme à son tour.
"Oui, elle est magnifique, admit-elle. A quoi sert-elle ? Et bien, puisque tu l’as ramassée, tu vas devoir m’aider à le découvrir… Selon mes informations, si cette Larme est bien celle que je crois, elle nous sera indispensable pour détruire définitivement le maître du chaos, lorsqu’il reviendra semer la destruction dans notre monde. A partir de maintenant, sache que tu es l’un des hommes les plus recherchés et les plus traqués de cette planète, avec Yoda, l’autre porteur de larme. La Larme de la déesse suscite de nombreuses convoitises et beaucoup de personnes seraient capable de te tuer pour te la dérober. Je te promets de te protéger autant que je le pourrai, si tu consens à m’accompagner pour élucider les mystères entourant cette Larme."

Un peu effrayé, le jeune archer acquiesça malgré tout. Dans le ton de la voix d’Oniria, il avait senti que c’était important.
"Mais c’est qui le maître du chaos ?"
Oniria le regarda avec attendrissement. Le gamin était trop jeune pour avoir connu la bataille des terres divines, celle qui avait nécessité l’alliance entre tous les peuples, y compris les ennemis d’hier, pour venir à bout de la menace des djinns du chaos.
"Je vais te raconter tout ce que je sais…" promit-elle.

A cet instant, un hibou se posa près d’elle. Lysithea, l’épouse de Yoda, avait répondu à sa missive. Tout aussi déboussolée qu’elle, et en quête de réponse, elle acceptait une entrevue dans un endroit neutre afin qu’Oniria lui révèle tout ce qu’elle savait sur la Larme. Le rendez-vous était fixé dans la taverne d’Evea, dans deux jours.
Oniria regarda le jeune archer tsuchi qui se tenait devant elle, plein de bravoure, et lui sourit.
"…Mais d’abord, nous avons rendez-vous avec une ancienne reine", lui annonça-t-elle en lui enjoignant de monter en selle.
Les yeux de Ravouxxx s’écarquillèrent.
"Une reine ? Ouaaaa."

Il n’était malheureusement pas au bout de ses surprises…


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 10 Juillet 2013 à 16:08:37
Alors qu’Oniria et Ravouxxx montaient chacun sur leurs licornes, le totem proche d’eux livra passage à deux étrangers. L’un était reikon et se nommait Docteur Ponal. L’autre était seizon et s’appelait Lawh. Oniria sentit une angoisse étreindre son cœur. Venaient-ils pour la Larme ? Elle n’avait pas le temps de s’en assurer.

Vite, cria-t-elle à son compagnon de quête. Nous devons nous rendre sur l’île d’Oubli. Nous serons en sécurité dans la taverne d’Evea ! Prends le totem et viens avec moi à la Croisée des chemins !

Ravouxxx obéit. Mais en arrivant sur Oubli, Oniria ne le vit pas. Affolée, elle lui expédia un hibou pour s’enquérir de sa position. Un message lui revint très rapidement.
Le jeune archer s’était trompé et s’était téléporté à l’autre bout d’Oubli. Oniria soupira. Il avait fallu qu’elle tombe sur un archer qui n’avait pas le sens de l’orientation…

Et sans sa protection, il était désormais aussi vulnérable qu’un enfant qui vient de naître. Heureusement, d’autres tsuchis étaient présents sur l’île. Elle les avertit rapidement afin qu’ils accompagnent Ravouxxx jusqu’à la taverne d’Evea. Et le lendemain, lorsque le jeune archer finit par la rejoindre à la porte de l’établissement, quel ne fut pas son soulagement en voyant qu’il était sain et sauf ! Elle descendit avec lui l’escalier qui menait à ce haut lieu de paix et de convivialité et poussa la porte. Une bouffée d’air chaud et une odeur de nourriture lui sautèrent au visage, la faisant saliver. Oniria et Ravouxxx firent leur entrée dans la taverne d’Evea…


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 10 Juillet 2013 à 16:12:43
Oniria s'assit avec lassitude sur l'un des bancs de la taverne. Leur fuite de Karkann, alors que les envahisseurs se pressaient déjà à leur porte, l'avait déjà fatiguée alors qu'autrefois des jours et des jours de marche et de bataille ne l'affectaient pas. Les quelques mois passés loin des champs de bataille, à s'occuper de ses bébés, l'avaient-il ramollie? Elle espérait que sa forme reviendrait, car leur quête allait requérir une énergie considérable. Et la nouvelle qu'elle venait d'apprendre la plongeait à nouveau dans les affres de l'angoisse, alors qu'elle avait cru protéger durablement Ravouxxx en le faisant venir ici. Elle eut une pensée pour ses petits, qu'elle avait dû quitter à nouveau, le cœur déchiré. Elle les savait entre de bonnes mains mais ne pouvait s'empêcher de se faire du souci. Et ses inquiétudes pour sa sœur ne la lâchaient pas non plus...

Oniria soupira. Elle aurait donné cher pour oublier toute cette histoire de Larmes et retourner auprès d'Eron et Elora. C'était trop tard à présent, le destin était en marche. Elle ne savait où il la menait, mais elle ne devait pas laisser le Chaos se servir des larmes pour répandre la zizanie, ce qui était pourtant en train de se produire. Elle avait une responsabilité immense dans cette quête et ne pouvait s'y dérober...

La jeune mage héla Evea pour lui commander un remontant.
Bonjour Evea, pourrais-je avoir un verre de Raku s'il-vous-plaît? Et pouvez-vous nous en servir un deuxième pour le jeune homme qui m'accompagne?

La jeune femme s'étant approchée, Oniria décida d'engager la conversation.
Je vous présente Ravouxxx, un jeune tsuchi qui, sans avoir rien demandé, se retrouve l'un des deux hommes les plus recherchés de cette planète... Nous avons espéré trouver un peu de répit, ainsi que des réponses à nos questions en venant dans votre taverne, si réputée pour ses règles de non agression. Mais savez-vous qu'elle est menacée de ne plus être ce havre de paix? Je viens d'apprendre cela et j'en suis profondément affligée.
Je ne sais plus très bien où aller à présent. Aucun endroit, aussi reculé fut-il, ne semble vraiment sûr, maintenant que ces maudites Larmes ont refait surface... Avez-vous entendu des informations à leur sujet?

Oniria se tut et regarda avec compassion le jeune archer qui l'accompagnait. Il était si jeune, presque encore un enfant. Pourquoi avait-il fallu qu'il la devance de peu, pour ramasser la Larme qui avait refait surface sur Karkann ? La tâche était bien trop ardue pour ses frêles épaules...

Evea qui avait fort à faire avec toute la clientèle qui s'était soudainement précipité dans sa taverne accorda néanmoins un temps à chacun d'entre eux.

"Bien sûr, je vous amène un raku de suite et un à ce jeune homme."

Evea sourit au jeune tsuchi.

"Enchantée! C'est toujours un plaisir de voir de nouveaux visages! Même si j'aurai préféré que ça soit dans de meilleurs conditions!"

Elle se tourna à nouveau vers Oniria, un peu choquée par ses propos.

"Une fin d'interdiction de frapper? Dans ma taverne? Je vous rappelle que je suis la tenancière des lieux et c'est moi qui décide des règles qui s'y appliquent! N'écoutez pas toutes les rumeurs qui circulent...Surtout quand il s'agit de ma taverne! Ici vous serez toujours en sécurité comme tout autre personne."

Elle marqua une pause réfléchissant un instant.
"Les larmes de la déesse? Ces maudites larmes ont refait surface? Je n'ai pas entendu parler de ces objets auparavant. Pourriez vous m'en dire plus ça m'intéresse. Vous dites qu'il y en a deux? Sont elles semblables? Pourquoi l'une est sertie et pas l'autre?"


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 10 Juillet 2013 à 16:26:45
Oniria s’apprêtait à répondre à Evea, lorsque celle-ci s’excusa un instant. Un autre client la réclamait. Et lorsque la jeune Tsuchie tourna à nouveau ses yeux vers la tenancière, c’est le regard d’une autre femme qu’elle croisa.

Lysithea, ma chère, je suis heureuse de vous voir ! s’exclama-t-elle.

Malgré l’inimitié entre leurs deux peuples, l’ancienne reine mizue et l’intendante tsuchie avaient toujours entretenu des relations cordiales, notamment du fait de leur passion commune pour les livres. Elles avaient effectué de nombreux échanges au fil du temps, afin d’enrichir les bibliothèques respectives de leurs royaumes. C’est pourquoi Oniria avait décidé de lui faire confiance. Après tout, ce n’était sans doute pas un hasard si les dieux avaient décidé de confier les Larmes à un Tsuchi et à un Mizu. Lysithea lui ayant rendu son salut, Oniria entra rapidement dans le vif du sujet. Il n’y avait pas un instant à perdre, surtout si la menace qu’elle avait entendue concernant l’interdiction des combats dans la taverne d’Evea se révélait exacte malgré tout.

Mais alors qu’elle commençait son récit, Oniria eut un mauvais pressentiment. Détournant ses yeux de Lysithea, elle jeta un regard autour d’elle. Et… ne vit pas Ravouxxx. Où était-il passé ? Affolée, Oniria se leva, cherchant partout autour d’elle. Il n’était nulle part. Voyant son trouble, Lysithea l’interrogea.
- Que se passe-t-il ?
- Le Porteur de la Larme, souffla Oniria. Il a disparu !

Elle se tourna vers Lysithea, navrée.
Je suis vraiment désolée, je dois absolument partir à sa recherche, il est en danger hors de ces murs ! Remets ceci à Yoda de ma part. Lui seul peut en lire le contenu, un sortilège spécial le scelle à tout autre destinataire.
Elle glissa un parchemin roulé dans la main de Lysithea.
Il contient tout ce qu’il me reste d’une prophétie qui parle de la Larme. J’espère que cela pourra vous aider. Il s’agit seulement d’un fragment, car la suite a brûlé. Mais peut-être pourrons-nous en apprendre davantage grâce à cela. Il faut remettre ce document en mains propres à Yoda surtout, insista-t-elle.
Lysithea promit de le faire et Oniria se hâta vers la sortie. Mais où donc était encore passé ce petit archer ?


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 10 Juillet 2013 à 16:33:13
Elle finit par le retrouver sur la jetée du port d'Oubli, caché sous une coque de bateau renversée. En voyant entrer des Mizus dans la taverne, il avait pris peur et s’était enfui. Oniria le rassura et, puisqu’ils étaient au port, décida qu’ils prendraient un bateau pour aller rendre visite à Sire Tella. L’alchimiste pourrait peut-être répondre à certaines de leurs questions…
Oniria et Ravouxxx débarquèrent sur Mezzo à l'aube. Cependant, le totem en était mizu et leur séjour s'avérait risqué. Ils devraient repartir très rapidement. Oniria entraîna Ravouxxx à sa suite pour le présenter au magicien.

« Bonjour Sire Tella,
Je vous présente Ravouxxx, le porteur de la Larme de la déesse retrouvée chez les tsuchis. Peut-être en avez-vous entendu parler? Tout Sistearth ne bruisse que de cet objet depuis quelques jours... Et tout Sistearth est à ses trousses, ce qui explique notre visite expresse. Je vous ai amené le Porteur, car nous aimerions élucider quelque chose: cette larme est-elle authentique et quels sont ses pouvoirs? Si vous pouviez y jeter un œil, ça serait parfait... »


Elle indiqua à Ravouxxx de sortir la larme de sa besace afin de la montrer au magicien, qui, avec sa grande expérience dans le domaine, pourrait sans doute leur donner quelques indices.
Le mage se pencha, intrigué, afin d’examiner l’objet.

La larme de la déesse ? Non, enfin si peut-être. Il en est peut-être question dans les textes anciens...Voyons voir cet objet...

[Lorsque Tella approche sa main de la larme, encore détenue par Ravouxxx, celui-ci retire sa main brusquement]
Tiens, c'est intéressant...
Tendez la main jeune homme.

[Tella répète l'opération, la conclusion est identique]
Très intéressant...

[Il se tourna alors vers Oniria]

Dites moi, avez vous déjà remarqué un comportement étrange comme celui-ci ? Ce type de manifestation involontaire ont lieu seulement lorsqu'on tente de lui prendre la larme ?

[Puis vers Ravouxxx]

Et vous ? Avez vous des trous de mémoire ? Des moments où votre volonté n'est l'origine de vos actions ?

Ravouxxx rétorqua, un peu agacé : « Des trous de mémoire ? Comment pourrai-je m'en souvenir ? J'ai me suis perdu plusieurs fois depuis que j'ai ramassé ce caillou. Il me semblait si beau, si inoffensif et diaboliquement puissant à la fois. Est-ce le caillou qui aurait provoqué ces désorientations ? Je ne saurai vous dire... »

Dès que je la relâche au fond de ma poche, une envie irrépressible me prend de la saisir à nouveau. C'est comme si elle me promettait toujours plus de puissance...

Oniria était tout aussi étonnée que Sire Tella. Il faut dire qu'elle n'avait pas du tout cherché à prendre la Larme à Ravouxxx....

Non Sire Tella, je n'avais rien remarqué d'étrange. Voulez-vous dire que cette Larme serait capable de faire faire des actions à son porteur contre sa volonté? Pensez-vous qu'elle soit bénéfique ou maléfique? A l'origine, il n'existait qu'une seule Larme, aussi je m'interroge sur l'authenticité de celle-ci et de celle que porte Yoda.
Le Père Valentin a dit que cette Larme, tout comme celle de Yoda, pouvait peut-être être sertie. Pensez-vous que cela soit judicieux? Cela changerait-il quelque chose à son pouvoir?


[L'alchimiste commença à parler à Ravouxxx]

Serait-ce un envoûtement ? C'est très étrange...

[Puis à Oniria]
Des actions contre sa volonté ? Vous venez d'en avoir la preuve. Et peut-être contrôle-t-il une part de cette volonté, sinon Ravouxxx vous aurait certainement parlé de ces moments troublés.
Il faudrait connaitre l'étendue des pouvoirs de cet objet... Mais il faudrait libérer sa puissance et le seul moyen serait de la faire sertir...
Méfiez vous tout de même de ces absences, ça n'a l'air d'être que le début...



Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 10 Juillet 2013 à 16:38:09
Oniria ne connaissait qu’une seule personne capable d’effectuer un sertissage aussi délicat. Il vivait dans les montagnes gelées d’Epique et, depuis que Yoda lui avait rendu visite pour faire sertir la Larme qu’il avait trouvée, les rumeurs prétendaient que l’orfèvre ne recevait plus personne. Elle décida donc d’envoyer Edwige déposer une missive au Seigneur Triton, avant de venir lui rendre visite. Elle préférait sonder le terrain avant de se déplacer. Les routes étaient bien trop dangereuses pour se risquer à un si long voyage sans assurance d’une réponse.

Bonjour Seigneur Triton,

Comme vous le savez sans doute, deux Larmes de la déesse sont apparues récemment dans ce monde. D'après mes informations, Yoda, l'un des Porteurs de la Larme, vous a demandé de sertir celle qu'il a trouvée.

J'accompagne Ravouxxx, le porteur de la seconde Larme. Je souhaitais savoir si vous accepteriez de sertir également sa Larme et si je pouvais venir avec Ravouxxx pour cela. Les voyages sont très risqués pour lui, car de nombreuses personnes sont prêtes à tuer pour récupérer cette Larme. C'est pourquoi je préfère vous écrire au préalable, afin de recueillir votre avis, avant de risquer sa vie sur les routes malfamées...

J'attends votre réponse avec impatience.
Bien cordialement
Oniria



Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 11 Juillet 2013 à 11:23:52
Le hibou d'Oniria lui revint, les pattes vides. Le Seigneur Triton n'avait pas daigné répondre à son message...


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oriana le 14 Juillet 2013 à 18:27:56
Un jour s’était écoulé avant que je ne me réveille… J’étais toujours étendu sur le sol froid de ma demeure, recroquevillé sur moi-même. Je frissonnais autant de douleur que de froid. Dans un gémissement, je me redressais, prenant appuis sur l’assise de ma chaise de bureau… Mes jambes étaient faibles, et c’est avec difficulté que je rejoignis ma couche… Je sombrais aussitôt dans l’inconscience…
C’est Edwige, la chouette d’Oniria qui me réveilla cette fois ci, elle piaillait d’indignation et avait le ventre vide. Elle déposa sa lettre devant mes mains et entrepris de me piquer les doigts pour me réveiller. J’ouvris les yeux mais le monde me semblait instable… Je me redressais et avisais la gourde d’eau près de mon lit que j’entrepris de vider goulument.  Je me levais et attrapais une truite dans ma réserve près du feu, que je lançais à Edwige. Chaque mouvement était un calvaire…
C’est avec effroi que je découvris une importante quantité de sang à l’endroit même ou je gisais quelques minutes plus tôt… Le liquide était rouge vif, brillant et semblait m’hypnotiser… Je restais là, debout et tremblante, à regarder ce qui pouvait signifier la mort de mon fils… C’est avec un effort de volonté extrême que je rassemblais mes esprits et me forçait à m’examiner… Mon regard était vide, mes gestes automatiques, et mon angoisse montait a chacune des vérifications qui s’avérait nulle… Je n’étais manifestement pas blessée… Je m’assis sur ma chaise, choquée. Tout ce sang…  Je baissais les yeux sur mon gros ventre. Mon fils…
Un craquement me sortit de mes sinistres rêveries, mais je n’arrivais pas à trouver la force de bouger. Je songeais qu’il pouvait s’agir de quelqu’un animé de mauvaises intentions, mais cela m’était égal. Rien de m’intéressais sinon de savoir si mon fils allait vivre et continuer à se développer dans la chaleur de mon corps.
Les bruits se rapprochaient, s’accéléraient, semblaient presque effrénés, j’entendis crier :

ORIANA !

La voix ne m’était pas inconnu et semblait inquiète, mais cela non plus ne me permis pas de me concentrer d’avantage… Je restais fixé sur cette flaque de sang… Si rouge et si brillant….
Edwige prit la fuite en entendant le bruit se rapprocher, et un homme surgit dans l’encadrement de la porte. Il s’arrêta net et poussa un cri étouffé. Je savais qu’il ne voyait pas le sang, mais que ses facultés d’adepte de Krali lui faisaient le percevoir… C’est pourtant d’une voix douce que Temudjin continua… :

Ma douce, regarde moi…

Sa voix était nimbée de magie, elle m’enveloppait et tentait de me sortir de l’hébétitude… Il s’approchait doucement de moi, comme si j’étais un animal sauvage susceptible de m’enfuir. Je levais les yeux vers lui et lisais de l’inquiétude sur son visage, et une peur farouche difficilement dissimulée. Ses mains se posèrent sur les miennes et il s’agenouilla près de moi… Sa chaleur m’enveloppa et je m’effondrais… J’étais secouée par les spasmes de mes sanglots, tout en débitant un discours inintelligible… Je parlais de notre fils que j’avais peut être perdu, de notre amour, de notre futur, de mes peurs… Doucement, tout doucement, je senti sa magie se développer autour de moi, comme un doux cocon qui me soulevait et me portait sur le lit… C’est avec autant de précautions qu’il me déshabilla, me lava tendrement alors que mes sanglot ne s’achevaient pas… Une fois débarrassée de mes sueurs froides, il s’employa à vérifier chaque parcelle de mon corps, en quête de la blessure responsable de la perte de sang… D’un souffle, je le repoussais :

Je ne suis pas blessée… J’ai déjà vérifié mille fois dans l’espoir de trouver une plaie sur mon corps…


Je sentis ses mains se crisper et une vague de peur le submerger… Je savais ce qu’il souhaitait et redoutait à la fois… Je savais l’hésitation horrible qu’il avait… l’envie de savoir et la peur de découvrir… Je savais qu’il était le seul apte à vérifier si notre fils était mort dans ma chair… Je savais que le découvrir le tuerais, mais que l’angoisse serait torture… Je le suppliais…

Mon amour… Par pitié… Vérifie et dis-moi ce qu’il en est… Tue moi s’il le faut, mais sonde moi et dis moi s’il va bien… Dis-moi que tes dons ne te révéleront rien, et que Krali n’a pas notre fils…

Le voyant toujours dans l’hésitation, je hurlais :

FAIS-LE ! Temudjin !


Je le giflais tout en hurlant…

FAIS-LE !

Je sentis le saisissement le prendre, puis sa magie exploser d’un coup…. La morsure froide de Krali jeta sont emprise sur moi, s’insinua par tout mes pores, sondant chaque parcelle de mon corps pour y débusquer les traces de mort et potentiellement s’en emparer… Je la senti envelopper mon cœur et s’en retiré du fait de sa vitalité, puis je senti les tentacules froides descendre vers mon ventre, je les sentis envelopper mon fils et sonder son être…  La délivrance était affreusement longue… La magie remontait le long de mon fils, sans s’attarder sur ses membres non vitaux, et doucement, elle arriva jusqu'à son cœur… J’attendais, terrorisée, le verdict qui allait tomber…
Un glapissement contenu sorti de la bouche de mon époux et soudain, la magie reflua et me laissa pantelante, j’entendis un sanglot près de moi alors que Temudjin m’agrippai de ses bras, les joues baignée de larmes, et une main sur mon ventre… Je mis quelques secondes à comprendre la litanie qu’il avait entamé près de mon oreille…

Il est vivant, il est vivant, il est vivant…

Je relâchais le souffle que je n’avais pas eu conscience de retenir et je mêlais le sel de mes larmes à celui de mon aimé…


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oriana le 14 Juillet 2013 à 18:28:42
Nous émergeâmes quelques heures plus tard ce jour là, et la lettre d’Oniria me revint à la conscience. Je décachetais le pli et parcouru la missive. J’étais navré de lire le départ d’Oniria, la séparation d’avec ses enfants… Je reposais la lettre et me jurais d’y répondre plus tard… Je me retournais et cherchait mon Epoux, mais ne le vit nulle part dans la petite maison. Je sortis… Le sorcier était presque nu dans le ruisseau, occupé à se rincer des émotions de la journée… Je le rejoignis sans un bruit et me déshabillait près de lui… Ma robe de sorcière ne tombait plus toute seule lorsque je retirais les manches… Mon ventre en bloquait la descente, et je devais gesticuler en tous sens pour m’en débarrasser… Je béni malgré moi les dieux que Temudjin soit aveugle… Je me rapprochait de l’homme que j’aimais et l’entourai de mon amour..

-   Je suis heureuse de te voir… Heureuse de te sentir auprès de moi dans ces derniers mois avant d’être trois… Tu m’as manqué mon époux… Et j’ai crains de ne devoir élever notre fils seule…
-   Elijha…
-   Pardon ?
-   Elijha, j’ai rêvé plusieurs fois de notre fils… Et c’est ce prénom qui c’est imposé à moi…  Qu’en penses-tu… ?


Temudjin n’eu jamais d’autre réponse qu’un long baisé… C’est lorsque mes mains parcoururent sont corps moitié nu que je découvris de nouvelles cicatrices sur mon sorcier… Je suivais le tracer d’une qui le marquait sur le flan, et d’une autre encore, qui courait le long de sa fesse gauche…  J’entrepris de baiser chaque centimètre carré de sa peau, lorsque j’entendis un grognement qu’il n’avait rien à voir avec la douleur et que ses mains s’appropriaient mes seins... C’est avec douceur que je le repoussais…
Nous avons failli perdre Elijha aujourd’hui… Je ne suis pas certaine qu’il soit judicieux de fêter nos retrouvailles ainsi…
J’appuyais cette déclaration par un baisé furtif et je sortie de l’eau en riant, accompagné cette fois ci par un grognement qui était entièrement du à une frustration tout juste contenue…

Les jours se suivirent ainsi paisiblement, nous nettoyâmes le sang qui avait imbibé mon sol, et les semaines défilèrent dans une douce harmonie… Mes douleurs s’étaient progressivement apaisées, de même que mon fils, qui réagissait favorablement à la présence de son père.


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oriana le 14 Juillet 2013 à 18:29:32
Flammeran s’imposait maintenant à nous… Cela faisait une quinze jours que je ne me levais plus, trop affaiblie par Elijha, qui était décidé à marteler mon ventre jusqu'à l’accouchement… Les contractions étaient fortes et fréquentes, sans pour autant que mon corps déclenche la délivrance…

Mon terme s’achevait la première semaine d’Hateran… Temudjin était au petit soin avec moi, gérant aussi bien mes sautes d’humeurs que mes crises de larmes… Chaque mouvement d’Elijha m’arrachait un cri de douleur… La sueur coulait sur mon front, nous étions le seperyan 14 de Flammeran… Elijha se débattait en mon ventre, et je hurlais de douleur et de désespoir… Jamais la douleur n’avait été si vive et si soutenue, les contractions aussi puissante… J’avais dépassé le stade ou l’inconscience peut libérer, j’avais littéralement l’impression d’être déchirer de l’intérieur…

Lorsqu’un liquide chaud se rependit entre mes cuisses, j’eu d’abord la peur honteuse de n’avoir su retenir mes sphincters… Puis l’horreur en repensant au sang qui maculait mon sol et qui l’a indélébilement taché… Ce n’est qu’en avisant le saisissement de mon Epoux que je compris que la poche des eaux c’était rompu, et que le travail avait commencé…
Saisie d’épouvante, je comptais les semaines… Il en manquait trois avant que ma grossesse arrive à son terme… Trois semaines. Ce n’était pas grand choses… Rassérénée par cette délivrance, je me détendis et ressenti un calme saisissant… J’attrapais mon Epoux par le menton et lui transmis autant de calme qu’il m’était possible…

Il est temps… Elijha à décider qu’il verrait le jour maintenant… Il va falloir trouver de l’aide mon Amour… Mon corps n’est pas fait pour donner la vie, et l’accouchement va être difficile…


Je serrais les dents pour ne pas hurler sous le coup d’une contraction et repris…

Dépêche toi et revient vite…


C’est de la détermination que je lu sur le visage de mon Mari lorsqu’il quitta notre demeure en trombe… Et c’est d’un hurlement terrible que je l’encourageai à faire vite…


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oriana le 25 Juillet 2013 à 18:04:26
J’eu l’impression de mourir mille fois, de sentir mon corps se disloquer milles fois de plus, d’éprouver la brisure de tout mes os un a un a de nombreuses reprises et enfin de revivre ca encore et encore…
Les larmes avaient cessé de ruisseler sur mes joues… Mes yeux étaient rouges et gonflés, mon front était poisseux d’une sueur acre, ma gorge était irrité et emplissait ma bouche d’un gout de sang terrible tandis que mes cris ne s’exprimaient plus qu’en couinement inaudible… Mes cordes vocales semblaient réduite au silence tant elles avaient accepté la vibration de ma douleur…

L’enfantement était la chose la plus belle au monde, malgré la douleur m’avait-on dit… Des femmes vieilles comme le monde m’avaient raconté la souffrance, m’avaient transmis le savoir dont devait disposer une femme sur le point de donner la vie… Je me rappelais de la souffrance d’Oniria, rapidement achevé par la césarienne, mais présente quand même… Cependant, je ne retrouvais dans ces récits, rien qui ne représenta qu’un dixième de la souffrance que j’éprouvais… Je sentais que quelque chose n’allait pas…
Mon Epoux n’était toujours pas revenu… Les contractions se rapprochaient de plus en plus… Le travail avait commencé… Un nouveau spasme déferla en moi… Je griffais le matelas…

Des pas se rapprochaient, dans l’entrée peut être ? Ou bien dehors… ? Une main fraiche sur mon front… Mes yeux étaient ouverts mais je n’y voyais qu’en nuances de rouge… Mon cerveau cognait contre ma boite crânienne et tentait de s’échapper coute que coute… Les sons étaient assourdis et assourdissant à la fois, et je ne cessais de m’agiter sur mon lit en tentant d’absorber la douleur…
Des voix étaient près de moi… Je distinguais l’aura de Temudjin dans mon brouillard sanglant, la force de son amour se déployait comme une ancre autour de moi… Il y avait quelqu’un d’autre, mais je ne saurai dire qui… Une femme, certainement une sage femme… Elle étouffa un cri en relevant la couverture qui cachait mon intimité… Une odeur entêtante de sang traversa ma demi-inconscience…

Mon cœur résonnait dans chacune des cellules situées au dessus de mon bassin, mais seule la douleur subsistait en deçà… J’eu l’impression de m’assoupir dans un sommeil paisible lorsque je senti Temudjin me secouer… Il hurlait quelque chose que je ne compris pas, sans cesser de m’ébranler… J’étais si fatiguée… le sommeil me happa de nouveau et cette fois si, c’est une voix stridente et féminine qui me ramena à la conscience et a ma douleur… Elle me gifla si fort que mes yeux s’emplirent de nouveau de larmes … Ajouter à la contraction qui me saisie brutalement, la douleur me maintins éveillé et la brume qui encerclait mes perceptions s’égailla… La voix de la femme me sommait de m’apaisée, de respirer longuement… J’obéis sans même y pensée… Temudjin tenait ma main dans la sienne, son aura était brouillée par l’inquiétude…


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oriana le 25 Juillet 2013 à 18:05:17
Des yeux bleus surgirent dans mon champ de vision. Le regard était compatissant mais dur… Ils s’accrochaient aux miens et m’imposait un rythme… Un, deux… Trois… Maintenant ! La contraction fit s’écarquiller mes yeux alors que je prenais la mesure de ce qu’il se passait… Elijah… Mon fils, notre fils allait voir le jour…
J’eu alors l’impression d’émerger d’un rêve. La brume rouge fini de s’envoler et tout me paru clair en quelques instants…  Je serrais les dents et poussait aussi fort que je le pu…  La contraction se calma et j’inspirai avidement de l’air… Je sentais mon corps se brisé sous l’effort et la douleur, mais je tiendrais bon…. Une nouvelle contraction balaya mes pensées…

-   POUSSEZ !
 La voix était sans appel… je m’exécutais…

Ce manège dura ce qui me sembla être des heures… De temps à autre, Temudjin essuyait la sueur qui me brulait les yeux, lançait un souffle d’Ereziel pour sécher mes larmes, et baisai ma main pour apaiser mon âme…
La sage femme du me sortir de l’inconscience par deux fois encore… Le soir était maintenant arrivé… Le soleil se couchait sur la fenêtre de notre petite chambre…  J’avais épuisé mes dernières forces et plus encore… Mon corps avait repoussé chaque fois ses limites mais n’en pouvais plus… Je sentais que la libération était proche…

-   On n’y est presque, on n’y est presque… La litanie de la sage femme servait aussi bien pour elle que pour moi… Encore une dernière fois…Un  dernier effort…

Ma réaction ne dut par être à la hauteur de ses espérances car c’est d’une voix forte qu’elle se mit à crier :

-   Encore une fois ! Poussez !

Elle me gifla…

Je poussais en y mettant ma vie et ma passion, hurlant de douleur, de rage et de fatigue alors qu’une lumière violette nimbait la pièce…  Tout mon être se rebella, mon corps se vrilla, et j’eu le temps d’entendre le premier cri d’Elijah avant de sombrer dans l’inconscience…


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oriana le 25 Juillet 2013 à 18:09:13
Le sommeil me vola les trois premiers jours de vie de mon fils… Lorsqu’enfin je m’éveillais, je fus étonné de constater que la sage femme se trouvait toujours à mon chevet, épaulée d’une mage vouée à Zapalane…  L’angoisse m’étreignit, qu’était-il arrivé à Elijah ? Les trois semaines d’avance avaient-elles eu un impact sur mon fils ? Mon corps traitre avait-il détruit sa seule raison d’être ? Je pris conscience de mes sanglots lorsque la sage femme les sécha à l’aide de son mouchoir…

-   Calmez-vous… Calmez-vous… Sa voix était douce et se voulait apaisante… Votre fils va bien, il est avec son père dehors… L’accouchement à été long et difficile, et il y a eu de nombreuses difficultés que vous avez toutes surmontées… Elijah est en parfaite santé, c’est un enfant vif et qui donne l’impression d’avoir vécu déjà mille ans… Ce sera certainement un sorcier très puissant…

La mage interrompit la sage femme

-   Par pitié Madame, cessez de parler ! Ne voyez vous pas qu’Oriana ne souhaite que voir son fils et s’assurer elle-même de sa bonne santé ? Allez plutôt cherchez son père… Les autres choses pourront attendre…

Je sourie à la mage, reconnaissante… Elle me tendit une gourde d’eau en me mettant en garde de boire doucement. Le liquide frais brula ma gorge encore à vif… J’essayai de parler, mais seul un gargouillis rauque parvint à franchir mes lèvres… La mage repris

-   Rassurez-vous, vous retrouverez la voix… Laissez seulement le temps au temps…

Des voix interrompirent ses paroles…  Temudjin arrivait vers moi… Son regard aveugle était fixé sur une petite bouille enroulée dans une couverture… Sa tête reposait sur le bras de mon époux… Le tableau était magnifique… Les deux amours de ma vie réunis… Je les regardais approchés, sentant les larmes de bonheur nimber mes joues. C’est avec tendresse que Temudjin s’assis à me chevet, déposa un doux baiser sur mes lèvres et me présenta mon fils… Doucement, il me tendi le fruit de notre amour, le découvrant légèrement de sa couverture… Je restais interdite.

Je détaillais mon fils, Elijah, prise au dépourvu… C’était un enfant magnifique… Des pieds amoureusement beaux, dont je comptais les orteils un a uns, savourant la douceur de sa peau et les gazouillis dont il félicitait mes caresses… Ses petites jambes étaient potelés et s’agitait doucement dans une tentative de marche. Ses petites fesses étaient rondes et rebondies, et je songeais intérieurement qu’il tenait de son père… Son nombril n’était pas encore parfaitement dessiné, les vestiges du cordon ombilical étant encore en place. Je déposais des baisers le long de son ventre jusque dans son petit cou. Ses mains agrippèrent mes cheveux, et c’est avec douceur que je me libérai… De petits ongles pointaient sur des doigts longs et fin, qui étaient bien au nombre de  cinq par main… Mon fils avait hérité de ma blondeur, et de légères boucles folles voletaient déjà sur le sommet de sa tête… De petites oreilles sur lesquels j’envisageai de fixer un clou en or par la suite encadraient l’ovale de son visage… Son visage… 

Deux billes d’un violet profond scrutaient mes yeux…  En dessous de la dentelle de ses cils sombres, mon fils avait des yeux d’une couleur impossible… Tout une gamme de violet de décrivait dans ses yeux, partant du plus clair au contour de sa pupille, aux plus foncé à la lisière de son iris…  Je détaillais cette extravagance de la nature…  Temudjin me regarda d’un œil attentif, près à réagir à la moindre manifestation de stress… Je lui souris, souhaitant lui dire tant de choses alors que ma voix ne le permettait pas…  Notre fils était magnifique… Etrange, mais magnifique. Nous avions conçu avec l’aide des Dieux la plus belle chose que l’amour puisse produire…

A regret, je le laissais récupéré notre fils alors que la Mage revenais accompagner de la sage femme… Instantanément, je senti la tension monter dans la pièce et l’inquiétude me gagner… Mon Epoux c’était renfermer sur lui-même, et les visages en face de moi était grave…
Je coassais :

-   Que ce passe t-il… ?

La mage s’assis doucement sur le lit et pris ma main… C’est d’une voix douce et pleine de compassion qu’elle dit :

-   Concentrez-vous sur votre corps… Que ressentez vous… ?

J’obéissais à sa demande et la panique grandit en moi… Je commençais à m’agiter, et des sanglots prirent naissance dans ma gorge blessée… Aucunes sensations, rien, ne me parvenait en dessous du nombril… Je me redressais dans le lit, tentais de bouger mes membres inférieurs, en vain. Des couinements trouvèrent une ouverture d’où s’échapper par mes lèvres… Temudjin refusait de croiser mon regard… La tête baissée, ses yeux aveugles fixaient les lames du plancher… Je touchais mes jambes, et seules les sensations provenant de mes doigts me parvinrent… J’hurlais intérieurement, et ne cessais de palper mes jambes frénétiquement… Des larmes coulaient sur mes joues et de la sueur goutais sur les draps…
Ce n’est qu’une fois que mes deux mains furent plaquées contre le matelas par la sage femme et la mage que je me rendis compte qu’elle me sommait au calme… Je continuais à sangloter furieusement, ma respiration était sifflante et saccadé, les battements de mon cœur, frénétique…

-   Allez cherchez un baquet d’eau fraiche.
La voix de la mage était ferme et s’adressait à la sage femme qui s’exécuta. Oriana, il faut que vous vous calmiez. Comme je vous l’ai dis, il y a eu des difficultés lors de l’accouchement, qui n’ont en rien souffert à votre fils, mais dont vous avez payé le prix…

La sage femme revint avec le petit seau d’eau fraiche. Elle y plongea un linge humide qu’elle me tendit afin de me rafraichir… J’essuyais les larmes et la sueur. Tentait de puiser le calme dans la fraicheur de l’eau…  Je refis mes exercices d’apprentissage de la magie… Un… Deux… Mes respirations se régularisaient… Trois… Quatre… Toute la tension s’évacuait doucement… A six, je rendis le linge à la sage femme et me préparait à la discussion…

-   Comme disait ma collègue, commença la sage femme, il y a eu quelques complications… Votre époux m’avait expliqué sur le trajet les… sévices que vous aviez subis il y a quelques années, et le don que vous ont fait Nali et Yohula… Il se trouve que les cicatrices qu’on engendrés cette mésaventure ont endommagés de manière irrémédiable votre pouvoir de donner la vie naturellement… Cela à notamment empêcher à votre corps de s’ouvrir afin de donner la vie… Lors de la naissance d’Elijah, la nature à repris ses droits et les dons des Dieux n’ont pas été suffisant… Et… Il se trouve que…


La voix de la sage femme était trouble et elle bredouillait légèrement, comme en proie à un grand stress…  La Mage repris face à la faiblesse de la sage femme :

-   Il se trouve que les os de votre intimité ne se sont pas développé au même rythme que votre ventre de femme enceinte… C’est la raison pour laquelle la douleur as été si intense… Pour que le petit vois le jour… vos os ont du se briser pour libérer l’accès… Vous ne sentez plus vos jambes parce que nous avons anesthésié tout le bas de votre corps… Lorsque le sédatif ne fera plus effet, la douleur reviendra… 


La main de mon époux trouva la mienne… Et c’est la douleur et la culpabilité qui se peignit sur ses traits…

-   Cependant, ce n’est pas tout, repris la première… Les os n’ont pas été les seuls à se rebeller contre la naissance… C’est toute votre intimité qui à souffert plus que de nature…

Je coupais la parole aux deux femmes d’un geste… Déglutissant afin d’apaisée ma gorge a vif je demandais :
-   Soyez claires Mesdames. Venez-en au but, je savais qu’il y aurait… [une quinte de toux tinté de rouge s’échappa de mes lèvres] … des difficultés lors de l’accouchement…  Quels ont été les dégâts… ?

-   Les os de votre pubis ont été brisés, et l’intérieur de votre intimité à été ravagé. Nous ne pouvons pas en dire plus sur le moment.


J’absorbais les paroles et le choc. Je ne savais pas quels étaient les conséquences de ces mots… La mage repris :

-   Mes soins et mes sorts n’ont eu aucun effet sur le processus de guérison… Seule la douleur a été atténuée. Par ailleurs, il reste une chose dont nous devons vous parlez, mais qui n’a qu’une moindre importance…

Les deux femmes échangèrent un regard…

-   Lorsqu’Elijah a poussé son premier cris, il y eu une sorte de lumière violette qui as illuminé la pièce… Elle est arrivée de nulle part et c’est mué en une sorte de rayon serré qui est allé se terminer dans les yeux de votre fils… Je pense que c’est de là qu’il a tiré son regard mauve… Bref. Lorsque nous l’avons retourné pour le fessé, nous avons vu qu’il avait une sorte de tatouage dans le dos, qui as disparu rapidement…

Je regardais les deux dames avec les yeux aussi arrondis qu’il était humainement possible de faire… J’avais entraperçu la lumière avant de sombrer dans l’inconscience mais cette histoire de tatouage invisible me paraissait fortement étrange. Face à mon air ahuri, la sage femme sourie et repris la main de la conversation.

-   Croyez nous, nous avons évoqué la scène mille fois avant d’être certaine que nous n’avions pas rêvé… Par ailleurs, Lorsque son Père a pris Elijah dans ses bras, il y eu comme une petite décharge de magie de la part de votre fils, et la marque a réapparu…

-   A quoi ressemble t-elle… ?

-   Je pense… Les deux femmes se concertèrent de nouveau du regard…

-   Notre fils porte sur le dos un dragon mon Aimée.
La voix de Temudjin avait tonné et coupai à nos bavardage de femmes. Une sorte de dragon enroulé dont les deux ailes arrivent au niveau des flans et jusqu’aux omoplates… Il accompagnait ses paroles en dessinant du bout des doigts le motif sur le dos de notre fils.


Je regardais mon époux d’un air incrédule.

-   Comment as-tu pu voir cela ?

-   La lumière m’a puissamment éblouie et m’a pendant quelques heures, rendu la vue… Par ailleurs, je ressens les choses, presque comme si je les voyais…



Je ne savais quoi dire face à cela…  Aussi, je posais ma main sur sa joue en quête de tendresse et de réconfort… Les émotions des derniers jours avaient été intenses et nous étions tous deux fatigués… Au bonheur de découvrir notre fils se mêlais la peur de l’inconnu, de l’élever, de savoir si nous saurions être de bon parents…  Le père de mon fils s’allongea près de moi, de manière à pouvoir m’enlacer en même temps que notre fils qui dormait paisiblement dans mon giron… 

Je crois que je m’endormis moi aussi, bercé par le souffle des deux hommes de ma vie… Lorsque je me réveillais, la douleur de l’accouchement se révéla à ma conscience. Je maudis mon corps et mon passé, je jurais la mort des deux vampires une nouvelle fois et je priais Zapalane de mettre fin à mon supplice…


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 25 Juillet 2013 à 19:03:38
Oniria avait décidé d'aller rendre visite à Triton, malgré son absence de réponse. Elle espérait le raisonner par tous les moyens. D'après les informations reçues de plusieurs sources, elle devait absolument faire sertir la Larme de la déesse afin de pouvoir poursuivre sa quête.
Des Tsuchis volontaires étaient partis en éclaireurs afin de sécuriser la zone. On disait que des Mizus, notamment Stryke, chassaient le Porteur de la Larme. Ce suppôt du maître du chaos n'avait pas hésité à s'attaquer à Oniria lorsqu'elle était enceinte. Elle lui en gardait une profonde rancoeur, tant elle était persuadée que c'était sa lame empoisonnée qui avait failli la tuer et contaminer ses bébés.

Mais lorsque Ravouxxx et Oniria arrivèrent à l'atelier de l'orfèvre, ils cognèrent en vain à la porte pendant de longues minutes. Puis, alors qu'Oniria tentait d'actionner la poignée, une voix se fit entendre :
- Quand je ne veux pas être dérangé, c'est que je ne veux pas l'être. Pas la peine d'insister!

Oniria tenta d'argumenter, d'expliquer l'importance de sa requête, l'imminence du danger qui menaçait le Porteur de la Larme... En vain. L'ancien roi reikon était aussi buté qu'un kormzib...

De guerre lasse, Oniria finit par s'écrier:
- Je ne bougerai pas d'ici tant que vous ne m'aurez pas ouvert la porte, par Shankara!

Lorsque la nuit tomba sur les montagnes enneigées d'Epique, Oniria commença néanmoins à regretter son propre entêtement. Originaire du pays du feu, elle n'était pas accoutumée à la température glaciale qui régnait ici. Les Tsuchis qui couvraient ses arrières avaient bien rapporté du bois pour faire un feu, mais, craignant d'être repérée par des Mizus, Oniria leur avait interdit d'allumer les branchages. La petite équipe tsuchie en était réduite à se pelotonner entre les montures placées en cercle et à se blottir les uns contre les autres afin d'espérer un peu de chaleur. En sentant le sommeil la gagner, Oniria grommela
- Si les Mizus ne nous tuent pas cette nuit, c'est peut-être ce froid de louve qui le fera.
Avant de s'endormir, elle incanta quelques protections magiques autour de leur petit groupe. Elles seraient bien utile en cas de visite inopportune...



Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 25 Juillet 2013 à 19:30:12
Les tsuchis dormaient à poings fermés, à l'exception de la sentinelle, lorsqu'Oniria s'éveilla en hurlant de l'un de ses cauchemars.
ORIANA ! cria-t-elle, en se levant d'un bond, le coeur battant la chamade. Sa soeur avait des ennuis, elle le sentait. Elle ne pouvait malheureusement pas lui venir en aide pour l'instant. Oniria dut rassurer les autres tsuchis que ses hurlements avaient tous éveillés.
- Ce n'est rien, un simple cauchemar, leur affirma-t-elle. Recouchez-vous, il n'y a rien à craindre.

Seul Ravouxxx la fixa un instant, d'un regard étrangement perçant, avant de retourner se coucher comme les autres. Oniria se demanda, l'espace d'un instant, si la Larme lui donnait une sensibilité accrue des événements. Mais elle ne creusa pas l'idée, toute à son inquiétude pour sa soeur.
Edwige étant rentrée de ses pérégrinations, la jeune mage se hâta d'expédier une missive à Oriana, et une autre à Temüdjin, afin de s'enquérir de leur santé. Puis elle se recoucha à son tour, même si son esprit était loin de pouvoir trouver le repos.

En refermant les yeux, Oniria sentit cependant une impression étrange. Un grand pouvoir, un Dragon, des prunelles mauves... Des images dansaient devant ses yeux. L'espace d'un instant, elle se sentit flotter dans une sorte d'univers parallèle, très semblable à celui des délires qu'elle avait vécus après son accouchement. Mais contrairement à ces expériences passées, elle n'était pas sous l'emprise de drogues ou de poisons cette fois. Elle se sentait en parfaite possession de ses moyens et décida de pousser plus loin dans ce monde étrange.
Se laissant porter par ces sensations oniriques, elle eut alors un flash violent. Elle vit un éclair mauve et entendit un nom. Elijah. Le nom se répéta, d'abord doucement, puis de plus en plus fort, scandé à l'infini. Tout à coup, son esprit fut happé dans un flot de souvenir, qui déferla sur elle comme une vague immense. Et soudain, elle comprit... C'était si clair, si évident. Elijah. Elijah. Elijah. La complainte se faisait lancinante.
Elle eut un vertige et son esprit réintégra son corps avec autant de violence qu'il l'avait quitté. Elle hoqueta. Une image restait imprimée sur sa rétine. Un dragon aux ailes déployées...
Ils reviennent, murmura Oniria pour elle-même. Ouvrant les yeux, elle croisa le regard de Ravouxxx posé sur elle. Il avait entendu. Et dans sa paume, la Larme de la déesse jetait à présent des éclairs violets, bien éloignés des petits lueurs bleues qu'elle émettait en temps normal.

Oniria se leva d'un bond et s'approcha de lui. Mais quand elle voulut toucher la Larme pour examiner de près cet étrange phénomène, Ravouxxx retira la main. La jeune mage sentait son coeur battre à tout rompre. La révélation qu'elle venait d'avoir la bouleversait, mais elle savait bien qu'elle ne pouvait pour le moment en parler à personne. Il était encore trop tôt. Il fallait néanmoins que Triton réponde, le temps pressait, elle le sentait. La Prophétie se réaliserait bientôt, et tous auraient un rôle à jouer. Mais pour cela, ils devaient être prêts. Oniria poussa un profond soupir. Elle aurait tellement aimé que YodaX soit là ! Lui au moins, aurait pu l'apaiser, comme il savait toujours si bien le faire.

Certaine qu'elle ne parviendrait plus à dormir de la nuit, elle se leva, resserra sa cape sur ses épaules et s'approcha de la porte de l'atelier d'orfèvre. Actionnant doucement la poignée, elle vit que le Seigneur Triton n'avait toujours pas daigné l'ouvrir.
Oniria avait eu une idée cependant, grâce aux réminiscences de l'Ancien monde qu'elle venait de revivre. Elle connaissait un moyen de faire sortir Triton de son trou.


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 24 Avril 2014 à 10:43:20
Oniria avait décidé de faire appel aux sentiments de ce vieux têtu de Triton. Elle avait donc confié à Gron d'une mission secrète. Le chevalier s'était rendu en terres reikonnes, afin de trouver Morrigane, l'épouse du seigneur Triton. Il était chargé de l'alerter sur le comportement étrange de son mari. L'ancienne reine avait bien compris l'urgence de la situation et avait accepté de se rendre auprès de Triton pour tenter de le raisonner.
Alors qu'Oniria attendait la venue de Morrigane, elle appris cependant que Stryke était à leurs trousses. Il fallait fuir à nouveau...


Titre: Re : La miséricorde de L'amour
Posté par: Oniria le 25 Avril 2014 à 11:48:15
Le petit groupe de Tsuchis s'était éparpillé dans la nature à la nouvelle de l'approche de Stryke. D'après plusieurs sources, il n'était pas seul, Chrono était dans son sillage. Oniria demanda à Ravouxx de remonter en selle et ils chevauchèrent jusqu'au totem le plus proche. Il fallait mettre le porteur de la Larme à l'abri.
La jeune mage avait décidé de le conduire sur Paradis, là où le peuple tsuchi avait érigé une colonie hérissée de tours. Il y serait en sécurité. Néanmoins, Oniria ne s'attendait pas à ce que le danger vienne d'une direction totalement inattendue...